ForsideBøgerExposition Universelle In… De L'exposition, Vo.l 1

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sted: Bruxelles

Sider: 452

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

Søgning i bogen

Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.

Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.

Download PDF

Digitaliseret bog

Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.

Side af 462 Forrige Næste
k)8 L’EXPOSITION DE BRUXELLES LES PARTICIPATIONS ETRANGERES L’ANGLETERRE Il est dès à présent certain que la participation anglaise, au sujet de laquelle nous avons déjà - publié des renseignements détaillés, comptera parmi les plus importantes à l’Exposition de IQIO, où elle occupera 20,000 mètres carrés environ. L’Angleterre tiendra à honneur de figurer parmi les nations d’une manière éclatante, digne de son renom de première puissance commerciale et mari- time du monde. Au point de vue spécial de la Belgique, cette participation offre un intérêt tout particulier, en raison des relations commerciales étroites que nous entretenons avec les Iles-Britanniques et de l’inten- sité du trafic qui se traduit en échanges à peu près quivalents entre les deux pays. Le développement de la puissance britan- nique ne tient pas seulement à une situation géographique et à des richesses souterraines exceptionnelles, mais encore au génie de ce peuple, qui a su merveilleusement profiter des dons de la nature en alliant à un goût passionné pour la liberté un très grand sens de la vie pratique. Loin de se contrarier, lorsqu’il s’agit du commerce et de l’industrie, ces deux vertus du génie anglais se sont prêté un mutuel appui en développant et en réglant l'esprit d’initiative et de concurrence. Rien ne contraste plus en Angleterre avec le rigo- risme de la vie politique et religieuse que le libéralisme de la vie sociale. Là, point de monopoles; partout la lutte entre les forces diverses représentées par l’intelligence, le travail et le capital : concurrence des com- pagnies de chemins de fer, de navigation, d’éclairage; association des ouvriers pour la défense de leurs intérêts, etc. Environ cent cinquante compagnies différentes se par- tagent le réseau des railwavs du Royaume- Uni. Près de douze cents Trade Unions englobent plus de deux millions d’ouvriers syndiqués. Au service de leur industrie et de leur commerce, soit à l’intérieur même de leurs îles, soit avec leurs colonies ou les pays étran- gers, les Anglais ont mis un admirable outil- lage national. Nulle part le service des postes et télégraphes n’est mieux fait et plus actif que chez eux. Un réseau de voies ferrées extraordinairement développé, un système de canaux formant avec les rivières un ensemble mer- veilleux de voies navigables, toutes ces routes diverses aboutissent à plus de" 5bo ports où sont enregistrés 10,000 navires représentant 18 millions de tonneaux et où le mouvement total des entrées et des sorties atteint i35 millions de tonneaux. De tous les peuples européens, celui qui a le plus travaillé à la conquête et à la civilisation du monde, celui dont l’empire est le plus universel et le carac- tère le plus cosmopolite, est le peuple anglais. « A côté de liens administratifs, écrit M.J. Lieart dans une récente étude, la Grande-Bretagne a su créer entre elle et ses colonies une étroite com- munauté d’intérêts qui, bien plus que les attaches légales, contribue à cimenter l’union impériale. Elle prête avec prodigalité à ses possessions colo- niales, outre ses capitaux, le concours de son expérience industrielle et commerciale, pour hâter leur développement économique. L’esprit d’asso- ciation favorise considérablement cette interven- tion. Incalculable est le nombre de sociétés anglaises ayant choisi comme champ d’opérations des régions appartenant à l’empire colonial britan- nique : sociétés de chemins de fer, de plantations, de terrains, de mines, de banques, etc. Leurs béné- fices dépendant de la mise en valeur des ressources des colonies, elles participent puissamment aux progrès de celles-ci. » De nombreux émigrants quittent chaque année l’Angleterre pour aller fonder un home nouveau, à l’image de celui qu’ils abandonnent, dans les colonies les plus propices à leur établissement. Ils renforcent ainsi constamment les liens de filiation LE PRINCE DE GALLES Président d’honneur entre ces colonies et la mère-patrie. En 1887 on compta seulement 35,264 de ces émigrants, dont 29,884 prirent le chemin de l’Amérique du Nord et 5,o5q celui de l’Australasie. En 1906 leur nombre a dépassé 100,000, dont 91,263 se diri- gèrent vers le Canada et 9,920 vers les régions de l’Océanie. » Un gigantesque réseau de câbles sous-marins entourant le globe terrestre met en communi- cation directe les unes avec les autres toutes les parties de l’empire britannique, à l’exception de quatre points : le Honduras, Tobago, les îles Falk- land et la Nouvelle-Guinée. Ce travail colossal est surtout l’œuvre de l’initiative privée, représentée par les compagnies de télégraphe. Mais en 1902 on vit les gouvernements de la Grande-Bretagne, du Canada et de l’Australie s’unir pour établir à frais communs un câble nouveau, le câble du Pacifique, qui, reliant la côte occidentale cana- dienne aux pays australiens, en passant par les iles Fiji, achevait de donner à la terre une cein- ture complète de fils télégraphiques dépendant exclusivement de l’empire britannique. » En 1898 fut inauguré un tarif postal réduisant à un penny par poids d’une demi-once le prix du port des correspondances échangées entre la plu- part des parties de l’empire. Cette réforme, adop- tée à la suite d’une conférence postale tenue à Londres, principalement sur l’initiative du Canada, n’est pas sans influence sur les relations des colo- nies entre elles et avec la mère-patrie et présente tous les caractères d’un pacte d’union. » Les innombrables navires de commerce et paquebots battant pavillon britannique, for- mant la plus puissante marine du monde, sillonnent les mers dans tous les sens, main- tiennent en contact constant les colonies anglaises avec la métropole et leur per- mettent d’échanger rapidement et facilement leurs produits. Ces échanges prennent des proportions de plus en plus considérables. » L’Angleterre achète à ses colonies une grande quantité de produits alimentaires : froment, viande, beurre, fruits, thé, vins, etc., ainsi que des matières premières pour ses puissantes industries, notamment la laine, les fibres et le coton. Elle leur, vend des articles manufacturés et leur fournit le maté- riel que réclame leur outillage économique. Londres sert aussi d’entrepôt à beaucoup de produits coloniaux. Le commerce extérieur de la Grande-Bretagne et celui de ses posses- sions coloniales se développent ainsi presque parallèlement. » La moitié environ du commerce exté- rieur des colonies britanniques, prises dans leur ensemble, se fait avec la métropole. Celle-ci place le tiers de toutes ses exporta- tions sur les marchés coloniaux, d’où elle tire un peu plus du cinquième de ses impor- tations. » Ces relations d’ordre économique entre la Grande-Bretagne et ses colonies, augmen- tant la richesse de celle-là tout en favorisant la prospérité de celles-ci, contribuent puis- samment à la consolidation de l’unité de l’empire. Aussi sont-elles soutenues et en- couragées par un effort constant de la nation britannique, par l’action officielle comme par l’initiative privée, par des échanges de vues entre le gouvernement impérial et les gouverne- ments coloniaux, par la création d’organismes ayant pour objet de faciliter le contact entre la métropole et ses possessions d’outre-mer, et par diverses institutions destinées à vulgariser les produits des colonies, à faire connaître leurs ressources particulières, à signaler les champs les plus propices qu’elles offrent pour des entreprises agricoles, industrielles, commercia- les, etc. » Favorisée par une situation géographique excep- tionnelle, puisant une grande force dans ses tradi- tions séculaires, l’Angleterre peut compter en outre sur le 'patriotisme de ses habitants, sur l’habileté et la prudence de ses hommes d’Etat. C’est à tous égards une grande nation, dont le dévelop- pement offre une étude du plus haut intérêt. La