Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sted: Bruxelles
Sider: 452
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
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de plusieurs institutions scientifiques et agricoles
du Brésil et de l’étranger et entre autres des
suivantes : Société d’agriculture, Société des in-
génieurs civils de Rio/ Société des ingénieurs
civils de France, Société de géographie de Paris,
etc., etc.
*
* *
La commission chargée d’organiser la section
brésilienne à l’Exposition internationale de Bru-
xelles s’est réunie à Rio-de-Janeiro afin d’exa-
miner la marche des services de collection et
de classification des produits destinés au pavil-
lon brésilien.
Les membres de cette commission, dont le
ministère de l’agriculture est le président, ont
pu constater avec plaisir les premiers résultats
de leur travail.
Ainsi, les délégués envoyés en mission de
propagande au nord du pays trouvent partout
le meilleur accueil ; on promet la participation
à l’Exposition de Bruxelles et les autorités s’y
intéressent vivement. En outre, des adhésions
arrivent de plusieurs fabriques du district fédé-
ral ; les mines et les industries extractives de
l’Etat de Minas-Geraes, le plus riche en mine-
rais, comme on le sait, seront largement repré-
sentées à Bruxelles et donneront encore plus
d’éclat à la section brésilienne.
Tous les produits agricoles et industriels du
Brésil seront exposés et accompagnés d’indica-
tions scientifiques et économiques. Un catalogue
richement illustré contribuera à faire connaître
davantage les richesses du Brésil.
Le Diario do Congresso Nacional, organe
officiel des Chambres fédérales, nous apporte
l’avis de la commission qui fut appelée à se
prononcer sur la question des crédits nécessaires
à la participation. Voici quelques passages inté-
ressants de ce document.
La commission, faisant ressortir l’importance
de ces foires universelles comme moyen de
propagande pour les pays nouveaux, désireux
de faire connaître en Europe leurs richesses et
les progrès de leur civilisation, juge inutile
d’insister sur l’obligation dans laquelle se trouve
le Brésil de mettre cette occasion à profit. En
effet, puisque le gouvernement fédéral s’efforce
de faire connaître son pays par la voie d’un
service de propagande, doté de tous les moyens
nécessaires, ne se donnerait-il pas un démenti à
lui-même s’il ne participait pas à une Exposition
universelle, œuvre de propagande par excel-
lence, à laquelle toutes les grandes nations
prêtent leur concours ?
Insistant plus particulièrement sur l’impor-
tance de l’Exposition de Bruxelles, la com-
mission démontre qu’on ne peut mettre en doute
le caractère international d’une exposition quatre
fois aussi étendue que celle tenue précédemment
dans la même ville, et dépassant même en
extension la dernière exposition de Paris. N’a-
t-on pas vu, d’ailleurs, l’Allemagne, l’Angle-
terre, la France et en général toutes les grandes
puissances accepter avec empressement cette oc-
casion qui leur était offerte de se mesurer dans
l’arène industrielle ?
La commission invoque aussi les liens d’amitié
qui ont toujours uni le Brésil à la Belgique.
Beaucoup de capitaux belges ont été engagés
dans les entreprises de chemins de fer, dans la
construction des ports ; de même, les financiers
belges ont beaucoup contribué au succès de
l’emprunt lancé en vue de la valorisation du
café. Au point de vue commercial, la Belgique
fournit des débouchés très importants aux pro-
duits brésiliens ; leur consommation augmente
chaque jour chez ce peuple, qui, grâce à sa
prospérité industrielle, a conquis une des pre-
mières places parmi les nations civilisées. Sans
parler du sucre, soumis, dans tous les pays
producteurs, au régime de la Convention de
Bruxelles, tous les autres produits brésiliens,
tels que le café, le cacao, le thé, le maté et
d’autres encore, sont reçus en Belgique avec
beaucoup de faveur et sont exempts de droits
d’entrée. La commission brésilienne d’expansion
économique a pu surtout constater, à maintes
reprises, la bienveillance témoignée au
Brésil par la Belgique, qui n’a jamais mis
d'entraves à son œuvre de propagande.
Prenant en considération toutes ces cir-
constances, la commission se déclare favo-
rable à la participation du Brésil à l’Ex-
position de Bruxelles et à l’ouverture des
crédits nécessaires dans ce but, crédits
fixés par la commission des finances à
500 contos de reis-or (environ 1,400,000
francs). Au moyen de ce subside et du
concours du personnel du service d’expan-
sion économique, sous la direction de son
chef général, le Brésil pourra organiser
les trois sections qui intéressent surtout
le pays : l’industrie extractive, l’agriculture
et l’industrie manufacturière. Les deux
premières contribueront certainement à
augmenter la consommation des produits
du sol brésilien, tant minéraux qu’agri-
coles ; la troisième favorisera l’approvi-
sionnement des matières premières utili-
sables par les industries nationales.
D’ailleurs, cette manifestation de la vita-
lité du Brésil ne contribuera-t-elle pas lar-
gement à inciter les capitalistes européens
à placer leur fortune dans les entreprises
brésiliennes ?
Aussi la commission trouve-t-elle que les
crédits demandés ne sont pas exagérés
et qu’ils trouveront certainement un em-
ploi avantageux.
Pour terminer, nous devons faire remarquer
que la commission d’expansion économique du
Brésil a toujours ins'sté auprès du gouvernement
pour que son pays soit représenté à l’Exposition
de Bruxelles. Nous croyons même savoir que la
décision prise par ce dernier n’est pas étrangère
à l’intéressant rapport présenté au ministre de
l’agriculture par son directeur, M. Vieira Souto,
rapport démontrant tous les avantages que le
Brésil pourra retirer de l’exhibition de ses pro-
duits dans cette manifestation universelle du
progrès industriel et artistique du monde entier.
*
* *
Terminons par quelques renseignements sur
les productions et les ressources de la grande
république.
De minières qu’elles étaient, les ressources du
Brésil sont devenues agricoles : c’était jadis le
pays de l’or et du diamant, c’est aujourd’hui le
pays du café et du caoutchouc.
Aucune contrée du globe ne produit autant
de café: 70 ou 75 p. c. de la production
mondiale. Sans doute, d’importantes plantations
existent dans les Etats du Nord-Est, Maranhâo,
Ceara et Bahia, mais Sâo-Paulo s’y est adonné
avec une sorte d’emportement ; à lui seul il pos-
sède un milliard de plants et sa récolte est supé-
rieure au reste du Brésil. De Sâo-Paulo les
cultures s’étendent sur les Etats de Rio, de
Minas-Geraes et d’Espiritu-Santo.
Le Brésil cultive d’autres plantes tropicales,
mais dans des proportions moindres : la canne
à sucre, dans les Etats du nord-est, autour de
Para, de Maranhâo, de Rio-Grande do Norte,
de Pernambouc, de Maceio et de Bahia, qui
sont en même temps les ports d’expédition ; le
coton, planté dans les mêmes Etats, mais un
peu en arrière du littoral ; le cacao, dans l’Ama-
zonie et dans les bas-fonds des côtes orientales,
surtout au sud de Bahia ; le tabac, dans les
Etats de Bahia, de Minas-Geraes et de Goyaz,
etc., etc.
Les cultures dites alimentaires n’occupent
qu’une surface restreinte, et comme elles ne
suffisent pas à nourrir la population, pourtant
M. Eugenio Lefèvre.
très clairsemée, les blés et les farines viennent
de l’étranger. Le manioc est la plante la plus
généralement répandue. On la trouve dans
l’Amazonie aussi bien que dans les pays tem-
pérés du sud ; d’ailleurs, elle est originaire du
Brésil ; son nom même est emprunté aux langues
indigènes, comme celui de tapioca, fécule ex-
traite de sa racine, et comme celui de cassave :
c’est le pain que fabriquent les Indiens avec sa
farine, quand ils l’ont débarrassée de son prin-
cipe vénéneux. Les fèves et les haricots tiennent
une grande place dans l’alimentation nationale ;
le maïs pousse sur les terres élevées ; le riz
sur les terres basses et inondées de la côte
tropicale. Nos céréales d’Europe, blé, seigle et
orge, sont localisées dans les trois Etats du
sud et leur culture se développe avec la même
rapidité que les centres agricoles.
*
* *
L’élevage du bétail n’a pas pris encore l’ex-
tension dont il est susceptible. On le pratique
bien sur les Campos de l’Amazonie, autour de
Manaos et d’Obidos, et dans le Centre (Matto-
Grosso et Goyaz), mais il prospère surtout dans
les Etats du Nord-Est, malgré des sécheresses
désastreuses, et plus encore dans les Etats du
Sud : le premier rang revient à Rio-Grande do
Sul. Là sont les grands abattoirs ; on sèche et
on sale la viande, pour l’exporter à Cuba. Quant
aux produits animaux, peaux, cornes, crins et
os, ceux-ci sous forme de cendres pour engrais,
on les expédie sur les Etats-Unis et sur l’Eu-
rope. Le lait n’est pas utilisé, si bien que le