Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sted: Bruxelles
Sider: 452
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
Le 12 mai 1618, Rubens écrivait à Sir Dudley
Carleton, que dans le courant de cette année
il avait consacré encore quelques milliers de
florins à l’achèvement de sa maison. Mais il
l’habitait dès le commencement de 1616. Lors-
que Martine Plantin mourut, le 17 février de
cette année, Rubens fut invité au service funèbre,
et sur le rôle de l’enterrement son nom figure
parmi ceux des amis et connaissances habitant
dans le quartier de la rue d’Aremberg et de la
Longue rue de Mai. Nous pouvons donc ad-
mettre qu’en 1615, lorsqu’il fit séparer son
jardin de celui des Arquebusiers, il s'installa
dans sa nouvelle demeure, et que durant plu-
ecclésiastique, Henri Hillewerve, chanoine de
l’église Saint-Jacques et propriétaire de la mai-
son à cette époque. La gravure montre la cour
intérieure avec le nouveau bâtiment à droite,
l’ancien à gauche, le portique dans le fond, et,
au bout du jardin, un pavillon qu’on voit par
l’arcade médiane du portique. La seconde est
intitulée : Parties de la Maison Hilwerve à
Anvers. 1692. On voit, représentées séparément,
la façade entière de la propriété, une chapelle
surmontée d’une coupole, éclairée par le haut
et par une grande fenêtre à droite, puis une
chambre à coucher carrée avec plafond en forme
de coupole. Ces deux dernières parties sont
A droite de la cour s’étendait la façade laté-
rale du nouveau bâtiment. Au milieu s’ouvrait
une large porte surmontée d’une rosace ; des
deux côtés, à la hauteur du premier étage, il y
avait deux grandes fenêtres cintrées. Au-dessous
de celles-ci étaient pratiquées des niches conte-
nant des bustes. A la hauteur du second étage
il y avait encore cinq fenêtres plus petites. Le
bâtiment était surmonté d’un toit qui s’avançait
en forte saillie. Entre les quatre grandes fenê-
tres étaient placés des bustes sur piédestaux.
Entre les cinq petites fenêtres on voyait des
cariatides. La muraille qui s’étendait entre les
grandes fenêtres et les petites était décorée
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La Maison de Rubens.. — Plans.
sieurs années encore il fit travailler à l’achève«-
ment et à la décoration de celle-ci. 11 s’occupait
lui-même très activement de ces travaux. SanU'
doute il se servit pour cela des dessins des
palais gênois, qu’il avait apportés d’Italie et
qu’il publia en 1622. Il consulta aussi des
ouvrages imprimés. Dans les premières années
de son installation dans la rue du Canal, il
se procure plusieurs ouvrages sur l’architecture,
les seuls que mentionne le compte de son
libraire. En 1615, il achète chez son ami
Balthasar Moretus deux éditions différentes de
Vitruve ; en 1616, il fait relier V Architettura,
de Serlio ; en 1617, les Œuvres de Salomon
de Caus, et cette même année il acheta encore
V Architettura, de Vincent Scamozzi et VArchi-
tecture de Jacques Franquart.
Nous possédons deux vues de la maison de
Rubens, gravées sur cuivre par Jacques Harre-
wijn, d’après des dessins de J. van Croes. La
plus ancienne porte cette légende : Maison Hil-
werve à Anvers dit l’Hostel Rubens, 1684. Dans
la partie supérieure, on voit le médaillon d’un
évidemment des appartements construits par
Rubens. On y voit encore, dressée sût une plus
grande échelle, une coupe de l’habitation depuis
la rue jusqu’au pavillon, avec une vue sur les
façades latérale et postérieure du nouveau bâ-
timent.
Nous avons dit déjà quelle apparence avait
la maison du côté de la rue ; lorsqu’on avait
franchi la porte d’entrée, on se trouvait dans
la cour, sur laquelle donnaient à gauche l’ancien
et à droite le nouveau bâtiment. A droite on
voyait une cage d’escalier spacieuse ouvrant par
deux arcades sur le corridor et par trois autres
sur la cour. Au premier étage la façade posté-
rieure était couverte d’une grande fresque dont
la partie supérieure représentait Andromède dé-
livrée par Persée ; sur la partie inférieure était
représentée une galerie italienne avec une balus-
trade, sur laquelle étaient perchés des paons,
dans le goût des décorations qu’on voit sur les
tableaux de Paul Véronèse. Au second étage, la
façade postérieure était percée de trois fenêtres
avec des cariatides contre les montants.
d’une suite de peintures. Dans l’angle formé
par cette façade et par le portique on voyait des
rocailles dont la partie inférieure formait une
grotte où était assis un berger jouant de la
cornemuse et ayant un cerf à ses côtés. Du sol
jaillissait un grand jet d’eau. Le portique se
compose de trois arcades ; les deux latérales
sont en plein cintre et celle du milieu en ligne
brisée. Dans les encoignures des arcades sont
couchés des satyres ; au - dessus on voit les
bustes en marbre d’un faune et d’une faunesse.
L’arcade du milieu est surmontée d’un vase
entre deux aigles qui portent dans le bec une
guirlande de fruits et qui sont encadrés dans
un fronton couronné d’un aigle bicéphale. Au-
dessus du portique s’étend une balustrade où
sont placés deux vases et deux statues, celle
de Mercure et celle de Minerve. Sous les bustes
on lit sur des plaques de marbre deux inscrip-
tions tirées de la dixième satire de Juvénal :
Permittes ipsis expendere numinibus, quid
Conveniat nobis, rebusque sit utile nostris...