Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

304 L’EXPOSITION DE BRUXELLES » Nous disions plus haut que cette Expo- sition était l’occasion pour les industriels, les commerçants et les agriculteurs ottomans d’un effort patriotique. Cet effort est à deux effets : tout d’abord montrer que nous sommes suscep- tibles de progrès économique, mais il y a aussi le résultat tangible au point de vue de la pros- périté générale de notre pays. » Or, industriels, commerçants et agriculteurs ottomans, c’est précisé- ment à ce point de vue que nous vous invitons à participer à l’Exposi- tion de Bruxelles de 1910. Vous serez les pionniers de l’action com- merciale que nous devons accomplir dans le monde pour assurer et déve- lopper l’écoulement de nos produits nationaux, et concourir ainsi à la prospérité générale de notre patrie. » C’est un devoir pour tout pa- triote ottoman que de travailler à apporter à cette manifestation inter- nationale un peu de son effort parti- culier, et nul n’y faillira, nous en sommes bien persuadé. » D’ailleurs, comment ne s’effor- ceraient - ils point de seconder les efforts de notre commissariat général qui, en cette circonstance, comme en bien d’autres précédentes, montre tout le dévouement dont il est capable pour notre pays., » N’a-t-il pas fourni une preuve 'toute par- ticulière de son souci de défendre les intérêts qui lui ont été confiés, lorsqu’un groupe d’étran- gers prétendit utiliser le nom de l’Egypte et établir une section égyptienne indépendante de la section ottomane ? » Bien haut notre commissaire général reven- diqua l’Egypte comme territoire ottoman et s’op- posa à ce que qui que ce soit se servit du nom de cette province privilégiée, dont l’exposition des produits se fera, grâce à sa protestation, dans la section ottomane. » Cet exemple montre quel souci notre com- missaire général a des intérêts qui lui sont confiés. Ce doit être un encouragement pour les industriels, les commerçants et les agriculteurs ottomans. Ils ont droit à une place marquante dans le commerce mondial, l’occasion leur est donnée de faire un pas décisif en participant à l’Exposition de Bruxelles en 1910. Nous avons la ferme conviction qu’ils le feront et que chacun d’entre eux et chaque région de notre belle patrie auront à cœur de travailler à montrer la grandeur et la prospérité de l’Empire ottoman. » * * * Le mardi 19 octobre dernier le ministre de Turquie à Bruxelles, S. E. Hamid Bey, a visité Visite des délégués Turcs. les chantiers de l’Exposition, guidé par MM. les directeurs généraux Eugène Keym et le comte Adrien van der Burch et par M. Georges Vaxe- laire, consul de Turquie, commissaire général de la participation ottomane. Hamid Bey a par- couru les chantiers et les halls et il a exprimé son admiration à l’architecte Franz van Ophem pour la façon si heureuse dont il a conçu la décoration du compartiment ottoman. Le croquis que nous publions d’autre part donnera à nos lecteurs une juste idée de son élégance et de son bon goût. A l’issue de cette visite, M. Georges Vaxelaire a offert un déjeuner en l’honneur du ministre de Turquie. M. Georges Vaxelaire présidait, ayant à ses côtés S. E. Hamid Bey, Divan Bey Noradounghian, secrétaire d’ambassade, le duc d’Ursel, commissaire général ; MM. H. Amelin, secrétaire général de la commission organisa- trice de l’Exposition ; les directeurs généraux E. Keym et comte Adrien van der Burch ; Gody, commissaire général adjoint ; Storms, secrétaire du commissariat général ; l’architecte Acker ; M. Vaxelaire-Claes, administrateur de la société Bruxelles-Exposition ; l’ingénieur Masion ; l’ar- chitecte Franz van Ophem ; Albert Vlemincx, secrétaire général de la section ottomane ; Van Becelaere, conseiller légiste du commissariat ottoman ; Fritz Rotiers, président du comité de la Presse ; M. Bogaerts, administrateur-délégué du bureau commercial des Expositions. A l’heure des toasts, M. Georges Vaxelaire a pris la parole en ces termes : « Merci à vous tous, Messieurs, qui, en répondant à notre appel, en vous groupant aujourd’hui autour de S.E. Hamid Bey, avez voulu donner ainsi une marque d’intérêt à la section ottomane. » Notre pensée se dirige immédia- tement vers les promoteurs de cette section, vers ceux auxquels nous de- vons la participation du gouverne- ment ottoman à cette grande mani- festation de l’industrie, des sciences et des arts ! » Ayant à notre tête celui qui per- sonnifie la Jeune-Turquie dans ce qu’elle a de plus beau, de plus grandiose et de plus noble, les sciences et les arts, c’est un devoir pour nous de répondre aux marques de confiance qui nous ont été prodiguées, en faisant de la section ottomane un des clous de l’Exposition, digne en tous points de la Turquie régénérée 1 » Ne devons-nous point aussi des remercie- ments aux membres du commissariat du gou- vernement, aux directeurs généraux et aux membres du comité exécutif pour l’emplacement qui nous a été concédé ? Et si, parfois, des nuages noirs se sont interposés entre eux et nous, vite ils se sont attachés à les dissiper, pour laisser le passage libre, une route enso- leillée, bordée de buis et de roses, en laquelle chemineront désormais vers eux toutes nos sym- pathies I » On a vivement acclamé ce toast joliment tourné. Et S. E. Hamid Bey s’est levé pour joindre ses remerciements à ceux du commissaire géné- ral et assurer les Belges que la section ottomane sera digne de la grandeur de l’Empire.