ForsideBøgerExposition Universelle In… De L'exposition, Vo.l 1

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sted: Bruxelles

Sider: 452

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES F. Francken BT F. Pourbus — Un bal a la cour d’Albert et Isabelle (Musée de La Haye) L'EXPOSITION ALISEUT ET ISABELLE Dans les fastes belges, le règne des archiducs Albert et Isabelle marque une ère de réparation et , de splendeur. Il débute, aux lendemains des révoltes, des troubles, des répressions, au milieu des ruines et des désastres. Les guerres continuent d’abord et les armées en présence alternativement recueillent des succès ou essuient des revers. L’archiduc, à la tète de ses soldats, abandonne le champ de bataille de Westende et enlève ensuite, après un siège de trois ans, la ville d’Ostende aux Hollandais. Une longue trêve de douze ans fit enfin renaître quel- que calme et vint attester la puissance vivifiante de la paix. Aussitôt l’ordre com- promis réapparaît, la sécu- rité anéantie s’affirme, le travail négligé s’impose, les lois rigoureuses s’amélio- rent, le bien-être incertain grandit, la richesse ébréchée s accroît, la science en dan- ger progresse, les arts dé- laissés s’épanouissent. Cha- cun essaie de revivre. Les efforts de tout un peuple, intellectuel et travailleur, dotent le monde émerveillé le trésors immortels. Commémorer cette épo- que de renaissance par une exposition spéciale au moment où la Belgique appelle les nations à coopérer à la démonstration de 1 activité humaine dans l’actualité, montrer dans une fresque suggestive les beautés du passé et les placer à côté de l’énergique grandeur du pré- sent, c’est permettre des rapprochements piquants, c’est proclamer l’irrésistible force du travail, de la liberté et de la paix, c’est magnifier les grandes lois du développement normal des peuples, c’est démontrer leur finale prédominance sur les hauts faits de guerre et les soubresauts de fortune des Rubens — Portraits d’Albert et d’Isabelle (Musée de Bruxelles) conquérants, c’est provoquer.fies ^comparaisons heureuses entre l’antérieur et l’actuel et mettre en lumière la survie agissante des traditions ances- trales; c’est élever les âmes par de grandes leçons. M. le baron Descamps, ministre des Sciences et des Arts, en accordant à cette résurrection momentanée le patronage du gouvernement, en y prenant une part active et primordiale, est guidé par une haute pensée dont lui sauront gré tous ceux qui recherchent les racines de notre origina- lité et rattachent aux gloires d’autrefois l’épanouis- sement de la Belgique mo- derne. Cette exposition Albert et Isabelle a d’ailleurs le pré- cieux mérite d’élargir les cadres et la portée des habi- tuelles exhibitions d’art. Il ne s’agit plus, comme il fut fait pour Rubens, Van Dyck, Jordaens ou Rem- brandt, de rassembler les œuvres d’un génial artiste dont l’influence fut prépon- dérante, ni, comme dans l’exposition de la Toison d’or, de remémorer la valeur d’une institution spéciale. Cette fois, on peut recon- stituer une époque qui mar- que une poussée formidable vers le progrès, dans les beaux-arts principalement. Rien qu’à évoquer les noms des princes qui personni- fient ce temps, la pensée se hausse et évoque les hommes célèbres : Vésale, Ortelius, Juste Lipse, Vondel, Teniers, Pierre-Paul Rubens, Jordaens, Van Dyck, Hals, Roland de Lassus. La cohorte s’allonge, défile, ne discontinue pas pour rappeler les plus grandes conquêtes de l’art