ForsideBøgerExposition Universelle In… De L'exposition, Vo.l 1

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sted: Bruxelles

Sider: 452

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES Il en est ainsi également à Londres et à Rich- mond, où l’on a construit de fort bons types de maisons ouvrières. Toutefois, ce qui passe tout et vaut d’être loué sans -réserve, ce sont les vil- lages ouvriers de Bournville, Sheffield, New- castle-upon-Tyne, Easwich, et c’est, enfin, le délicieux Port-Sunlight, sans parler de la cité- jardin de Letelworth qui, située à une heure de vapeur de Londres, environne de pur oxygène et de brises fraîches, se jouant dans le chevre- feuille et le houblon des façades, une innom- brable population de laborieux ménages. Voilà, reconnaissons-le, qui nous rapproche beaucoup de l’idéal ; c’est un fait indiscutable que la maison ouvrière anglaise est supérieure à toute autre. Mais aussi, nulle part comme en Angleterre les pouvoirs publics n’ont protégé et soutenu l’action individuelle dans cette grave question de l’amélioration du sort du prolétaire ; c’est un fait digne de remarque, car il est plein d’originalité, venant d’un pays éminemment con- servateur et où le dogme de l'Etat tout-puissant n’a jamais compté que bien peu d’adeptes. III Cependant, comme l’affirmait en 1907, à Londres précisément, et au Congrès internatio- nal de l’habitation, un Allemand, M. le profes- seur docteur C.-J. Fuchs, « la question du logement est aussi une question de crédit ». Les différents peuples d’Europe l’ont, en gé- néral, comprise dans ce sens ; mais ce n’etait pas tout que d’admettre la nécessité du crédit en ces matières, encore fallait-il organiser celui-ci de telle sorte qu’il lui fût interdit, qu’il lui fût impossible de dégénérer en moyen de spécula- parvenu en Angleterre sans les lois si sagement, si noblement altruistes de 1890 et de 1899. La première de ces lois autorise les diverses communes anglaises à exproprier les immeubles Maisons ouvrières. — Impasse Sainte- Thérèse (rue des Vers). ou îlots d’immeubles reconnus insalubres sans autre forme de procès, sans indemnité, en in- voquant simplement l’utilité publique, tandis que par la deuxième le Parlement s’engage à aider puissamment, au moyen de prêts hypothécaires, les compagnies ou les particuliers qui s’offri- marché délibérément dans la voie du progrès : depuis la mise en vigueur de la loi du 9 août 1889, perfectionnant celle de 1867 sur les habi- tations ouvrières, la Caisse générale d’épargne et de retraite a avancé successivement pour la construction ou l’acquisition de ces- habitations des capitaux dont l’ensemble atteignait, à la fin de 1908, 80,629,580 francs et qui ont permis de mettre à la disposition des classes laborieuses de Belgique environ 42,600 maisons. Maisons ouvrières du Vieux-Bruxelles disparu, d’après UN DESSIN ORIGINAL DE J.-B. Van MoER. tion sur les immeubles. Le but aurait été com- plètement faussé. Malgré la constitution des opulentes sociétés financières qui, à Londres seulement et jusqu a ce jour, dépensèrent pour l’édification de mai- sons salubres plus de 250 millions de notre monnaie, le principe de l’opportunité de l’œuvre n’aurait jamais pris l’extension à laquelle il est raient à reconstruire sur les emplacements expropriés et dans des conditions d’hygiène par- faite des maisons destinées aux pauvres gens. En Allemagne les caisses d’assurances les plus riches ont mis spontanément leurs capitaux a la disposition des sociétés pour la construction de logements à bon marché. Mais en ce pays, comme en France du reste, la cherté excessive du terrain à bâtir empêche l’œuvre de sortir tous ses bons effets. Pourtant, répétons-le, le village d’Essen, créé à l’intention du personnel de la fameuse fonderie de canons Krupp, est un modèle d’organisation économique, et rien n’est mieux compris que la « cité » des Vieux mé- nages, fondée aux portes de Cologne par un ancien industriel devenu millionnaire, à l’inten- tion de ses ouvriers retraités. On s’est inspiré pour la construction des mai- sons populaires luxembourgeoises de celles éri- gées par M. Emile Hellemans pour la ville de Bruxelles. C’est sous la direction et selon les plans de notre compatriote que cette entreprise a été menée à bien, et il a eu soin de tenir compte du goût national, là comme chez nous. Il en résulte que les maisons ouvrières du Grand-Duché tiennent le milieu entre celles de Belgique et celles d’Allemagne. Voyons maintenant ce qui a été fait dans notre pays et qu’on imite à l’étranger. Nous avons le droit d’en être fier et, toutes proportions gardées, c’est la Belgique qui se rapproche le plus de l’Angleterre quant à la valeur et à l’importance des résultats obtenus dans la ques- tion de l’habitation ouvrière. Grâce à une législation libérale, nous avons Grammont. Une ruelle. (Croquis de A. Heins.) Au cours du même laps de temps, la France, malgré ses ressources financières, malgré l’éten- due de son territoire tellement plus vaste, n’est parvenue à consacrer au même objet qu’une somme dix fois moins forte. (A suivre.) Marguerite Van de Wiele.