ForsideBøgerExposition Universelle In… De L'exposition, Vo.l 1

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sted: Bruxelles

Sider: 452

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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274 L’EXPOSITION DE BRUXELLES parmi tant de spécimens, quel est celui qui se rapproche le plus de l’idéal rêvé. II Or, l’idéal rêvé, c’est de donner à l’homme du peuple, et au plus bas prix possible — qu’il en LeS DEUX MAISONS OUVRIÈRES CONSTRUITES A L’EXPOSITION DE LiÉGE EN 190a par la Caisse générale d’épargne et de retraite. soit propriétaire ou locataire, — une habitation qui non seulement le satisfasse, lui et sa famille, mais réponde aux lois de l’hygiène en même temps qu’aux principes de la solidité, de la statique, de l’harmonie et de la beauté. Ce n’est ,pas tout, il faut encore que cette habitation soit dans la tradition du pays où on l’érigera, car la tradition est toujours logique et rationnelle ; il faut enfin que son aménagement intérieur soit conforme aux exigences des mœurs et usages de ce pays, car telles habitations con- d’enfant, fragiles et coquets, dépourvus de qua- lités pratiques. D’autre part, la maison indi- viduelle paraîtra toujours un peu utopique dans les pays comme la France, où le coût des terrains à bâtir est extrêmement élevé. C’est sur un tout autre plan que furent cons- truites plus tard en France les maisons ouvrières de l’Œuvre des logements mutualistes ; cepen- dant elles le furent selon cette même conception qu’il faut au travailleur de l’atelier ou de l’usine, une fois sa journée active terminée, une de- meure où il soit seul avec sa famille, sans promiscuité de voisinage. C’était compliquer à plaisir un problème déjà fort difficile et en rendre la solution à peu près impossible: en effet, où est la nation assez riche pour pouvoir accorder à chacun de ses prolétaires et à proxi- mité de l’endroit où l’appelle son travail — endroit situé ordinairement dans un centre de population fort dense, — ce luxe d’une maison privée, si petite, si humble fût-elle ? L’exiguité de l’espace, dans nos capitales mo- dernes et même leurs faubourgs et leur banlieue, y impose l’obligation de maisons à étages mul- tiples. Durant longtemps la France avait, semble-t-il, perdu de vue cette obligation et elle a été déçue dans sa poursuite d’un trop beau rêve. Puis elle a essayé de l’agglomération de logements ouvriers et, en dernier lieu, avec les construc- teurs parisiens de la Fondation Rothschild, du logement collectif. En Allemagne les maisons ouvrières modernes sont d’un type très ingénieusement adapté au caractère et aux mœurs germaniques : les Alle- mands, comme les Français, après avoir éprouvé quelques mécomptes avec les essais de maisons individuelles, se sont, eux aussi, rangés à l’idée de la maison collective, du « block » ; désor- mais, chez eux, les logis ouvriers n’abritant qu’une seule famille seront assez rares. C’est avec le plus grand éloge qu’il faut signaler ce qui a été accompli à Berlin, à Cologne, à Elber- feld, à Essen, où les logements de la Fondation Krupp sont paisibles, hospitaliers et simples comme l’âme allemande elle-même. Mais, incontestablement, la merveille des mer- veilles, en fait d’habitations populaires, c’est l’Angleterre qui l’a réalisée. Ici l’on a travaillé selon les deux systèmes du « block » et du home personnel ; même on a eu ce comble de scrupule d’employer un moyen intermédiaire entre ces deux extrêmes et l’on a établi, à Liver- pool notamment, des maisons à deux étages et demi, destinées à l’habitation de deux familles distincts, séparées par l’étage tronqué où sont confinés les services de réserve et de débarras de l’une et de l’autre. Cependant, un semblable modèle de maison est exceptionnel et même à Liverpool ce sont les méthodes nettement collec- tives ou nettement particulières qui triomphent. venant absolument à des ouvriers de telle con- trée seront fort déplaisantes, peut-être, à des ouvriers de la contrée voisine, vivant d’une vie différente et imbus d’idées, voire de préjugés, contraires. C’est ce que l’on commence à comprendre un peu partout et ce qui a été simultanément entre- pris en France, en Allemagne, en Angleterre, dans le grand-duché de Luxembourg, en Bel- gique, afin de loger de mieux en mieux les ouvriers urbains et ruraux est considérable. Mais que la tâche est ardue et les résultats lents à se manifester ! C’était déjà une pensée chère" à Napoléon III, dont les excellentes intentions philanthropiques et humanitaires pourraient bien avoir été mé- connues : en 1867, l’installation dans les jardins de l’Exposition de Paris de chalets démontables consacrés à la classe laborieuse était due à l’inspiration de l’empereur lui-même ; ils com- prenaient un vestibule, deux chambres au rez-de- chaussée, un escalier, deux chambres à l’étage, un grenier, une cave à provisions, un jardin ; ces chalets étaient en bois, avec un faîtage en tuiles rouges et de petites croisées peintes en vert. Leur prix de revient à chacun ne dépassait pas trois mille francs. Ils furent beaucoup vantés à l’époque, mais on les utilisa peu et on ne les imita point: ils avaient trop l’air de jouets K---------- » !Fi“.| 7^ wbmekW Maisons ouvrières. — Impasse du Muguet (hue Haute,.