ForsideBøgerExposition Universelle In… De L'exposition, Vo.l 1

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sted: Bruxelles

Sider: 452

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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220 L’EXPOSITION DE BRUXELLES t-elle pas à rencontrer de nombreuses difficultés. Cette situation devait provoquer une solution défi- nitive, d’autant plus qu’au commencement de 1884 la souveraineté de l’Association internatio- nale du Congo avait été reconnue par les Etats- Unis d’Amérique. La France, en présence du traité anglo-portugais, conclut avec l’Association une convention par laquelle l’Association s’assu- rait de l’alliance française à condition de ne céder ses territoires à aucune puissance et de donner à la France le droit de préférence en cas d'aliénation. L’Allemagne intervint à son tour. Le prince de Bismarck invita le gou- vernement français à se joindre à l’Allemagne ’pour régler, par un ac- cord général, la question africaine, et une confé- rence fut décidée. Conférence de Berlin Cette Conférence fut convoquée à Berlin et s’ouvrit le i5 novem- bre 1884. Douze jours avant la réunion, l’Alle- magne reconnut la sou- veraineté à l’Association du Congo. Quatorze puissances étaient représentées à la Conférence de Berlin : c’étaient l’Allemagne, l’Autriche- Hongrie, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, les Etats-Unis d'Amérique, la France, 1a Grande-Bretagne, l’Italie, les Pays-Bas, la Russie, la Suède, la Norwège et l’Empire Ottoman. La Conférence fut inaugurée par le prince de Bismarck, qui en clôtura aussi les travaux. L’Asso- ciation y fut représentée par deux hommes qui, depuis le début de l’entreprise, s’en étaient faits les défenseurs : le baron Lambermont et Emile Banning. Pendant le cours des délibérations, elle avait réglé la question territoriale avec la France et le Portugal, et avait été reconnue comme Etat sou- verain par toutes les puissances. Le programme de la Conférence se résumait en trois points : placer les territoires du bassin du Congo sous le régime de la liberté commerciale; étendre au Congo et au Niger les principes qui régissent les cours d’eau internationaux de l’Eu- rope et de l'Amérique et en assurent la navigation; arrêter des règles pour l’occupation des territoires encore vacants. Il y avait trois questions acces- soires : la définition du bassin du Congo; la traite des nègres; la neutralité du territoire. Les délibérations et les négociations durèrent plus de trois mois, et aboutirent à la publication d’un Acte général en sept chapitres et trente-huit articles. « Le nouvel Etat du Congo, dit le prince de Bismarck en clôturant les travaux de l’assem- Tervueren — Exposition de 1897 — Un village nègre blée, est appelé à devenir un des principaux gardiens de l’œuvre que nous avons en vue, et je fais des vœux pour son développement prospère. » Ainsi, le but entrevu par le Comité d’études du Haut-Congo et poursuivi par l’Association inter- nationale était atteint. Il n’avait fallu que cinq années pour faire triompher cette entreprise de tous les obstacles et la faire entrer dans le droit public européen. L'Acte de la Conférence ayant le caractère d’un traité de commerce universel, cet Acte fut soumis aux Chambres législatives de Belgique le 10 mars i8g5. Les Chambres adoptèrent le projet de loi, ainsi conçu : « L’Acte général de la Conférence de Berlin, daté du 26 février i885, et signé par la Belgique avec les puissances représentées à la dite Conférence, sortira son plein et entier effet. » UÉOPOLD II, SOUVERAIN DE L’ÉTAT Indépendant L’Etat du Congo était créé, ses limites étaient tracées. Il restait à en désigner le souverain. Le roi Léopold, promoteur de l’œuvre africaine, avait le premier droit à ce titre. L’opinion pu- blique le désignait. En conséquence, en vertu de l’article 62 de la Constitution belge, les 28 et 3o avril i885 la Chambre des représen- tants et le Sénat ont adopté le projet de loi que voici : « S. M. Léopold II,roi des Belges, est autorisé à être le chef de l’Etat fondé en Afrique par l’Hs- sociation internationale du Congo. » L’union entre la Belgique et le nouvel Etat sera exclusivement personnelle. » Léopold II prit en conséquence le titre de Souverain de l’Etat in- dépendant du Congo. Il notifia, le 1er août i885, aux puissances que les possessions de l’Association internatio- nale du Congo forme- raient désormais l’Etat indépendant du Congo, et que le nouvel Etat se déclarait perpétuellement neutre. Sir Francis de Win- ton, administrateur gé- néral au Congo, pro- clama à Boma, dans une cérémonie publique, la constitution de l’Etat sous la souveraineté du roi Léopold. Il y a douze années à peine de cela! Vingt ans que le Congo est découvert! On a pu voir, par le compte rendu de notre visite à Tervueren, les résultats surprenants qui ont été obtenus dans ce court espace de temps par les Belges au Congo. COLONIE BELGE Nous avons publié dans un précédent numéro les votes du Parlement ratifiant l’annexion du Congo à la Belgique. Nous n’y reviendrons donc pas.