Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

402 L’EXPOSITION DE BRUXELLES avec feuille de marbre « fleur de pêclier ». — Fournisseur, M. Louis le Roy. Deux billards Toulet, l’un en chêne sculpté, l’autre en bois doré. Un panneau décoratif de broderie exécuté, d’après dessin de M. Amédée Lynen, par la firme Veuve Rectem. Un ameublement de chambre à coucher en bois de rose, avec appliques en bronze, exposé chez M. Dewaele, rue de la Madeleine. Enfin un médaillon en brillants et perle noire, auquel est suspendue une montre de dame extra fine, portant au centre de la cuvette le portrait émaillé du Roi Léopold II, plus un chronomètre d’homme extra plat, genre couteau ; lot fourni par M. Cousturier, horloger, rue de Laeken. Au théâtre de la Monnaie. La saison extraordinaire organisée à la Monnaie à l’occasion de l’Exposition universelle de Bru- xelles commencera, en fait, le 7 avril prochain par les représentations, en langue allemande, du Vaisseau fantôme, avec le concours de Mlle Lucie Weidt, de l’Opéra de Vienne, et de MM. Antoon Van Rooy, Bender et Gentner, des 'théâtres de Bayreuth et de Francfort. Nous aurons ensuite des représentations russes, avec le fameux ténor Chaliapine et le corps de ballet qui eut, l’an dernier, à Paris, un si vif succès. Parmi les œuvres qui se- ront montées à cette occa- sion, nous pouvons citer le Prince Ignor, de Rimsky- Korsakoff. Puis viendra une série de réprésentations du Ring des Niebelungen au complet. Les principaux interprètes seront MM. Van Rooy (Wotan), Van Dyck (Siegmund), le ténor Hensel, qui a chanté à Covent-Garden, à Bayreuth et au Prinz-Regent, à Munich ; M. Bender (Hunding et Hagen). M. Lohse, le capellmeister de l’Opéra de Cologne, dirigera l’orchestre. En mai ou en juin le théâtre de la Monnaie donnera la première représentation, en langue française, de VElektra, de Richard Strauss. Mlle Claire Friche interprétera le rôle d’Elektra ; Mme Croiza, celui de Clytemnestre ; Mlle Béral, celui de Chrysothémis. Nous aurons encore une série, de représenta- tions de Salorné, avec Mlle Mary Garden. Enfin, la troupe de Monte-Carlo viendra avec les chœurs et les décors du théâtre donner les meilleures œuvres de son répertoire. Nous pou- vons citer parmi celles-ci le Vieil Aigle, de M. Gunzbourg. Cette saison extraordinaire se terminera vers le 20 juin. Les visites scolaires et ouvrières. Le gouverneur du Brabant vient de rappeler aux communes que la province a voté un crédit pour aider les communes dans l’organisation des visites scolaires et ouvrières à l’Exposition de Bruxelles. A cette occasion M. Beco recom- mande, pour que ces visites donnent un résultat sérieux, de faire accompagner les visiteurs par des guides à même de donner les explications nécessaires. Il serait à souhaiter que les élèves des classes supérieures primaires fussent conduits à l’Expo- sition par petits groupes de dix, de manière qu’ils pussent profiter des explications. La députation permanente est disposée à fixer son intervention au profit des communes qui organiseront des visites scolaires et ouvrières à concurrence de la moitié des sommes totales que celles-ci auront dépensées. Outre les frais de transport, les sommes votées par les conseils communaux pourront servir au payement des tickets d’entrée dans les divers compartiments de l’Exposition, d’une indemnité au moniteur accompagnant les élèves et d'une collation qui serait éventuellement servie à ceux-ci. Les collèges échevinaux ont été invités à si- gnaler à l’administration provinciale avant le 30 avril prochain la résolution définitivement adoptée. Bastin. — Le dompteur de chevaux. D’autre part, le conseil communal d’Anvers a prévu au budget de la ville un crédit de 10,000 francs pour permettre aux ouvriers capables de faire un voyage d’études à l’Exposition de Bru- xelles. M. Strauss étudie à présent les moyens de donner le meilleur emploi possible à ce crédit. Sous peu il convoquera la commission des travaux publics et celle des œuvres sociales auxquelles il exposera ses idées à ce sujet. Les conseillers qui ne font pas partie de ces commis- sions seront invités aussi à cette réunion. II est certain que les meilleurs ouvriers au service de la ville seront choisis avant tous les autres. Puis viendront les élèves les plus méritants de l’école industrielle, puis les travailleurs au service des entrepreneurs qui ont exécuté de grosses entre- prises pour le compte de la ville, enfin les ouvriers de l’industrie privée. Le mérite de chaque candidat-voyageur sera examiné avec un soin minutieux et il devra s’engager à faire un rapport détaillé de ce qu’il aura vu, en faisant valoir ses réflexions et ses idées. Tous ces rapports seront dépouillés par le bureau des œuvres sociales et les passages les plus saillants seront condensés en un rapport unique qu’on distribuera aux membres du conseil. L’échevin espère trouver dans ces tra- vaux des idées ou des conseils qui pourraient servir de base à des discussions futures. Congrès du matériel colonial. Parmi les questions du domaine colonial qui sollicitent l’attention, l’outillage économique est celle qui, en ordre principal, exige une étude approfondie et immédiate ; le comité de l’Expo- sition universelle et internationale de Bruxelles en 1910 en a saisi toute l’importance en créant une classe spéciale dite la « classe du matériel colonial ». Mais il importe encore que l’outillage colonial réponde à des conditions de progrès que seule l’expérience peut avoir déterminées. Mettre à profit l’expérience des coloniaux en faisant, par d'utiles échanges de vues, acquérir aux industriels, agronomes, artisans et ouvriers les connaissances qui les mettront en mesure de perfectionner leur outillage, tel est le but que s’est proposé le comité qui, sous l’empire de ces préoccupations, a jeté les bases d’un congrès, dont une session préliminaire a été tenue à Anvers en 1909 et dont les travaux se poursuivront à Bruxelles en 1910, du 14 au 18 août. Le congrès est placé sous le haut patronage du gou- vernement et sous la prési- dence d’honneur de tous les ministres. L’acquiescement empressé des personnalités les plus autorisées du monde indus- triel, commercial et colonial du pays, atteste que les tra- vaux du congrès sont appelés à exercer une influence ma- nifestement utile sur le per- fectionnement du matériel colonial. Nous donnons ci-dessous la composition du comité organisateur, ainsi que la classification des sections. Comité organisateur. Président, M. Liebrechts, conseiller d’Etat honoraire ,• secrétaire général, M. le ca- pitaine -commandant Tiele- mans ; trésorier, M. Hasse, industriel. Sectfon I. — Moyens de transport intérieurs. - Président, M. Mahieu, inspecteur d’Etat au Congo belge ; secrétaire, M. Deuster, capitaine- commandant d'artillerie, ancien commissaire gé- néral du Congo belge. Section II. — Constructions, mobilier, usten- siles de ménage, matériel de chasse, matériel de pêche. — Président, M. De Bauw, capitaine- commandant, adjoint d’état-major aux grena- diers, ancien commissaire général du Congo belge ; secrétaire, M. Dewalsche, capitaine-com- mandant au 5e de ligne, ancien fonctionnaire au Congo belge. Section III. — Matériel des exploitations agricoles, horticoles et forestières. — Président, M. Lonay, ingénieur, directeur de l’Ecole de mécanique agricole du Hainaut , •secrétaires, M. Ambroise, professeur de cultures coloniales à l’Ecole d’horticulture de l’Etat, à Vilvorde, et M. Pardon, publiciste. Section IV. — Matériel des recherches et des exploitations minières. — Président, M. Cornet, professeur à l’Ecole des mines et faculté poly- technique du Hainaut et à l’université de Gand ; secrétaire, M. le capitaine Henry, du 2e régi- ment de chasseurs à pied, inspecteur d’Etat. Section V. — Matériel médical, vêtements, alimentation. — Président, M. le Dr Dupont, professeur à l’Institut supérieur de commerce d’Anvers , •secrétaire, M. Bersou, président de la Mutuelle congolaise. Section VI. - Marchandises destinées aux colonies, leur mode d’emballage et leur expé-