Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sted: Bruxelles
Sider: 452
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
LA PARTICIPATION NÉERLANDAISE
Sur la plaque noire fixée dans la grande porte
de l’ancien bâtiment des archives, à La Haye, se
détache, en lettres d’or, l’inscription : « Section
hollandaise de l’Exposition internationale de
Bruxelles 1910 ».
C’est en plein centre, près de la « Plein », vis-
à-vis le local de la « Witte Societeit », le club de la
haute bourgeoisie de la résidence, que la Section
néerlandaise a installé ses bureaux. C’est dans
deux grandes salles de l’étage que siègent, à peu
près tous les jours, les deux secrétaires du
Comité, MM. Fabius et le baron de Vos van
Steenwijk, et que se réunissent les membres
du Comité des Pays-Bas.
A présent que la Commission hollando-
belge travaille au rapprochement fraternel
des deux nations, l’on apprendra avec une
réelle satisfaction en Belgique que nos
voisins d’outre-Moerdyck s’apprêtent à col-
laborer avec entrain au succès de la World’s
Fair de l’an prochain.
La participation hollandaise marquera
par son importance une étape féconde et
salutaire vers l’entente hollando-belge. Elle
évoquera le pittoresque des clairs villages
de la Zélande et de la Frise, la vie intense
des ports, la paix des petites villes et la ri-
chesse des pâturages qui se déroulent à l’in-
fini sous le ciel chargé de nuages...
LES SUBSIDES.
On eut un instant de crainte sur l'adhé-
sion de la Hollande à l’Exposition de Bru-
xelles.
Le i3 octobre 1908 la Seconde Chambre
des Etats Généraux refusait, en effet, d’a-
gréer la demande de crédit introduite par
le gouvernement en vue de la participation
officielle des Pays-Bas. Le gouvernement
sollicitait un subside de 400,000 florins,
destiné à l’aménagement d’un pavillon spé-
cial. Il comptait, de plus, demander, lors
de la discussion du budget colonial, un cré-
dit de 200,000 florins qui aurait été con-
sacré exclusivement à la section des Indes
néerlandaises.
Après le refus du i3 octobre dernier, on
ne pouvait escompter une participation
aussi importante que celle à laquelle travaille ac-
tuellement le Comité, grâce à la collaboration de
nombreuses personnalités du monde industriel et
commercial-et à l’influence gouvernementale, qui
on le sait, parvint à faire revenir le Parlement sur
son premier’ vote-. Le rejet du premier crédit fut
une déception pour tous ceux qui ont à cœur le
développement des relations hollando-belges. Plu-
sieurs pétitions parvinrent au Parlement; elles
signalaient l’importance de l’Exposition de Bru-
xelles et elles engageaient les Chambres — en insis-
tant sur les avantages que présenterait un patro-
nage officiel — à revenir sur leur détermination.
Il se trouva, heureusement, parmi les membres
de la Commission provisoire constituée en Hol-
lande en septembre 1908, plusieurs personnalités
en vue qui étaient résolues à faire ressortir la néces-
sité de l’adhésion officielle des Pays-Pas. Un
rapport fut rédigé et envoyé aux membres de la
Seconde Chambre.
On fit remarquer que si les projets conçus
étaient quelque peu simplifiés on pourrait, par l’oc-
troi d’un crédit plus réduit, assurer néanmoins une
participation néerlandaise intéressante et utile.
Le rapport reçut un accueil bienveillant et
sympathique, et peu de temps après les deux
Chambres votaient pour la participation hollan-
daise même un crédit de 265,000 florins et pour
l’exposition des Colonies une subvention spéciale
de 125,000 florins.
La Reine Wilhelmine, le Prince Consort et la Princesse Juliana.
LE PAVILLON NÉERLANDAIS.
Dès le début des pourparlers le gouvernement
avait émis le vœu de voir les produits néerlandais
réunis dans un pavillon spécial. Suivant le pre-
mier projet, dont la réalisation était subordonnée
au vote d’un crédit de 400,000 florins, un second
pavillon devait évoquer la richesse des Colonies
néerlandaises. Les deux constructions devaient
voisiner dans un jardin qui, par ses floraisons
nationales et exotiques, leur eût donné un cadre
reposant et heureux.
Mais la diminution de crédit modifia les pro-
jets primitifs et l’on décida de réunir sous un
même toit les produits de la mère-patrie et ceux
des Colonies.
Suivant les plans définitifs de l’architecte
M. W. Cromhout, le pavillon néerlandais — qui
aura environ 3,200 mètres carrés — s’érigera à
l’extrémité de la grande allée qui traversera
l’Exposition, entre les jardins d’Ixelles et l’avenue
du Solbosch.
Le pavillon aura deux étages. Par l’entrée prin-
cipale on accédera d’abord au premier étage et de
là on descendra au rez-de-chaussée de ce bâtiment,
qui, par son style, rappellera les anciennes cons-
tructions hollandaises. Du rez-de-chaussée un
escalier conduira dans les jardins, qui seront amé-
nagés d’après les plans de l’architecte Ed. Cuy-
pers et célébreront la juste renommée des horti-
culteurs d’outre-Moerdyck.
Il est dès à présent malaisé d’annoncer
quand seront entamés les travaux. M. Re-
gout, commissaire général de la Hollande
près l’Exposition, et M. le baron de Vos van
Steenwijk, l’un des secrétaires du Comité
néerlandais, sont venus tout récemment à
Bruxelles prendre les dispositions défini-
tives. Aujourd’hui tous les contrats sont
signés.
Les adjudications vont avoir lieu et dès
l’ouverture de l’Exposition le pavillon sera
accessible au public. Le Hollandais est
esclave de la consigne; il travaille avec régu-
larité et sa tâche est invariablement termi-
née à la date qu’il s’est assignée...
LA COMMISSION NÉERLANDAISE.
La Commission Centrale néerlandaise fut
constituée par arrêté royal du 17 mai der-
nier. Elle se compose de vingt-huit membres,
parmi lesquels six membres de la Seconde
Chambre, représentant tous les partis, à
l’exception du groupe socialiste.
La présidence de cette Commission a été
dévolue à M. E.-R.-H. Regout, commis-
saire général de la Hollande près l’Expo-
sition et membre de la Commission hollan-
do-belge. M. Regout est à la Chambre un
des leaders du parti catholique.
Le Commissaire général néerlandais est
né à Maestricht, eh juin i863. Il est le fils
de M. Regout qui fut membre de la Pre-
mière Chambre et frère du ministre actuel
du « Waterstaat ».
M. Regout est docteur en droit; il entra,
peu de temps après avoir conqùis son di-
plôme, dans la magistrature et en 1888 il
était attaché au Tribunal de Ruremonde en qua-
lité d’officier du ministère public. En octobre 1893
il passait, en qualité de substitut, au Tribunal
d’Amsterdam, charge qu’il remplit à la satisfaction
de tous jusqu'en décembre igo3.
Il retourna ensuite à Ruremonde comme « offi-
cier de justice », mais, il y a quelques années il
sollicita sa démission afin de pouvoir se consacrer
entièrement à son mandat de député. Les journaux
hollandais saluèrent en termes chaleureux la no-
mination de M. Regout en qualité de commissaire
général. Sans distinction de parti, ils constatèrent
son mérite personnel et célébrèrent ses qualités.
M. Regout a en Belgique et à l’étranger de
nombreuses relations, et son zèle, son énergie et
son autorité assureront à la participation hollan-
daise un plein succès.
Dans le Comité figure, aux côtés de M. Regout,
M. M. Tydeman jr., leader des libéraux (Vrije
liberalen) à la Seconde Chambre.