Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sted: Bruxelles
Sider: 452
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
Søgning i bogen
Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.
Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.
Digitaliseret bog
Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.
L’EXPOSITION DE BRUXELLES
3o3
—
Halls. — Façade de la section ottomane. — Van Ophem, architecte.
LA PARTICIPATION OTTOMANE
La Chambre de commerce de Constantinople
a adressé l’appel suivant aux négociants turcs :
« Nous avons, à différentes reprises, appelé
l’attention de nos compatriotes sur la nécessité
de participer à l’Exposition de Bruxelles.
» A l’approche de la date d’ouverture de la
dite exhibition, nous croyons devoir encore re-
venir sur cette fête industrielle.
» L’Exposition qui va s’ouvrir en avril pro-
chain sera l’une des plus grandioses manifes-
tations du genre que l’on aura vues. Parmi
les nations qui y participent officiellement, il
nous faut citer l’Angleterre, l’Allemagne, l’Au-
triche-Hongrie, la France, le Canada, l’Italie,
les Etats-Unis d’Amérique, le Brésil, l’Espagne,
la Hollande, dont les participations seront par-
ticulièrement marquantes.
» L’Empire ottoman, qui y participe officiel-
lement, se place et fait très bonne figure au
milieu de ces nations, tant par l’étendue de son
emplacement, qui est de près de 2,000 mètres
carrés, que par le caractère vraiment artistique
et original qu’aura sa section.
» Le commissariat général du gouvernement
impérial ottoman a été confié à notre consul
à Bruxelles, M. Georges Vaxelaire, dont notre
organe a eu déjà à signaler les efforts vérita-
blement méritoires en faveur du commerce otto-
man. De plus, M. Georges Vaxelaire occupe
dans le haut commerce bruxellois une situation
des plus marquantes. On peut dire que le com-
missariat général a été confié à une personnalité
aussi experte que digne de représenter l’Empire.
» Cette Exposition, se présentant à l’aurore
même du nouveau régime instauré en Turquie,
est une occasion unique qui nous est offerte de
présenter au public cosmopolite qui la visitera
ce qu’est réellement notre patrie régénérée.
» La Jeune-Turquie est encore mal connue,
beaucoup la regardent toujours à travers le
prisme des illusions anciennes ; il s’agit de mon-
trer à ceux-là des réalités tangibles, il faut les
étonner afin qu’ils oublient les légendes et voient
enfin la vérité, c’est-à-dire notre pays débarrassé
des liens qui l’enserraient jadis, paralysaient ses
efforts et faisaient croire ainsi que l’Empire
ottoman était incapable d’un progrès quelconque,
qu’il soit politique ou économique.
» Grâce aux efforts et aux sacrifices de ceux
qui s’étaient voués à l’œuvre de sa régénération,
grâce à tous ceux de la Jeune-Turquie qui, dans
l’exil, travaillaient à son relèvement, nous avons
montré que nous étions susceptibles de progrès
politique.
» Grâce à nos industriels, à nos commerçants,
à nos agriculteurs, il nous faut prouver que
notre pays est aussi susceptible de progrès éco-
nomique, et que, s’il a encore beaucoup à ap-
prendre, il sait déjà beaucoup.
» Mais pour prouver cela il faut que le pa-
triotisme de nos industriels, de nos commerçants,
de nos agriculteurs leur suggère de faire les
efforts nécessaires lorsque l’occasion se présente
de les accomplir.
» Or, nous le répétons, l’Exposition de Bru-
xelles de 1910 constitue pour eux une excellente
occasion de déployer un effort vraiment patrio-
tique. Nous savons bien que certains penseront
que cet effort comporte aussi un sacrifice, mais
quel est donc celui qui n’en comporte pas ? Est-
ce que lorsque nous traitons une affaire nous
ne risquons pas notre temps, notre argent, notre
effort cérébral ? Nous n’hésitons pas pourtant.
» Et bien 1 ici, il s’agit à la fois d’une œuvre
patriotique, et nous ne pouvons pas refuser à la
patrie de concourir à cette œuvre ; il s’agit
aussi, à un sens plus prosaïque, d’une affaire,
et les efforts que nous allons tenter peuvent être
productifs d’excellents résultats dans un avenir
prochain.
» Qu’on songe donc qu’en présentant au public
occidental une section ottomane contenant une
magnifique exposition de nos produits divers,
nous incitons ce public à jeter vers nous des
regards, non plus de simple curiosité, mais
encore d’attentif examen commercial. C’est l’en-
gager à pousser plus loin cet examen, et de
simple curieux à devenir acheteur.
» Or, il est de toute évidence que ceux qui
se seront signalés à lui en exposant seront plus
favorisés que ceux qui auront attendu très tran-
quillement chez eux que l’acheteur vienne les
y trouver.