Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sted: Bruxelles
Sider: 452
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
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Carior est illis homo, quam sibi.
(Que les dieux nous donnent ce qui nous
convient et nous est utile, ils ont plus de solli-
citude pour l’homme que lui-même.)
et à droite :
Orandum est, ut sit mens sana in corpore sano.
Fortem posce anirnum, et mortis terrore carentem.
Nesciat irasci, cupiat nihil.
(Demandons aux dieux un esprit sain dans un
nus que par la reproduction microscopique qu’en
principaux ornements, n’a pas été épargné dans
la cité de Rubens. Le portique et le pavillon
donnent les gravures de Harrewyn. Il ne nous
est pas possible de les distinguer tous..Sur la
façade postérieure de l’avant corps, nous voyons,
outre Persée et Andromède, une première scène
qui représente peut-être Vénus et Adonis. Sur
la grande façade latérale nous distinguons un
prince ou bourgeois, dévait être frappé du faste
et du bon goût du maître de ce logis.
De tout cela, il ne reste pas grand’chose : le
palais, que toute autre cité au monde eût en-
touré de soins et de respect comme un de ses
principaux ornements, n’a pas été épargné dans
la cité de Rubens. Le portique et le pavillon
existent encore, comme aussi le squelette de la
maison ; mais à l’intérieur tout a été remanié,
Façade latérale. Façade postérieure.
corps sain, une âme courageuse qui ne craigne
point la mort et ne connaisse ni la colère ni la
cupidité.)
Après avoir franchi le portique on arrivait
dans le jardin, divisé en parterres réguliers et
où des mottes de gazon imitaient les fleurs d’un
tapis. Aux angles des parterres et au centre des
carrefours étaient placés de très grands vases.
Au fond du jardin s’élevait un pavillon élégant,
petit édifice de forme carrée au milieu duquel
on voyait une statue d’Hercule, flanquée à
droite et à gauche des statues de Bacchus et
de Cérès entre quatre colonnes.
La façade postérieure du bâtiment latéral
avait vue sur le jardin. Elle était percée d’une
porte entre deux fenêtres de dimensions peu
ordinaires. La porte avec la croisée qui la sur-
montait et qui pouvait s’ouvrir en même temps
qu’elle, était, comme les fenêtres, haute de deux
étages. La fresque se continuait de ce côté.
Les sujets de cette fresque ne nous sont con-
Cortège de Silène, un Jugement de Pâris, le
Couronnement d’un Héros, un Sacrifice païen,
et au milieu un sujet mythologique indistinct.
Sur la façade du côté du jardin on voit trois
épisodes d’un triomphe romain.
La demeure de Rubens avait tout à fait l’ap-,
parence d’un palais italien. Du côté de la rue, la
vieille façade et la nouvelle, qui appartenaient à
deux styles différents, n’avaient rien de remar-
quable comme ornementation ; mais, dès qu’on
avait franchi le seuil de la porte d’entrée, on
voyait devant soi un ensemble magnifique. Le
vestibule avec sa colonnade et son escalier riche-
ment sculpté, la cour avec son luxe de sculp-
tures et de peintures s’étalant sur une façade
imposante par ses proportions et sa distibution,
le portique avec la perspective du jardin et du
pavillon, son style majestueux, les balustrades,
les vases et les statues qui les couronnaient,
tout cela rappelait plutôt une résidence du pays
où fleurit l’oranger, qu’une habitation de nos
rudes contrées du nord. Quiconque entrait ici,
transformé et gâté : on a déplacé les plafonds
et les murs de refend ; du palais d’autrefois on
a fait deux maisons bourgeoises du goût le plus
déplorable qui se puisse imaginer. Aussi n’est-il
pas facile de démêler quelle en ftait la dis-
tribution primitive. Il n’est pas douteux que
Rubens et sa famille n’aient employé comme
maison d’habitation l’ancien bâtiment, à gauche
de l’entrée ; aussi est-on complètement d’accord
sur ce point. Mais où étaient son atelier et son
musée ? Quelle était la destination de la chambre
à coupole représentée sur la gravure de Harre-
wijn ? Voilà des questions qui ont été résolues
de différentes manières.
*
* *
La « version » apportée par M. H. Blomme
est en tous points satisfaisante, ainsi qu’on peut
en juger par nos illustrations. A l’intérieur, di-
verses toiles décoreront l’atelier de Rubens, ce
qui complétera admirablement la demeure du
grand artiste.