Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sted: Bruxelles
Sider: 452
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
Søgning i bogen
Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.
Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.
Digitaliseret bog
Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.
324
L’EXPOSITION DE BRUXELLES
Brésil doit acheter des beurres étrangers. Les
fermes de Rio-Grande do Sul se livrent en
outre à l’élevage du porc.
*
* *
Les forêts offrent des ressources immenses,
aussi nombreuses que variées. C’est le caout-
chouc qui absorbe toute l’activité des popula-
tions forestières, et la demande toujours crois-
sante dont il est l’objet a provoqué une véritable
fièvre dans l’Amazonie. On le récolte encore
dans le Ceara et le Piauhy, dans le bassin su-
périeur de Sâo-Francisco et du Parana (Minas-
Geraes et Sâo-Paulo). Bref, le Brésil est le plus
grand producteur du monde, et le caoutchouc
figure au second rang, après le café, dans les
exportations.
La forêt regorge de bois d’ébénisterie (acajou,
jacaranda, en portugais palo-santo, le bois saint,
tant il est beau, d’où palissandre), en bois de
charpente et en bois de construction navale:
mais l’on n’en a jamais tenté l’exploitation en
grand, bien que le réseau fluvial rende les trans-
ports faciles. La sève et les fruits des arbres
sécrètent en abondance des huiles, des résines et
des gommes ; les plantes médicinales, tinctoria-
les, textiles, aromatiques abondent, mais jus-
qu’ici l’on n’a tiré qu’un parti insignifiant de la
châtaigne du Brésil ou noix de Para, de la
fève tonka, de l’arbre à suif, de la cire végétale,
de l’huile de copahu, de la salsepareille, de l’ipe-
cacuanha, etc. Le Paraguay-Parana est le do-
maine de la yerba maté.
*
* *
Les mines, qui firent autrefois la fortune du
Brésil, n’ont plus qu’une faible production, et
l’Etat de Minas-Geraes perd peu à peu la raison
d’être de son nom. L’industrie diamantifère
(Diamantina), celle de l’or (Ouro-Preto) ont
été ruinées par la découverte des gisements de
l’Afrique australe. Il y a pourtant encore des
pierres précieuses, émeraudes, rubis, etc. Les
métaux utiles sont d’une aussi faible extraction,
même le fer : Minas-Geraes et Sâo-Paulo en
possèdent d’excellente qualité. Les Etats du sud
(Santa-Catharina et Rio-Grande do Sul) com-
mencent à produire la houille.
*
* *
La rareté de la houille et du fer explique le
peu de développement pris par l’industrie. Les
établissements existants travaillent les produits
dérivés de l’agriculture ; c’est ainsi que les Etats
du nord-est filent et tissent le coton qu’ils pro-
duisent ; les Etats qui pratiquent l’élevage et
surtout ceux du sud, ont d’importantes usines
à viande et des tanneries. Il existe encore des
minoteries, des scieries, des fabriques de bou-
gies, d’allumettes, de chapeaux de paille, des
briqueteries, etc-. Mais dans l’ensemble le Brésil
est toujours tributaire de l’étranger pour le plus
grand nombre des objets manufacturés, vête-
ments, chaussures, meubles, vaisselle, verrerie
et articles de luxe.
*
* *
L’Amazone et ses affluents, le Sâo-Francisco
et les fleuves côtiers, le Parana et plus encore
le Paraguay fournissent un ensemble de voies
navigables de plus de 50,000 kilomètres. Mais
ils ne traversent presque toujours que d’immen-
ses solitudes et la navigation est coupée par les
rapides ou par les chutes.
Les chemins de fer, seul moyen de transport
pratique pour de si grandes distances, ont été
développés activement dans le dernier quart du
XIXe siècle ; en 1899 on comptait 14,000 kilo-
mètres en exploitation et 8,000 en construction.
LA SECTION ALLEMANDE. — La FERME.
INFORMATIONS DIVERSES
“ L’Exposition de Bruxelles ,,
la nation belge et en refaisant, pour l’instruc-
tion des masses, l’histoire de son armée aux
blée et nul moment ne pouvait être mieux choisi
pour le faire.
différentes époques de son histoire. Grâce à de En
A partir du Ier janvier 1910 L’Exposition de généreuses initiatives, cette lacune va être com- notre
Bruxelles paraîtra bimensuellement.
Un musée de l’armée
La plupart des musées d’armes de
l’étranger se sont fait un devoir de
réserver un compartiment spécial, dans
leurs collections, à l’histoire de l’armée
et aux souvenirs militaires de la nation.
Le Musée de l’Armée, à Paris notam-
ment, est un modèle du genre, riche
autant par le nombre des pièces qu’il
renferme que par la qualité de celles-ci.
Il manquait à notre pays de suivre
l’exemple donné par ses voisins en assu-
LA SECTION ALLEMANDE. — La FERME.
rant un sort aux souvenirs militaires de
effet, une des principales attractions de
world’s fair et non la moindre assurément,
sera le compartiment réservé au « Musée
de l’Armée », organisé sous la haute
direction de M. le lieutenant-général
Theunis. Une commission d’officiers et
de spécialistes, sous la présidence de
M. le colonel adjoint d’état-major
Warnant, du 9e de ligne, s’occupe acti-
vement de la préparation de cette expo-
sition et de la recherche des éléments
appelés à y figurer. Le succès de l’ex-
position semble dès à présent assuré :
le gouvernement, les musées de l’Etat
et de la province ont promis leur con-
cours ; les collectionneurs, parmi les-
quels nous tenons à citer M. le comte
R. de Ribaucourt, vont ouvrir large-