Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sted: Bruxelles
Sider: 452
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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3o
L’EXPOSITION DE BRUXELLES
la perforation mécanique, des explosifs brisants,
des machines d’épuisement, etc. C’est également
auprès de ce trésor minier inépuisable qu’on
installa la première laverie des déchets calami-
Baelen — Port
naires dont le niétal était sacrifié auparavant. L’uti-
lisation de ces restes précieux provoqua par la suite
la création d’immenses laveries à l’étranger.
Mais le développement apporté à la fabrication
du zinc par le traitement des « blendes »
fut plus considérable encore. Les cala-
mines, c’est-à-dire les carbonates et les
silicates de zinc, furent seules utilisées
jusqu’au milieu du siècle dernier. Les
blendes renfermant le métal à l’état de
sulfure purent enfin fournir de nouveaux
et importants approvisionnements aux
fonderies, à partir du moment où à l’aide
d'un procédé de grillage on lèà'transforma
en oxyde de zinc. Cette opération devait
apporter un nouvel élément d’exploitation
commerciale : la production d’acide sulfu-
rique en grande masse, transformée par-
tiellement par la « Vieille-Montagne » en
superphosphates destinés à l’agriculture.
Le clavier industriel de l’entreprise créée
par Dony et Mosselman s’est singulière-
ment étendu, commeon voit. Les laveries
permettent d’extraire jusqu’au dernier
atome de métal de la calamine. Les exploi-
tations de blendes augmentent les ressources
minières, grâce au procédé de transformation
dont je viens de parler. Les découvertes de
gisements de calamine à l’étranger provoquent la
création d’une série d’ « altenbergs ». C’est en
quelque sorte le génie industriel belge qui s’an-
nexe par le travail ces territoires en profondeur,
recélant de si prodigieuses richesses.
Je ne crois pas être fastidieux en énumérant les
multiples fleurons de la couronne.que s’est formée
la « Vieille-Montagne ». Tous nos compatriotes
d’ailleurs s’en enorgueilliront.
La mine de Moresnet n’est plus seule à fournir
la calamine dont les fours attendent la pâture. Des
extractions de blendes sont venues aussi à la res-
cousse. La « Vieille-Montagne » exploite les dépôts
calaminaires ou blendeux et galéneux de Bensberg
sur le Rhin d’Ammeberg en Suisse, de Nenthead
et de Carshield en Cumberland, d’Iglesias en Sar-
daigne, de Bergame en Lombardie, de Hammam
et d’Ouarsenis en Algérie, de Djebba en Tunisie,
de Saint-Laurent-le-Minier dans le Gard et d’autres
gisements encore dans les Pyrénées françaises et
espagnoles.
Combien sont parlantes à l’esprit les photogra-
phies de ces différents sièges, dont deux, ceux de
Bensberg et d’Ammeberg, ont dépassé en impor-
tance l’antique Altenberg de Moresnet. Les vues
les plus pittoresques sont celles des coins de paysage
d’Italie, d’Espagne, d’Algérie et de Tunisie, où la
nature, l’allure et les costumes des habitants et
aussi les modes de locomotion
semblent contraster avec l’accli-
matation industrielle.
Voilà pour le domaine mi-
nier disséminé et gigantesque
que s’est acquis la « Vieille-
Montagne ».
Dans l’ordre de travail, il
faut citer ensuite les laveries
établies également un peu dans
tous les pays et à proximité des
mines, naturellement. Je cite —
ne pouvant éviter les omissions
— celles de Moresnet, qui fut
la première, de Lüderich ( Bens-
berg), d’Ammeberg (Suisse),
de Nenthead et de Carshield
(Cumberland), etc.
L’ensemble des usines pro-
prement dites où on grille les
blendes et où surtout on distille
le zinc selon le procédé Dony
et .le procédé silésien que l’on unifie de plus en
plus, ce qui ne modifie ' pas [essentiellement da
méthode de l’abbé wallon, cet ensemble de fabri-
ques dans lequel il faut comprendre les lami-
Suède — Grillage
noirs à zinc est, comme on le devine, non moins
extraordinaire que celui des mines.
Au groupe Mosselman, qui ne s’est augmenté
avant la direction de M. Saint-Paul de Sinçay que
des laminoirs de Tilff et de Bray
(France), se sont ajoutés les éta-
blissements, dont plusieurs char-
bonnages, des sociétés de la Prusse
Rhénane, de Valentin-Cocq et de
la Meuse, de Flône, les fonderies
de Mülheim et de Borbeck, les
laminoirs et fours à griller d’Ober-
hausen, tout l’avoir social de la
« Société du blanc de zinc », com-
posé des usines à blanc de Bru-
xelles, de Levallois-Perret et de
Colladios, la vaste usine de gril-
lage de Baelen-Wezel, près d’An-
vers, les établissements de Viviez
et de Penchot et le laminoir
d’Hautmont, en France. Enfin,
au cours de ces dix dernières
années, toutes ces usines ont été
agrandies.
Faut-il s’étonner dès lors de la progressive
augmentation de la production de la « Vieille-Mon-
tagne », qui a passé de 5,941 tonnes en 1845,
à 97,259 tonnes en 1907; les ventes atteignent,
pour cette dernière année, 115,401 tonnes. La pro-
duction totale en Europe étant de 5oo,000 tonnes,
la « Vieille-Montagne » livre donc un cinquième
de cette fantastique quantité de zinc. Plusieurs
autres firmes belges participent avec celles de
l’étranger à la fourniture réclamée par les besoins
sans cesse grandissants; je citerai celles notamment
de MM. G. Dumont et frères, de la Société de
Prayon, de la « Nouvelle-Montagne », de la Société
des cuivres et zincs, etc.
Il est juste que la « Vieille-Montagne », qui a
été pendant si longtemps seule à la peine et a créé
en quelque sorte les débouchés de son industrie, —
ce qui nécessita une longue propagande — recueille
aujourd’hui les fruits de son effort séculaire. Le
bénéfice brut pour son exercice social de 1907 s’est
élevé à 8,781,410 fr. 40. Ses i3,5oo ouvriers ont
touché en salaires et en primes une somme de
i3 millions environ.
Mais on sait que la « Vieille-Montagne » a non
seulement le souci de faire prospérer sans cesse son
œuvre industrielle, mais aussi celui d’améliorer
efficacement et constamment la situation de ses
collaborateurs. Deux mille huit cent soixante d’entre
eux font partie de la Caisse d’épargne instituée par
la « Vieille-Montagne », et dont le dépôt atteint
actuellement 5,467,119 fr. 45. Le nombre des
ouvriers propriétaires de leur maison, construite
grâce à l’intervention financière de la Société, est
de 1 sur 5. Seize cents sont locataires
avantagés d’immeubles,, de la « Vieille-
Montagne ». Le nombre des pensionnés
de la Société a été, en 1907, de 858, celui
des veuves et celui des entants secourus de
847 et de 288. Les dépenses effectuées par
la « Vieille-Montagne » pour ses caisses de
secours et de prévoyance ont été dans la
même année de 852,459 fr. 85, et la sta-
tistique établit que depuis son origine la
Société a attribué aux caisses de secours,
de prévoyance et de retraite et à ses œuvres
intellectuelles et morales 23,953,397 francs.
L’asile et l’orphelinat de Cointe, qui
semblent un vaste cottage par son pitto-
resque et son confort champêtre, grou-
pent dans des quartiers différents les
travailleurs pensionnés les plus dignes
d’intérêt et les petits des ouvriers décédés;
les vieux et les jeunes vivent là dans la
sécurité et la paix que leur a assuré
l’initiative et la générosité de la « Vieille-Mon-
tagne »' , dont l’inspirateur fut M. Saint-Paul de
Sinçay. Du parc qui entoure leur home ou du
promenoir, par le mauvais temps, ils peuvent voir
Mine de l’Ouarsenis — ' Arabes attendant l’arrivée du Préfet
les cheminées de l’usine de Chênée, à l’ombre des-
quelles leur bienfaiteur conçut tous ses projets
philanthropiques. Familières doivent être aux