Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sted: Bruxelles
Sider: 452
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
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Il avait traversé l’Afrique équatoriale en deux ans
et huit mois, en parcourant par terre et par eau
11,517 kilomètres.
Congrès de Géographie en 1876
Tandis que Stanley poursuivait son entreprise
audacieuse, l’initiative du roi Léopold avait donné
à l’œuvre africaine une signification et une portée
nouvelles. Le 12 septembre 1876 le Roi réunit au
palais de Bruxelles une Conférence géographique,
dans le but de civiliser l’Afrique centrale et d’em-
pêcher la traite des noirs, dont les voyageurs
avaient révélé toutes les horreurs.
Le discours du Roi expliqua clairement le but
de la Conférence. En voici quelques passages :
« Le sujet qui nous réunit aujourd’hui est de
pénétrer la civilisation dans l’intérieur du conti-
nent africain, et rechercher des moyens pour la
suppression de la traite des nègres en Afrique, la
Conférence déclara qu’il fallait constituer une
Commission internationale d’exploration et decivi-
lisation de l’Afrique centrale, et des Comités natio-
naux qui se tiendraient en rapport avec la Com-
mission dans le but de faciliter par leurs concours
l’exécution de ses résolutions.
Ainsi fut constituée Y Association internationale
pô'ur l'exploration et la civilisation de l’Afrique
centrale.
Des Comités nationaux se réunirent aussitôt
dans tous les pays de l’Europe. Le i5 octobre 1877
la première expédition belge partit pour la côte
orientale d’Afrique. Elle était composée du capi-
taine Crespel, du lieutenant Cambier et du docteur
Maes. Elle fonda la station de Karéma, sur le
humanitaires; la nouvelle société y ajoutait l’étude
des ressources commerciales.
*
Fondation de l’Association interna-
tionale du Congo
Cependant, afin d'assurer l’avenir à l’œuvre qu’il
s’apprêtait à édifier au Congo, le Comité d'études
comprit qu’il était indispensable d’en établir, au
préalable, les bases d’une façon régulière et forte.
Il ne fallait pas qu’un jour on pût lui susciter des
difficultés, arrêter ses efforts, compromettre sa
réussite. Pour cela, il fallait des droits. Ils furent
acquis, par des moyens absolument irréprochables,
des chefs indigènes, qui cédèrent à l’Association
leurs droits souverains sur leurs territoires ou par-
ties de territoires...
Tervubren — Une salle du Musée
ceux qui méritent au premier chef d’occuper les
amis de l’humanité. Ouvrir à la civilisation la
seule partie de notre globe où elle n’ait point
encore pénétré, percer les ténèbres qui enveloppent
des populations entières, c’est, si j’ose le dire, une
croisade digne de ce siècle de progrès; et je suis
heureux de constater combien le sentiment public
est favorable à son accomplissement; le courant
est avec nous...
» Il m’a paru que la Belgique, Etat central et
neutre, serait un terrain bien choisi pour une sem-
blable réunion.
» Je serais heureux que Bruxelles devînt en
quelque sorte le quartier général de ce mouvement
civilisateur. »
Pour atteindre le but proposé, c’est-à-dire
explorer scientifiquement les parties inconnues de
l’Afrique, faciliter l’ouverture de voies qui fissent
Tanganika, en 1879. Elle fut suivie d’autres expé-
ditions qui se succédèrent de 1879 à 1884, sous les
ordres du capitaine Popelin, de Carter, du capi-
taine Ramaeckers, du lieutenant Storms et du
lieutenant Becker. Ces expéditions eurent toutes
pour but l’Afrique orientale et restèrent donc
étrangères au Congo proprement dit.
Fondation du Comité d’études
du Haut-Congo
Lorsque le résultat de la seconde expédition de
Stanley fut connu en Europe, c’est-à-dire en 1878,
le roi Léopold compléta sa conception première
en fondant le Comité d’études du Haut- Congo,
qui eut pour président le général Strauch.
L’Association internationale avait pour pro-
gramme l’établissement de stations scientifiques et
L’œuvre entre alors dans sa période d’édifica-
tion. Son but, poursuivi sans trêve ni relâche, avec
une incroyable activité et une irrésistible énergie,
est maintenant bien déterminé : fonder, au centre
de l’Afrique, sur les rives du Congo, un Etat indé-
pendant.
Devenu fondateur d’Etat, le Comité d’études du
Haut-Congo prend le titre d’Association interna-
tionale du Congo.
D’Association du Congo, en laquelle se confon-
dirent l’Association internationale et le Comité
d’études, avait donc pour but principal d’acquérir
des territoires avec des droits de souveraineté
reconnus par les puissances.
Elle nomma Stanley administrateur général de
ses territoires, puis sir Francis de Winton.
Cependant l'Association du Congo n’était qu’une
entreprise privée qui ne pouvait prétendre aux
prérogatives de la souveraineté. Aussi ne tarda-