Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sted: Bruxelles
Sider: 452
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
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donna sa complète approbation. Bradford n’a
jamais été invité à prendre part à une expo-
sition aussi complète que celle-là. Il est certain
que, dans le passé, un .grand nombre de firmes
ont été éloignées des expositions non pas à
cause des frais que celles-ci comportent, mais
à cause des ennuis de tous genres et des diffi-
cultés qui précèdent la formation d’une expo-
sition sérieuse. Aujourd’hui, tout ce travail
incombe à la commission gouvernementale.
L’orateur espère que, si Bradford accepte la
résolution, l’exhibition sera si belle et si com-
plète qu’elle augmentera le crédit de tous et
qu’elle aura pour effet d’accroître le mouvement
commercial et, si la chose est encore possible,
la réputation anglaise dans toutes les parties
du monde.
M. W.-H. Mitchell parle aussi et dit, avec
Lord Lytton, que la pire chose qui est possible
pour une collectivité, c’est que l’exposition soit
pauvre. Il y a eu des difficultés dans
le passé, mais, en nommant une com-
mission, le gouvernement a fait son
devoir et l’a fait très bien. Nous nous
plaignons souvent que les gouverne-
ments ne fassent pas plus pour le com-
merce du pays et, lorsqu’ils ont montré
leur désir de nous aider, serait-il pos-
sible qu’ils subissent un échec ? On fera
donc volontiers quelques sacrifices afin
d’avoir une exposition digne du com-
merce de ce district.
M. W.-E. Priestley soutint aussi la
résolution : il exhorta les industriels de
Bradford à suivre l’exemple donné par
le gouvernement, ajoutant que, selon
lui, l’époque des expositions particu-
lières était passée. Il faut aujourd’hui
considérer la cité comme un grand
corps.
La résolution fut ensuite soumise au
vote de l’assemblée et adoptée à l’una-
nimité.
Le lendemain, les membres de la
commission royale pour l’Exposition de
Bruxelles, Lord Lytton, président, Sir
Swire Smith, vice-président, M. Win-
tour, secrétaire, se rendaient à Hudders-
field, où avait lieu, à la Bourse, une
importante réunion d’industriels.
Lord Lytton dit à l’assemblée qu’il
avait été la veille à Bradford et qu’il
avait réussi à persuader les industriels
de cette ville de l’intérêt qu’il y avait
pour eux à organiser une exposition
collective. Il fit appel aux sentiments patrio-
tiques les plus larges pour obtenir des commer-
çants de la ville la participation à une exposition
qui serait pour eux une source de bénéfices et
d’honneurs. Il n’aurait pas adressé cet appel s’il
n’avait eu la conviction que des mesures spé-
ciales avaient été prises par la commission et
la section des expositions du Board of trade. Il
savait que, dans le passé, des firmes avaient
exposé et subi des pertes considérables, sans
récolter aucun bénéfice. Le gouvernement avait
donc compris qu’il devait leur prêter assistance,
et c’est ainsi qu’il avait nommé une commission
royale chargée d’approfondir la question. Et,
dès maintenant, les résultats obtenus peuvent
être considérés comme très importants.
Plusieurs orateurs prirent encore la parole et
appuyèrent la façon de voir de Lord Lytton, puis
M. Alfred Syhes, vice-président de la Chambre
de commerce de Huddersfield, déposa un projet
de résolution ainsi conçu :
« L’assemblée estime qu’il est désirable que
des mesures soient prises par la Chambre de
commerce pour former une exposition collective
complète des produits de ce district à l’Expo-
sition internationale de Bruxelles en 1910.»
Cette proposition fut défendue par MM. Syhes,
Wrigby et Kaye, et adoptée à l’unanimité.
Enfin, le 9 juillet écoulé, la commission royale
se rendait à Newcastle.
Devant une assemblée nombreuse d’industriels
et de commerçants, Lord Lytton fit valoir toutes
les raisons qui militaient en faveur d’une par-
ticipation collective à l’Exposition de Bruxelles.
Son langage rencontra l’approbation générale.
En manière de conclusion, Lord Lytton dé-
clara qu’à son sens, l’exposition britannique ne
serait pas complète si les industriels de New-
castle n’y participaient pas. Comme résultat
d’un énergique appel adressé par le Prince de
Galles, président de la commission royale, à
M. Wintour
Commissaire général du Gouvernement anglais
Sir André Noble, il était autorisé par ce dernier
à dire que la firme d’Elswick appuierait le
proiet, et lui, Lord Lytton, espérait bien que
cet exemple serait suivi par d’autres firmes du
district.
Le président déposa cette motion :
« L’assemblée approuve énergiquement les
mesures qui ont été prises par le Board of trade
pour l’organisation des produits britanniques à
la future Exposition internationale de Bruxelles
sur les nouvelles bases indiquées par Lord Lytton
et prie le conseil de la Chambre de commerce
de prendre les mesures qui peuvent être en son
pouvoir pour assurer une représentation com-
plète de l’industrie de Newcastle et de la région
à l’Exposition. »
La proposition fut acceptée.
Sir Benjamin Browne proposa ensuite un vote
de remerciements à Lord Lytton, disant qu’on
ne pouvait avoir fait plus qu’avait fait la com-
mission en faveur de l’Exposition de Bruxelles.
Il était heureux de voir que l’exposition était
prise au sérieux et qu’on ne la considérait pas,
à l’égal de tant d’autres, comme un simple
prétexte à divertissements.
La participation anglaise sera donc des pre-
mières à tous les points de vue.
Il est à prévoir que Bruxelles, qui est si
proche de Londres et qui se trouve au carre-
four des grandes routes convergeant vers les
autres pays d’Europe, sera, l’été prochain, le
rendez-vous d’un grand nombre de visiteurs
du Royaume-Uni et de toutes les parties de
l’empire britannique.
*
* *
MM. Wintour, commissaire-général de la sec-
tion anglaise, Reyntjens, secrétaire, et Allom,
chargé de la décoration générale, sont venus à
Bruxelles le 20 juillet dernier.
En compagnie des directeurs-géné-
raux, MM. Keym et le comte van der
Burch, de l’architecte en chef M. Acker,
de M. Storms, du secrétariat-général,
et de M. l’architecte Gellé, ces mes-
sieurs ont visité les terrains de l’Expo-
sition et ont pris des accords définitifs
en vue de l’érection de la section an-
glaise. Celle-ci aura une grande façade
en staff, recouverte de peintures de
style corinthien. Le hall central, de
25 mètres de large, sera orné, dans ses
200 mètres de longueur, d’élégantes
colonnes corinthiennes du plus grand
effet et qui donneront vraiment belle
allure au compartiment anglais.
La section de l’ameublement formera
un des éléments les plus intéressants de
la participation anglaise : elle compor-
tera une succession de salons meublés
dans les styles les plus divers.
Des soldats de la marine anglaise et,
on l’espère, quelques hommes de la
garde particulière du roi Edouard VII
accompliront le service d’honneur de la
section.
Un grand dîner a été offert aux délé-
gués anglais par le comité exécutif,
dîner auquel assistait aussi M. Gran-
ville, premier secrétaire de la légation
d'Angleterre.
M. De Mot présidait. Parmi les con-
vives on notait MM. Dupret, Lepreux,
Vanderstraeten - Solvay, Keym, comte
Adrien van der Burch, Gody, Storms,
Acker, Masion, de Loneux et Hamaide.
A l'heure des toasts, M. De Mot a levé son
verre à nos hôtes anglais. M. Wintour, en un
français châtié, a répondu excellemment en
disant combien la participation de l’Angleterre
à la world’s fair bruxelloise était populaire
dans son pays, et, faisant ressortir combien
elle aiderait à rendre plus étroits les liens qui
unissent depuis si longtemps les deux pays. Et
M. Wintour a adressé une prière à ses hôtes :
qu’ils insistent, a-t-il dit, pour obtenir l’amé-
lioration du trafic de chemin de fer entre Calais
et Bruxelles.
« Nous autres Anglais, a-t-il ajouté plaisam-
ment, nous n’avons pas le pied marin du tout
et les longs trajets par eau nous font hor-
reur. Aussi nous ne saurions assez insister
pour qu’on nous facilite les voyages par voie
ferrée... »
Nous faisons des vœux pour que la prière
de M. Wintour soit exaucée.