ForsideBøgerExposition Universelle In… De L'exposition, Vo.l 1

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sted: Bruxelles

Sider: 452

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L'EXPOSITION DE BRUXELLES 29 LES GRANDES INDUSTRIES BELGES La découverte du zinc — Le développement de la Vieille-Montagne Tel un conte fabuleux semble ^histoire de la « Vieille-Montagne ». Mais combien plus intéressante qu’une œuvre d’imagination est la prodigieuse réalisation indus- trielle, connue sous le nom populaire de la « Vieille-Montagne », évoquant à l’esprit l’entas- sement d’une richesse méritée par la divination et aussi la persévérance des hommes! La « Vieille- Montagne », c’est 1’ « Altenberg » de Moresnet, où depuis le commencement du moyen âge on tirait la pierre calaminaire qui, mélangée au cuivre rouge, formait le laiton des dinanderies. Les artistes batteurs de métal de Dinant, de Bou- vignes, d’Oignies et d’autres localités du pays de Namur recoururent copieusement au dépôt naturel de Moresnet pour former les innombrables objets dont le caractère archaïque nous étonne et nous charme. Aussi, bien que l’exploitation de 1’Altenberg à cette époque lointaine ne puisse être comparée à celle dont elle est l’objet à présent, les gouver- nements s’en sont-ils toujours préoccupés. C’est ainsi que sous les ducs de Limbourg et de Bourgogne, les archiducs Albert et Isabelle, Phi- lippe IV, roi d’Espagne, le gouvernement autri- chien et enfin celui de la première République, les mines de Moresnet furent concédées ou exploitées en régie. Ce dernier système avait produit des résultats déplorables, lorsque Napoléon Ier concéda la fameuse mine à un chimiste liégeois, l’abbé Daniel Dony, avec « l’obligation de faire des épreuves qui seraient reconnues utiles pour parvenir à réduire, à l’aide de fourneaux appropriés, la calamine de Moresnet à l’état métallique ». Le génie de Napoléon fut bien inspiré ce jour-là. En effet, il incita, par cette ordonnance, à la création d’un métal nouveau : le zinc. Car le vaillant chimiste réussit. Vous avez, sans doute, lu ou entendu conter déjà l’anecdote de sa décou- verte : Dony cherchait à fondre la calamine dans un four à réverbère. Supposant que le minerai n’était pas assez chauffé pour provoquer la réac- tion nécessaire, il eut l’idée de l’amalgamer avec de la poussière de charbon. Puis, afin d’observer comment se comportait la matière en fusion, il adapta sur la paroi du four un pot à fleur qui faisait saillie. Quel ne fut pas son étonnement de constater bientôt par le petit trou percé au fond du pot que le zinc se condensait en gouttelettes dans cette espèce d’allonge, plus froide que le four. Le système que l’on appela, par la suite, « la méthode liégeoise » était trouvé et le procédé ne devait plus connaître de perfectionnements notables! Dony reçut pour prix de son invention un brevet d'une durée de quinze années « pour la première Luderich (Bensberg) Allemagne — Laverie fonderie, qui n’a pas et ne peut avoir de rivale en grand dans l’Empire français, non plus qu’à l’étranger ». Bien qu’ayant accompli des pro- diges industriels dans son usine de Saint-Léonard, à Liège, il dut « passer la main » en 1818 à Dominique Mosselman, et mourut désespéré et pauvre l’an suivant. Telle fut la fin du célèbre inventeur. Mosselman déploya une énergie extraordinaire à défendre et à faire prospérer l’entreprise créée par Dony, et ce fut lej _patrimoine de ses héritiers qui constitua l’avoir immobilier de la Société anonyme de la « Vieille-Montagne»,créée en i83y. L’ensemble de l’exploitation comprenait la mine de Moresnet, la fonderie de Saint-Léonard, les deux petits laminoirs du Hom et du Houx en France, enfin l’usine d’Angleur, en construction. Voilà le berceau, déjà dispersé — si je puis m’exprimer ainsi — et cosmopolite de la « Vieille- Montagne », dont les trente-sept établissements actuels de Belgique, de France, d’Algérie, de Tunisie^ de Suède, d’Allemagne,. d’Angleterre, d’Italie, de Sardaigne, d’Espagne et des Etats- Unis d’Amérique forment le faisceau industriel le plus formidable du monde entier. Tout cela est l’œuvre du miracle; qui s’accomplit pour la pre- mière fois sous le regard enfiévré du pauvre abbé Dony. Treize mille cinq, cents hommes, de toutes les races, s’emploient dans cette organisation à laquelle l’inventeur n’a certes pas rêvé, même dans ses moments les plus optimistes. L’histoire de la « Vieille-Montagne », qui com- mence à la création du zinc, comporte deux phases de développement caractéristiques: celle qui porte le nom de Mosselman et celle qui s’identifie avec la personne de M. Saint-Paul de Sinçay, qui dirigea l’entreprise pendant quarante-quatre ans. Que de conquêtes réalisées au cours de ce quasi demi-siècle d’efforts! Moresnet fut le champ d’expériences — la mine serait plus juste — des premières applications de