ForsideBøgerExposition Universelle In… De L'exposition, Vo.l 1

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sted: Bruxelles

Sider: 452

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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383 L’EXPOSITION DE BRUXELLES sera particulièrement intéressant. On sait que dans le département de l’industrie mondiale la plupart des pays sont tributaires de l’Allemagne. Le patient travail de" deux générations de chi- mistes industriels a mis l’industrie germanique en possession d’une technique chimique vraiment extraordinaire. C’est dans le domaine de la chimie organique que cette primauté s’est par- ticulièrement affirmée. Chaque jour voit éclore de nouveaux procédés, qui sont souvent de fé- fer articulé. L’ingénieur agit plutôt à la manière forte. Il creuse, il place la poudre, il fait sauter l’obstacle, il détourne le fleuve, il traverse la montagne, il jette à bas la forêt et y fait passer le chemin de fer essoufflé. C’est un art à la fois grand et subtil, qui a donné, après des siècles, une physionomie nouvelle à la plupart de nos pays et qui est en train de transformer les pays nouveaux. Certains s’en plaignent. Ils ont tort. La poésie trouvera toujours sa place, même industrielle au tempérament de conquérant. C’est encore une nation agricole, dont la population trime dur sur un sol parfois avare. L’Allemagne a fait les efforts les plus méritoires et les plus méthodiques pour améliorer sa situation agri- cole. La chimie des engrais, la mécanique de la culture y sont particulièrement en honneur. Aussi l’exposition qui s’étalera dans le grand hall de l’agriculture sera-t-elle intéressante et complète. Le département des machines agri- fe*"» ^ >4^ La SECTION ALLEMANDE. (Photographie PRISE LE 20 FÉVRIER.) condes découvertes, dans les vastes laboratoires annexés aux usines germaniques. Et, certes, ce n’est pas au milieu de la renommée que tra- vaillent les chercheurs allemands. Leurs noms ne courent point les gazettes et ne se lisent que dans les revues techniques. Par contre, aux expositions ils prennent une revanche mé- ritée, et l’on peut apprécier les progrès qu’ils ont fait faire à la science devenue si fondamen- tale pour notre civilisation, des applications pra- tiques de la chimie. Voici maintenant le hall de l’art de l’ingé- nieur. L’ingénieur, c’est le médecin de la nature. C’est lui qui corrige les défauts de cette vieille croûte terrestre sur laquelle nous vivons ,• c’est lui qui creuse les montagnes, comble les vallées, jette les ponts sur les fleuves. Il redresse les voies tortueuses, comme le médecin redresse l’enfant chétif ou mal conformé. Les procédés diffèrent évidemment. Le médecin va en dou- ceur, fait appel à la vie, excite l’activité de la matière vivante, éveille dans les tissus la force secrète qui doit les régénérer ou donne aux membres disgraciés la direction d’un tuteur de dans la société la plus industrielle, et l’âme des ingénieurs elle-même n’y est point insensible. Témoin ce hall, où l’on verra les modèles ré- duits des grands travaux effectués par les ingé- nieurs allemands. Il ne s’agit plus ici de plans, secs et arides, généralement incompréhensibles pour le public. Présenter des constructions in- génieuses, des ponts entre les rives des fleuves, des forts creusés à la drague et à la suceuse, en les mettant dans leur cadre de collines, de forêts, de lacs ou d’horizons maritimes, c’est donner à la foule une admirable leçon de choses, sensible à tous, car elle rappellera l’âge aboli où chacun de nous construisait, à l’aide d’une boîte aux cartons découpés, des châteaux pleins de merveilles. Et le hall des ingénieurs ne sera pas le moins visité par les grands et par les petits, qui y verront aussi des chemins de fer minuscules courant le long des collines ou passant au-dessus des précipices, dans les grandes forêts de pins où s’abritent les bou- quetins et les chamois. * * L’Allemagne n’est pas seulement une nation coles sera particulièrement couru. L’Allemagne fait une concurrence suivie aux machines améri- caines et françaises. Aussi les exposants veulent- ils donner l’impression nette de leur force et de la bonté de leurs produits. Nous avons encore à parler du hall de l’école et du hall de l’art allemand. Mais auparavant terminons-en avec les halls industriels et disons quelques mots de leur décoration. La plupart d’entre eux sont en fer. Mais le fer n’est pas nu. L’architecte Otto Walter et le professeur Dulfer, de Dresde, ont prévu une décoration intérieure qui a été confiée aux professeurs Bruno Paul et Behrens, de Berlin, décoration conçue dans un style très moderne. L’effet en sera à la fois sobre et joli, d’autant plus qu’une véritable grand’rue traverse tous ces halls dans le sens transversal, les reliant ainsi l’un à l’autre et faisant un ensemble imposant de toutes ces voûtes et de toutes ces colonnes ouvragées. * * * Passons donc aux derniers halls, à ceux qui abriteront l’exposition des choses scolaires et