ForsideBøgerExposition Universelle In… De L'exposition, Vo.l 1

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sted: Bruxelles

Sider: 452

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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2o6 L’EXPOSITION DE BRUXELLES » Je ne parlerai pas davantage de la contribution, souvent brillante, fournie par les femmes aux lettres et aux arts. » Ma pensée se porte sur certaines branches de la production industrielle qui, en raison sans doute de la délicatesse extrême et du goût qu’elles requiè- rent, sont restées en quelque sorte des apanages féminins : la dentelle, la broderie, les modes, les fleurs artificielles et tant d’autres produits char- mants, merveilles d’élégance, de grâce et de finesse. » Aussi, au milieu de l’appareil imposant et presque formidable de certains groupes, de la par- ticipation luxueuse ou simplement intéressante de quelques autres, les principaux stands de la classe du travail manuel de la femme jetteront-ils comme la note claire et fraîche d’un parterre de fleurs! (Applaudissements.) » Madame, en daignant accepter la présidence de cette assemblée, Votre Altesse Royale a donné un témoignage de l’intérêt qu’Elle porte à l’Exposition, en même temps qu’un encoura- gement précieux aux organisateurs du groupe XVIII. Je Lui en suis vive- ment reconnaissant. » Mesdames, Messieurs, je vous remercie d’avoir répondu en aussi grand nombre à l’appel du gouver- nement. Je remercie parti- culièrement l’honorable M. Beernaert, toujours prêt à payer de sa personne lors- qu’il s’agit de promouvoir les intérêts ou la bonne re- nommée du pays. » Tout m’assure que, grâce à la haute protection qui lui est échue et à votre concours éclairé et dévoué, le groupe de l’Enseignement pratique, des Institutions économiques et du Tra- vail manuel de la femme apparaîtra comme un des plus remarquables et qu’il contribuera puissamment à assurer le succès de notre prochaine World’s Fair.» On applaudit vivement les paroles du Ministre et M. Beernaert lui succède à la tribune. Discours de M. Beernaert « Altesse royale, » Mesdames, Messsieurs, » J’ai tout d’abord à remercier, moi aussi, Son Altesse Royale Madame la princesse de Belgique de vouloir bien rehausser de sa personne l’éclat de cette cérémonie. Et ce n’est pas là seulement une marque d’intérêt et un royal encouragement. Comme à Liége, la princesse de Belgique entend se mêler activement à la vie de notre exposition féminine, à la mise en œuvre et au développement de tout ce qui intéresse la femme, au point de vue moral comme au point de vue matériel. Et parmi les vingt-deux groupes entre lesquels se répartit le patronage de l’Exposition, je ne sache pas qu’il y en ait de plus important que celui-ci. C'est, d’une part, l’enseignement sous toutes ses formes, la crèche, l’école du premier âge, l’école ménagère, l’enseignement professionnel, l’enseigne- ment artistique et littéraire. D’autre part, c’est le rôle de la femme dans la vie commune, dans la maison et au dehors, ses attributions dans l’exis- tence conjugale, l’autorité et l’influence auxquelles elle peut légitimement prétendre, les professions qui sont de son domaine, son rôle dans l’enseigne- ment, dans les sciences et dans les arts. » Et voici pour mettre ces graves problèmes en lumière par les faits et par les chiffres, cette nombreuse et brillante élite des dames belges que M. le Ministre put saluer tout à l’heure en termes si heureux. Nous avons vu à Liége ce qu’elles peuvent faire; à Bruxelles comme alors elles se trouveront présidées par la première femme du pays, la première dans tous les domaines. Que l’auguste princesse veuille recevoir les félicitations et les remerciements de l’assemblée. » Je dois en votre nom, Mesdames et Messieurs, d’autres remerciements à M. le Ministre de l’In- dustrie et du Travail pour avoir bien voulu installer cette importante assemblée, qui est comme le couronnement de l’organisation du patronage de l’Exposition de 1910, et pour les assurances si encourageantes qu’il vient de répéter au nom du gouvernement, assurances déjà, pour une bonne part, traduites en fait. » Nous savons déjà qu’un pavillon spécial, en- — Visite des groupes post-scolaires de Bruxelles et de Saint Gilles touré de verdure et de fleurs, sera consacré à l’expo- sition du XVIIIe groupe ; des encouragements spé- ciaux seront accordés aux exhibitions collectives. » Voici donc, Altesse Royale, Mesdames et Messieurs, l’organisme de l’Exposition de Bruxelles assuré par le vaste réseau d’un patriotique patro- nage. Les vingt-deux comités en lesquels il se sub- divise ne comprennent pas seulement tous ceux que des fonctions éminentes ou des services signalés rendus lors d’Expositions antérieures désignaient au choix du gouvernement, mais encore tous les intérêts industriels et moraux, sous leurs formes si diverses. Ces comités comptent ensemble plus de 4,000 membres : c’est une véritable armée de l’intérêt public. » Et notre entreprise exige un effort, le concours, l’effort, le puissant effort de tous. » Même pour de grandes capitales comme Paris et Londres, c’est une tâche lourde et difficile que l’organisation d’une exposition universelle. Il faut fairegrand; il faut faire beau; il faut instruire, il faut intéresser, il faut amuser. On doit faire mieux en- core que ce qui a été fait déjà. Il faut mettre en relief l’industrie nationale et ne pas oublier cependant qu’envers les étrangers que nous convions à exposer nous avons des devoirs d’amitié et d’hospitalité. » Mais cette tâche nous avons su la remplir en 1888 et en 1897, et )a'^s confiance que cette fois nous ferons mieux encore, et beaucoup mieux. » Nous en avons pour garant l’aide généreuse et dévouée du gouvernement belge, pour garant le puissant concours que nous donnent les pays étrangers et les subsides importants qu’ils allouent à l’Exposition de Bruxelles, là même où rien de semblable n’avait été fait jusqu’ici; pour garant enfin et surtout la sympathie du pays pour notre œuvre et le concours de toutes ses forces vives. » Ou en est l’Exposition De vifs applaudissements accueillent la péro- raison de M. Beernaert et la parole est donnée à M. Gody, commissaire général adjoint, qui donne d’intéressantes indications sur la marche générale de l’Exposition. Il en résulte qu’à l’heure actuelle dix-huit pays ont décidé de parti- ciper officiellement à l’Exposition de 1910. Ce sont : l’Allemagne, la France, la Hollande et les Indes néerlandaises, l’Espagne, l’Italie, l’Angle- terre, la république d’Haïti, la république de l’Equateur, la Perse, la Ré- publique dominicaine, la Turquie, le Portugal, le Danemark, le Guatémala, la république du Hondu- ras, le Nicaragua, le grand- duché de Luxembourg et la Tunisie. Trois pays participent officieusement. Ce sont : la Suisse, l’Autriche, les Etats-Unis d’Amérique. La surface totale des ter- rains réservés à l’Exposi- tion est de 85 hectares environ. La surface des bâtiments qui sont construits par le Comité exécutif peut se di- viser comme suit : Belgique, 60,000 mètres carrés; France, 3o,ooo ; Angleterre, 14,000; Italie, 9,000; Danemark, 1,000; Turquie, 1,200; Portugal, 2,500; partie des halls de l’industrie non encore ré- partie, i5,ooo; halls inter- nationaux des machines, 22,000; galerie internationale des chemins de ter, 10,000 ; salle des fêtes, 4,000, soit un total de 168,700 mètres carrés. D’autre part, les pays suivants feront eux-mêmes leurs constructions : Allemagne, 3o,ooo mètres carrés; Pays-Bas, 3,800; Espagne, 2,000; Italie, 5oo; Nouvelle-Galles du Sud, 100, soit 36,800 et un total général de plus de 208,000 mètres carrés ! Et encore ne sont pas compris dans cette super- ficie les bâtiments dont la construction incombe au Commissariat général, tels le pavillon de la femme, les halls, les expositions temporaires d hor- ticulture, le pavillon des eaux et forêts, le pavillon de la fermière, le pavillon du génie civil, le pavil- lon des charbonnages. Enfin, les villes de Bruxelles, Anvers et Gand construiront, on le sait, des pavillons. On a vivement applaudi ces excellentes nou- velles, et M. Paul Wouters, commissaire du groupe, a fait pour la constitution des classes des propositions qui ont été acceptées. A l’issue de la réunion, la princesse Albert a tenu à se faire présenter les membres du groupe qu’elle préside, et longuement, gentiment, simple- ment, elle a conversé avec chacune d’elles. Et toutes ont emporté de cette première entrevue avec notre future reine un souvenir charmant.