Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sted: Bruxelles
Sider: 452
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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2gS
L’EXPOSITION DE BRUXELLES
Villers-sur-Lesse. Chêne '.B^OO de circonférence).
Houdemont. Hêtre (4m93 de circonférence).
NOS VIEUX ARBRES
Le plus grand mérite des promoteurs des fêtes
des arbres dans notre pays est d’avoir entraîné
le Belge dans la voie du retour aux vieilles
traditions. Beaucoup de gens, tout en recon-
naissant la beauté des larges frondaisons, la
grandeur vénérable des vieux arbres, la nécessité
de les conserver et de les propager, laissaient
massacrer les forêts, déchiqueter les troncs énor-
mes et détruire la réserve des jeunes pousses.
Aujourd’hui, grâce à un mouvement habilement
mené, l’on revient à une plus sage conduite.
Si l’on parcourt la liste des arbres remar-
quables de Belgique 1— ils sont environ 400, —
on constate que les Belges aimèrent toujours de
confier à un arbre le soin de rappeler un évé-
nement sensationnel de leur vie familiale ou
sociale. C’est ainsi que l’on compte encore de-
bout de nombreux arbres de la liberté ou ayant
un caractère historique. Le vieux tilleul de
Boendael servait déjà de rendez-vous de chasse
sous le règne de Charles-Quint. Le chêne de
Renouprez, à Charneux, était déjà, d’après Ph.
Moreau, au XIIIe siècle, le roi des chênes de
la contrée et les druides s’y étaient fournis de
gui. Dans la même commune, Jean-le-Victorieux
donna un tournoi au pied de l’orme du bois
« del fiesse ». Les hêtres de Bonaparte d’Ay-
waille, ceux de Lorcé, celui de Bouillon dit
le Rond-Napoléon, furent plantés à la naissance
du roi de Rome. Le chêne à la garde d’Ouffet
rappelle les bivouacs de l’armée des alliés en
1814.Près du pin sylvestre de Neuville, Napo-
léon fit une halte après la débâcle de Waterloo.
C’est au pied du tilleul de la place publique
d’Andrimont qu’on suppliciait les condamnés et
le carcan était fixé au tronc de l’arbre. Le tilleul
de My, les tilleuls et l’orme de Fontenoille
étaient les lieux d’exécution avant la Révolution.
Le gros tilleul de Soiron servait de potence pour
l’exécution des sentences de la cour de justice
de la seigneurie. Les tilleuls des Stepennes
d’Anthisnes furent les témoins d’un crime cé-
lèbre et servirent à la punition des coupables.
Depuis trois ans, près de 100 arbres commé-
moratifs ont été plantés et la plupart ont le
soin de rappeler la commémoration nationale
de 1905.
Parmi les arbres remarquables, 18 sont le lieu
de rendez-vous des promeneurs, des gardes, des
douaniers ou des pâtres. Une vingtaine sont mis
surtout en valeur par leur situation pittoresque,
tels les quatre tilleuls de Comblain-au-Pont, le
hêtre de la Chabotée à Bertrix, celui de Borlon,
celui de Saint-Remacle à Cugnon, les deux hêtres
de Porcheresse, le tilleul du point de vue d’Uci-
mont, le grand hêtre de Cerfontaine, le hêtre
de Chez-Sanzot à Haillot, le pin maritime de
Lichtaert.
Houdemont. Sapin-Epicéa (3m22 de circonférence).
Les arbres ont toujours été mêlés aux mani-
festations du culte. Dans les forêts, de petites
images de la Vierge, dont plusieurs sont deve-
nues miraculeuses, des statuettes de saints sont
attachées au tronc des vieux arbres et les bonnes
gens y vont prier, tels le chêne de Notre-Dame
à Chimay, celui de Notre-Dame des Lumières à
Froidchapelle, celui de Sainte-Rolande à Ger-
pinnes, celui de Saint-Lambert à Sainte-Marie,
les chênes à l’image à Mont et à Mettet, le
hêtre du bon Dieu Remy à Chiny, l’hesse du
bon Dieu à Saint-Hubert, à Froidchapelle, la
belle épine de Gozée, la grosse épine de Bioul,
le tilleul de la faligule à Ucimont.
Beaucoup d’arbres célèbres abritent des cha-
pelles fréquentées. Les hêtres de la chapelle
Saint-Antoine, à Froidchapelle, sont restés de-
puis 50 ans à la disposition du curé de l’endroit
pour que, le cas échéant, le produit de la vente
soit affecté à l’amélioration de la chapelle. Les
deux tilleuls de Salles ont été plantés en 1646
à l’érection de la chapelle de l’Arbrisseau. Le
pin noir de Solre-Saint-Géry et le tilleul Sainte-
Anne du même lieu, les huit hêtres de Stoumont,
les tilleuls de Saint-Joseph à Bioul, celui de
Sainte - Anne à Franchimont, ceux d’Hulson-
niaux et d’Oisy entourent des chapelles.
Le tilleul de l’Assence à Rochehaut comme
le chêne de Gerpinnes servent de reposoir aux
jours de procession.
Parmi les plus gros arbres du pays, il faut
citer en tout premier lieu le chêne de Liernu ;
il mesure 12m.40 de circonférence ; on lui
donne plus de 1000 ans ; il est placé sous la
protection des pouvoirs publics. Le châtaignier
de Lemberge, âgé de 700 ans, mesure 8 mètres
de circonférence ; le tilleul de Lens-Saint-Remy
a les mêmes mesures. Viennent ensuite : le chêne
de M. Rosseuw à Liernu, 7 m. ; le tilleul de la
place publique de Ferage à Mesnil-Eglise et
celui près de l’église, 6m.50 ; le tilleul de
Florée, 6m.20; le chêne du parc de Mesnil-
Eglise, appartenant à S.M.Léopold II, 6m.17;
le tilleul de Gesves, 5m.90 ; le saule de Mou-
lins à Warnant, 5m.80; l’orme du baron de
Spandt, à Ham-sur-Lesse, 5m.80 ; le tilleul du
cimetière de Chevron, 5m.65; le tilleul du
marquis de Beaufort, à Onoz-Spy, 5m.60; le
hêtre du comte de Pinto, à Ensival, 5m.50;
le hêtre de Tenneville, à Ortho, 5m.50; le