Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sted: Bruxelles
Sider: 452
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
ment de Nancy et de nombreuses personnalités
appartenant au monde politique et industriel
de la région, de même que des membres de
la Chambre de commerce de cette ville, vers le
plateau de Briey.
Les excursionnistes étaient invités par le con-
seil d’administration des Aciéries de Micheville
à visiter les usines que cette société possède
aux confins du plateau sur la frontière alle-
mande.
M. De Mot. — M. Beauchet, maire
Cliché de lu niais..il des Magasins Réunis. Nancj.
niî Nancy. — Le général Langlais.
Les visiteurs parcoururent pendant plus de
deux heures ces établissements admirables où
six hauts fourneaux produisent annuellement
au delà de 250,000 tonnes de fonte et près
de 500,000 tonnes d’acier brut et laminé, soit
presque le cinquième de la production totale
du département de Meurthe-et-Moselle.
Les délégués belges terminèrent cette excur-
sion par une visite aux hauts fourneaux de
Hodecourt et de la Marine.
Ces installations sont les plus modernes et
les plus complètes qui aient été faites dans
cette région au cours de ces dernières années.
Le directeur des usines eut l’amabilité de
rappeler, en adressant quelques mots de bien-
venue, que ces établissements considérés comme
les plus perfectionnés de l’est de la France, ont
été créés par des Belges.
Le lendemain, nos compatriotes étaient reçus
tour à tour par le préfet, par le maire de
Nancy et par les députés de cet arrondissement,
qui leur exprimèrent, en termes éloquents, toute
la sympathie qui rapproche, d’une façon tout
à fait particulière, les habitants de cette région
industrielle et laborieuse, de leurs frères belges.
L’après-midi, dans les magnifiques jardins de
l’exposition, ombragés par de grands arbres, la
société La Légia donna un superbe concert, qui
souleva l’enthousiasme des centaines d’auditeurs
qui s’y étaient donné rendez-vous.
M. Chapsal, commissaire général du gouver-
nement français près l’Exposition universelle de
Bruxelles en 1910 donna, dans la soirée, à la
Chambre de commerce, devant un nombreux
auditoire, une conférence des plus attrayantes
sur l’exposition en voie de préparation à Bru-
xelles, faisant ressortir tout l’intérêt que la
France et, en particulier, la Lorraine ont à se
faire représenter dignement à cette manifesta-
tion exceptionnellement importante. La question
d’intérêt mise à part, disait-il, il est du devoir
des industriels français d’aller témoigner à nou-
veau aux Belges, d’une façon effective, leur
amitié.
La conférence de M. Chapsal fut soulignée
par d’unanimes accla-
mations, et cet appel,
souligné par quelques
paroles vibrantes de M.
Cavalier, administrateur-
délégué des Hauts-Four-
neaux et Aciéries de
Pont-à-Mousson, prési-
dent du groupe de la
métallurgie dans la sec-
tion française, fit tomber
les dernières hésitations
de plusieurs industriels
des plus notables. Nous
ne doutons pas que la
représentation de l’indus-
trie et de l’art lorrains
ne soit particulièrement
brillante à Bruxelles en
1910.
Aux personnes qui nous
avaient accompagnés la
veille dans nos excur-
sions vers les plateaux
de Briey s’étaient joints plusieurs de nos amis
arrivés le jour même de Paris et de la pro-
vince et nous avons noté parmi eux M. Roger-
Sandoz, le très dévoué et très sympathique
secrétaire général du Comité français des expo-
sitions à l’étranger ; M.
Dedet, commissaire gé-
néral adjoint du gouver-
nement français à l’Ex-
position de Bruxelles ;
M. Le Grand, trésorier
de la Chambre de com-
merce de Paris; M.
Barbier, sénateur, vice-
président du Comité fran-
çais des Expositions à
l'étranger, etc., etc.
Après la conférence
de M. Chapsal, le prési-
dent et les membres de la
Chambre de commerce de
Nancy réunissaient dans
la grande salle des fêtes
de leur somptueux hôtel,
récemment inauguré, les
délégués et excursionnis-
tes belges.
Un concert donné par
la société « La Légia »,
à laquelle s’étaient joints
des artistes français, termina brillamment cette
soirée.
La journée du lundi 27 fut consacrée à la
visite de l’exposition que les Nancéens et par-
ticulièrement le directeur général de l’exposi-
tion, M. Laffitte, avaient baptisée avec modestie
vraiment excessive de « petite exposition ».
Dans les jardins magnifiquement ombragés
sont disséminés les palais renfermant les pro-
duits les plus divers de l’est de la France, et
les visiteurs admirèrent l’ordre parfait qui
régnait dans les différentes sections dans les-
quelles les organisateurs étaient parvenus à
grouper l’élite des industriels de la Lorraine.
Grâce à l’esprit d’union qui règne parmi les
membres de la Chambre de commerce de Nancy
et les industriels de la Lorraine, grâce aussi à
l’inlassable activité, à l’énergie et à l’intelli-
gence du secrétaire général de la Chambre de
commerce de Nancy, investi des fonctions diffi-
ciles et délicates de directeur général de cette
exposition, celle-ci représente le groupement le
plus intéressant que l’on puisse voir des forces
productives, tant industrielles qu’artistiques, de
ces contrées qui se développent avec une prodi-
gieuse rapidité.
Nous avons eu l’agréable surprise aussi de
constater, dans les halls de l’industrie, la pré-
sence de deux ou trois de nos compatriotes et
nous avons particulièrement admiré la brillante
représentation des Ateliers de la Meuse, dont
l’administrateur-délégué, M. Timmermans, est
un des membres les plus dévoués de notre co-
mité, et le stand coquet du Syndicat des char-
bonnages liégeois.
Le soir, le maire, M. Beauchet, entouré de ses
adjoints, ainsi que des membres du copseil mu-
nicipal, recevaient, à leur tour, dans la grande
salle des fêtes de l’hôtel de ville ornée à pro-
fusion de plantes et de fleurs, et sur lesquelles
des centaines de lampes électriques projetaient
une lumière éclatante.
Après le banquet, tous les convives s’en furent
terminer cette soirée à l’exposition, où un feu
Cliché de la maison des Magasins Réunis, Nancy.
Autorités nancéennes et délégués belges a l’exposition.
d’artifice superbe fut tiré en leur honneur. Belges
et Français, entre lesquels venaient de s’établir
des relations si cordiales, se quittèrent fort tard,
gardant de ces quelques journées passées dans
la cité nancéenne un inoubliable souvenir.