ForsideBøgerExposition Universelle In… De L'exposition, Vo.l 1

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sted: Bruxelles

Sider: 452

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

Søgning i bogen

Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.

Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.

Download PDF

Digitaliseret bog

Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.

Side af 462 Forrige Næste
L’EXPOSITION DE BRUXELLES 259 honneurs dus à un général. M. de Escoriaza est chevalier de la Légion d’honneur et il est titu- laire des médailles d’or des sièges et de la ville de Saragosse. Le gouvernement espagnol ne pouvait donc faire un meilleur choix. Le Commissaire royal a obtenu de lui qu’il accorde son patronage officiel à la participation, ainsi qu’une subvention de 100,000 pesetas pour le pavillon. M. de Esco- riaza espère obtenir encore quelques subsides pour les beaux-arts et pour les expositions des travaux publics et de l’agriculture. On peut prévoir dès à présent que le pavillon es- pagnol sera une des perles de l’Exposition de Bruxelles. M. de Escoriaza a eu l’heu- reuse idée d’en faire un spécimen du style maures- que et, mieux encore, d’en emprunter l’architecture au monument le plus célèbre de cet art merveilleux, c’est-à- dire à l’Alhambra de Gre- nade, dont certaines parties seront reproduites exacte- ment par des ouvriers spé- cialistes de l’antique cité an- dalouse, sous la direction de l’architecte conservateur de l’Alhambra, M. Modesto Cendoya. Ce dernier, sur la proposition de M. de Esco- riaza, a été nommé archi- tecte du commissariat d’Es- pagne près de l’Exposition de Bruxelles. Dès que l’avant-projet du pavillon fut terminé, M. de Escoriaza le présenta au mi- nistre de Fomento, qui s’en montra enchanté ; il l’a fait voir également au baron Joostens, ministre de Bel- gique à Madrid, qui l’en a vivement félicité. Les plans sont maintenant achevés, et M. de Escoriaza les a soumis le mois dernier au Comité exécutif de l’Ex- position. Le pavillon sera la reconstitution de la fameuse Cour des Lions, dont nous publions une vue photogra- phique. « Avant de pénétrer dans l’Alcazar, au cœur même de l’Alhambra, écrit un publi- ciste français, il semble qu’on ait épuisé toute sa ca- pacité admirative pour le paysage et pour les jardins ; mais, dès qu’on a franchi le seuil et que soudain, comme par un sortilège, on se trouve enfermé parmi les décors fantastiques de la Cour des Lions, de la Cour des Myrtes, de tant de salles merveilleuses, il faut bien un peu oublier la nature et trouver d’autres réserves d’admiration pour l’art des hommes, qui n’a jamais atteint plus de richesse et de raffine- ment: on reste ébloui devant les courbures exquises des arcs, la gracilité des colonnades ; l’œil se perd dans la conque des plafonds creusés et recreusés d’alvéoles, taillés de mille facettes, hérissés de penditifs, dans les guipures de stuc d’une délicatesse inouïe, où les caractères caba- listiques se mêlent à la fantaisie des plus folles arabesques... Il n’y a qu’un mot pour rendre cela : c’est un rêve des Mille et une nuits !» Construit d’après un pareil modèle, le pavil- lon espagnol ne peut manquer d’attirer la foule des visiteurs. Il est à souhaiter que l’Exposition de Bruxelles soit l’occasion de nouvelles relations commer- ciales entre la Belgique et l’Espagne. Alors que notre industrie s’efforce de trouver au loin des- débouchés, il y aurait lièu de chercher à Alhambra. — La Cour des Lions augmenter notre trafic avec un pays comme l’Espagne, dont les progrès sont si sensibles, ainsi que les visiteurs de l’Exposition de Sara- gosse ont pu s’en convaincre. Le commerce spécial de la Belgique avec l’Espagne est susceptible d’un accroissement considérable. En 1908, nous n’avons exporté en Espagne que pour 35,345,000 francs ; ce chiffre, il est vrai, est en légère augmentation sur celui des années 1906 et 1907, mais, par contre, il est sensiblement inférieur à nos exportations de 1904 et surtout de 1903, année où elles ont atteint 57 millions de francs. Quant aux exportations espagnoles en Bel- gique, le montant en a été de 45,972,000 francs en 1908, chiffre en diminution sur celui des années précédentes. Au mois de février dernier, M. le baron Joostens a transmis au ministre des affaires étrangères les rapports de plusieurs de nos consuls. Tous signalent à l’attention de l’indus- trie et du commerce belges un certain nombre de produits et de marchandises qui pourraient faire l’objet d’un trafic plus intense entre la Belgique et l’Espagne. On y lit notamment que les grands travaux d’embel- lissement et d’assainissement de Madrid pourront offrir un débouché aux produits de l’industrie belge ; il s’agit de la « Gran via », large avenue destinée au commerce de luxe et tracée à travers les vieux quartiers populeux, ainsi que de l’assainissement du fleuve Manzanarès. Les adjudications de ces grands travaux ont eu lieu il y a quelques mois. D’autre part, l’appropria- tion de deux chutes d’eau d’une force totale de 30,000 à 40,000 chevaux va pro- chainement développer dans une large mesure l’utilisation de l’électricité à Madrid, ce qui aura pour conséquence, pendant quelques années, une demande importante de moteurs électriques. Diverses statistiques dé- montrent que la Belgique n’occupe pas en Espagne le rang que la qualité de ses produits lui permet de re- vendiquer, de même qu’elle ne tire pas de ce pays tout ce qu’il est à même de lui fournir dans de bonnes con- ditions. D’après les rapports de nos consuls, nous pourrions développer très sensiblement notre commerce avec l’Es- pagne, en y envoyant da- vantage nos charbons, nos ciments, nos bougies, nos tissus, nos pâtes de bois, nos machines, nos vernis, nos marbres et nos pierres, nos vitres et glaces, nos appa- reils d’éclairage et tous au- tres articles de bâtiment, tandis que nos commerçants pourraient acheter avantageusement en Espagne des vins, des huiles d’olive, des primeurs, des fruits, des peaux et pelleteries, des eaux mi- nérales, des conserves alimentaires, des bijoux, etc., etc., le tout au profit réciproque des deux nations. Que tel soit le résultat fructueux de la parti- cipation espagnole à l’Exposition de 1910, c’est le vœu que nous formons très sincèrement.