Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sted: Bruxelles
Sider: 452
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
Søgning i bogen
Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.
Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.
Digitaliseret bog
Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.
200
L’EXPOSITION DE BRUXELLES
L’ANGLETERRE
La part que prendra le gouvernement bri-
tannique à l’Exposition de Bruxelles l’année
prochaine en fait, au point de vue impérial,
l’Exposition internationale la plus importante de
celles qui ont eu lieu jusqu’ici hors du Royaume-
Uni. Pour la première fois, nous l’avons fait
remarquer déjà, l’organisation d’une section bri-
tannique à l’étranger a un caractère officiel. Un
nouveau département de l’Office du commerce,
connu sous le nom de Branche des Expositions,
a été chargé de cette organisation en vue, non
seulement de procurer des facilités exception-
nelles aux exposants anglais, mais encore de
mener une active propagande dans tout le pays,
afin que la section anglaise soit une représen-
tation parfaite de la puissance industrielle et
de la grandeur commerciale du Royaume-Uni.
S. A. R. le prince de Galles, qui est prési-
dent de la commission royale des expositions
de Bruxelles, Rome et
Turin, a montré le vif
intérêt qu’il prend au
mouvement en adressant
un appel patriotique aux
fabricants en vue d’as-
surer à la participation
anglaise le plus grand
succès. L’apparence ex-
térieure de la section
anglaise, très avancée,
comme on peut en juger
par une de nos illustra-
tions, sera aussi l’objet
des plus grands soins.
Son style architectural
sera d’un luxe extraor-
dinaire. Elle sera située
au milieu des bâtiments
industriels, de façon qu’il
faudra la traverser pour
arriver aux autres sec-
tions étrangères. La com-
mission s’est assurée dans
les baies centrales du hall
des machines plus du tiers
de l’espace disponible, et
il y aura là une pitto-
resque exposition de machines en mouvement.
Ces dispositions ont été prises sur le rapport
de la commission internationale des expositions
qui, depuis deux ans, a préconisé la création
d’une nouvelle organisation permanente en vue
de mettre fin aux plaintes et au découragement
des exposants britanniques.
Parmi les facilités accordées aux exposants,
il faut citer la fourniture gratuite des vitrines,
des travaux d’installation, une suite de locaux
destinés aux transactions commerciales et des
interprètes très capables. Elles comportent éga-
lement une réduction de 50 p. c. sur les frais
de la force motrice et une réduction encore
plus forte sur le fret de retour des marchan-
dises. Certains nouveaux projets d’expositions
collectives seront l’objet d’une attention spéciale.
L’industrie chimique, les grandes industries tex-
tiles, l’industrie dentellière de Northingham et
d’autres figureront dans des étalages groupés,
qui seront établis pour chaque spécialité par
l’exposant ou par un expert de choix. De cette
façon, au lieu d’étalages individuels et dispersés,
la section permettra d’embrasser d’un coup d’œil
l’exposition des produits les plus remarquables
de chaque branche commerciale.
La campagne entreprise en Angleterre en
faveur des expositions collectives promet de
donner les meilleurs résultats. Nous n’en vou-
lons pour preuve que le succès des réunions
préparatoires tenues à Bradford, Huddersfield
et Newcastle. En voici un résumé d’après les
journaux anglais.
A Bradford, un des centres de l’industrie
textile, une réunion eut lieu récemment sous
la présidence de Lord Lytton et de Sir Swire
Smith, président et vice-président de la com-
mission royale pour l’Exposition de Bruxelles.
Dans le discours qu’il prononça à cette occa-
sion, M. Albert-H. Illingworth rappela que l’in-
dustrie textile anglaise avait exposé à Paris, en
1900, mais d’une façon qui ne fut pas jugée
satisfaisante. Cet échec amena cette collectivité
à s’abstenir de participer à l’Exposition franco-
britannique. Les exposants des autres pays
ia^
Les Halls de la section anglaise
avaient reçu de l’Etat une aide efficace, soit
pécuniaire, soit par moyen d’organisation, que
les Anglais n’avaient jamais obtenue. Depuis
un fait nouveau s’est produit : la création d’une
commission royale. Puis on songea à créer aussi
une section au Board of trade, chargée de
s’occuper des expositions. Une nouvelle commis-
sion royale, comprenant les hommes les plus
éminents du monde des affaires anglais, fut
formée dans le but de surveiller et de diriger
l’organisation de la Section britannique à
l’Exposition de Bruxelles. Par conséquent, les
conditions actuelles sont toutes différentes de
celles qui existaient auparavant. L’exposition
coûtera moins d’argent, et son succès sera plus
grand que dans le passé. La ville de Bradford
qui est un des centres de l’industrie linière
anglaise, aura certainement à cœur de montrer
ses machines perfectionnées et les produits re-
marquables de ses usines.
Lord Lytton, qui prit ensuite la parole au
nom de la commission royale pour l’Exposition
de Bruxelles, déclara que c’était aux grandes
industries textiles qu’on s’était adressé tout
d’abord. On estimait, en effet, que, si on obte-
nait une représentation complète de ces indus-
tries à la prochaine exposition, la moitié, sinon
plus, du travail serait accomplie. C’est pourquoi
les membres de la commission étaient venus à
Bradford en premier lieu. S’ils étaient assurés
du concours de Bradford, s’ils étaient certains
que les industriels de cette région organisaient
une exposition remarquable de leur groupe, ils
feraient appel ensuite, en toute confiance, aux
autres grandes industries du pays. Partout où
ils allaient, dans les régions moins importantes,
on leur posait, en effet, cette question: « Que
font Bradford, Manchester et les autres grands
centres ? » Il est évident que, dans le passé, les
grandes firmes commerciales avaient montré
beaucoup de réserve en matière d’exposition.
La principale raison de cette réserve était le
manque d’organisation de la section britannique.
Aujourd’hui, la situation n’étant plus la même,
c’est pour cela que la commission royale fait
un pressant appel à la Chambre de commerce
de Bradford.
Le gouvernement, dit
encore Lord Lytton, a ac-
cordé tout ce qu’on lui a
demandé. Aussi la com-
mission royale estime -
t-elle que son concours
assure d’ores et déjà le
succès de la participation
britannique. L’Angleterre
justifiera à Bruxelles de
façon éclatante sa répu-
tation de première nation
commerciale du monde.
Après que l’assemblée
eut applaudi ces discours,
le colonel H.-A. Forster
proposa cette motion :
« D’accord avec la ré-
solution adoptée par le
conseil de la Chambre
de commerce à sa réunion
du 4 courant, cette cham-
bre décide de prendre des
dispositions en vue d’une
exposition très complète
à l’Exposition internatio-
nale de Bruxelles en
1910, laissant les firmes
industrielles absolument libres d’exposer séparé-
ment si elles le désirent, sous le contrôle du
comité formé par le conseil de la Chambre de
commerce de Bradford. L’assemblée prie la
Chambre de commerce de nommer un comité
représentatif pour mettre cette résolution à
exécution. »
Le colonel Forster défendit sa proposition en
disant qu’une grande commission officielle avait
entrepris de faire ce que les exposants étaient
autrefois obligés de faire eux-mêmes. Ce qui
manquait auparavant aux exposants, c’était l’ab-
sence d’une action commune, et, trop souvent,
le résultat n’était ni complet, ni même digne.
Les industriels de Bradford ne peuvent pas
rester éloignés d’une exposition internationale
comme celle de Bruxelles. Il y a des milliers
de pièces fabriquées chaque année dans cette
industrie, et des centaines de styles produits
en matériel et en étoffes qui n’ont jamais été
exposés. Il faut donc organiser une exposition
qui soit digne de Bradford. Il ne faut pas
se contenter de montrer simplement des milliers
de mètres de drap, mais faire admirer un assor-
timent complet de costumes confectionnés en
matières originaires de Bradford et montrer
ainsi au monde ce que Bradford peut faire.
M. James Roberts appuya la résolution et lui