Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sted: Bruxelles
Sider: 452
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
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Renner, attaché militaire ; Dicker, président du
Gesangverein.
A l’heure du champagne, le comte von Wall-
witz, devant toute l’assistance debout, a pro-
noncé l’intéressante allocution dont nous rete-
nons les passages suivants :
Depuis des années, chaque fois que nous avons
fêté l’anniversaire de notre empereur, deux noms
nous sont venus à l’esprit. A côté de l’empereur
Guillaume II, nous avons toujours évoqué le roi
Léopold II. Et avec raison. Car, lorsque nous
levions nos verres en son honneur, nous n’accom-
plissions pas seulement un acte de politesse. C’etait
pour nous un besoin d’exprimer au roi des Belges
nos remerciements respectueux pour la grande
Un coin de l’Exposition.
bienveillance qu’il a toujours témoignée aux Alle-
mands vivant dans son pays. Nos colonies en
Belgique n’étaient pas pour lui quelque chose
d’étranger, d’indifférent ou même de non désirable ;
il se réjouissait au contraire de leur existence et
de leur croissance parce que, ainsi qu’il me l’a
dit souvent, l’immigration allemande est bienfai-
sante pour la Belgique et parce que l’activité des
Allemands laborieux qui sont attirés ici profite 'en
dernière analyse à l’industrie et au commerce belges.
En présence de cette bienveillance royale décla-
rée, nous pûmes dédaigner les déclarations fré-
quemment réitérées d’une certaine presse qui
s’efforçait de représenter la Belgique comme
« infestée » par l’immigration allemande. Nous
étions assurés de la protection royale.
Notre empereur et le roi défunt, si dissemblables
de caractère, avaient de commun le désir de rendre
leur patrie grande et forte et d’assurer le bonheur
de leur, peuple, un désir à la. réalisation duquel
ils se sont consacrés avec toute l’énergie et la
force de leurs si éminentes personnalités.
A sa dernière heure, le monarque défunt donna
encore une preuve de la grandeur de ses sentiments
lorsque, à son lit de mort, il signa une loi qu’il
avait longtemps désirée dans l’intérêt de la nation
belge.
Avec la nouvelle année, une ère nouvelle a com-
mencé. Elle ne changera rien aux rapports cordiaux
entre notre pays et la Belgique. Ce sera du moins
le but de nos loyaux efforts.. Et déjà l’on voit
s’élever nos halls et nos édifices légers au sud-est
de la. ville, tout prêts à recevoir les produits de
notre travail national qui devront témoigner, après
un examen minutieux, de ce que nous sommes en
mesure de produire. Si l’exposition allemande est
un succès, elle exercera une influence bienfaisante
sur nos rapports avec la Belgique et intensifiera
nos relations économiques et amicales avec elle.
Il est à peine besoin de dire que tel est le Vœu
et la volonté ' de notre empereur. Au cours d’un
règne qui dure depuis déjà plus de vingt ans, et
pendant lequel la paix n’a pas été troublée, il a
suffisamment montré quel prix il attache au main-
tien ou à l’établissement d’une bonne entente avec
les autres nations et tout spécialement avec nos
voisins.
Avec la forte individualité et l’initiative qui le
distinguent, et en dépit de maintes désillusions, il a
persisté sans hésitation dans cette voie, et cette
persévérance lui a valu finalement des succès
surprenants.
Il a droit pour cela à la reconnaissance de toutes
les nations, avant tout à celle de la nation alle-
mande, et, parmi celle-ci, tout spécialement à celle
des Allemands vivant à l’étranger, qui seraient les
premiers atteints par la cessation des rapports
amicaux dans le domaine international.
Nous exprimerons ces sentiments de respectueuse
reconnaissance en même temps que ceux de fidélité
envers l’empereur et l’empire en criant: Vive Sa
Majesté l’empereur Guillaume II.
Un triple Hoch accueille les paroles du dis-
tingué diplomate.
Il n’y a jamais que deux toasts à ce banquet
très officiel. C’est maintenant M. Entrop qui
se lève pour boire au Roi des Belges et il le
fait en termes des plus flatteurs pour notre
pays et pour son chef :
Nous envisageons avec confiance, dit notamment
M. Entrop, le nouveau règne qui vient d’être
inauguré en Belgique. Léopold II a fait de son
pays une grande nation ; le roi Albert veut déve-
lopper encore la Belgique dans le domaine du
commerce et de l’industrie et dans ' celui des sciences
et des arts. Et c’est pour mieux s’acquitter de la
haute mission qui lui est dévolue aujourd’hui, que
l’héritier présomptif de la couronne a fait ce péril-
leux voyage au Congo, afin de rechercher lui-même
les moyens les plus pratiques de mettre en contact
la colonie et la mère patrie. Ce fut là une belle
et hardie initiative. Le roi Albert a épousé une
charmante princesse allemande qui, aujourd’hui,
porte la couronne. Nous autres, Allemands, nous ne
saurions l’oublier et nous nous réjouissons de cons-
tater que, depuis longtemps, la R’eine a conquis le
cœur de tous ses compatriotes.
Ce discours est également accueilli par un
triple Hoch.
A l’issue du banquet, tous les convives se
sont rendus aux « Trois Suisses », où la société
des Vétérans avait organisé une réception.
Celle-ci fut très enthousiaste, et de nombreux
discours, empreints d’un chaleureux patriot sme,
y ont été prononcés.
Les visites princières.
Nous n’aurons pas le plaisir de voir le Kaiser
cet été à Bruxelles, le roi Albert devant d’abord
aller à Berlin.
Mais nous croyons savoir que le Kronprinz
- que des liens d’amitié unissent depuis long-
temps à notre jeune souverain. — viendra inau-
gurer la section allemande à l’Exposition.
Le Kronprinz est un jeune homme fort sym-
pathique et qui aura ici le meilleur accueil.
Le port d’Anvers.
Une délégation de la Ligue pour la défense de
la classe moyenne s’est adressée à M. l’échev n
Strauss pour lui soumettre l’idée d'une inter-
vention pécuniaire de la Ville permettant à des
commerçants et petits industriels aiTversois de
prendre part à l’Exposition de Bruxelles.
L’échevin a prié les délégués de lui trans-
mettre un projet défini, qui sera examiné par
le collège.
C’est le bureau du travail, des œuvres sociales
et des statistiques qui s’occupe de la participa-
tion de la Ville à l’Exposition. M. Strauss, qui
a ce bureau dans ses attributions, expose comme
suit son plan général dans un rapport :
« Notre participation portera sur tout ce qui
a trait aux institutions de la Ville et s’étendra
à toutes les branches de l’activité communale.
Les divers services collaboreront à l’œuvre.
L’instruction, le commerce, la bienfaisance, les
beaux-arts, l’hygiène, les œuvres sociales y seront
représentés.
» Nous montrerons aux étrangers quelle est
l’importance de notre port et quels sont les pro-
grès réalisés dans notre ville dans tous les
domaines. Nous leur montrerons comment notre
cité s’est transformée en véritable grande ville
durant ces dernières années ; nous attirerons
leur attention sur les grands travaux commencés
dans notre port.»
La Hollande et l’Exposition.
M. Regout, commissaire général du gouver-
nement néerlandais près l’Exposition de Bru-
xelles, a réuni jeudi soir, 27 janvier, quelques
membres de la commission néerlandaise, ainsi
que des personnalités du monde politique et
industriel hollandais, en un grand dîner qu’il
offrait dans les salons d’un grand restaurant
de La Haye.
Assistaient à ce dîner :
MM. Heemskerk, ministre de l’intérieur, chef
du cabinet ; Dewael, ministre des colonies ;
Talma, ministre de l’agriculture et de l’indus-
trie ; De Maresse van Swinden, ministre des
affaires étrangères ; Regout, ministre du water-
staat ; Tydeman, député, 'un des chefs de l’oppo-
sition libérale, vice-président de la commission
néerlandaise ; Van Veen, membre de la deuxième
Chambre ; Kromhout, architecte de la section
néerlandaise ; Cuypers, architecte de la section
néerlandaise ; le baron de Vos van Steenwyck,
secrétaire du comité néerlandais ; Fabius, secré-
taire de la section néerlandaise ; Van Hasselt,
ingénieur du comité néerlandais ; Everwyn, chef
de département au ministère de l’agriculture.
L’Exposition de Bruxelles était représentée
par MM. le baron Janssen, président du comité
exécutif ; Gody, commissaire général adjoint du