Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sted: Bruxelles
Sider: 452
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
Art. 25. — Les listes de classement sont spéciaux ; les récompenses sont cotées d'une
dressées, en double exemplaire, sur des imprimés manière uniforme pour tous les jurys confor-
L’affiche allemande.
mément à l’échelle de quotation qui suit :
26 à 30 points équivalent à un diplôme de
grand prix ;
21 à 25 points équivalent à un diplôme
d’honneur ;
16 à 20 points équivalent à un diplôme de
médaille d’or ;
11 à 15 points équivalent à un diplôme de
médaille d’argent ;
6 à 10 points équivalent à un diplôme de
médaille de bronze ;
1 à 5 points équivalent à un diplôme de
mention honorable.
Ces listes de classement, revêtues de la signa-
ture du président, du vice-président, du secré-
taire-rapporteur et des membres qui ont pris
part aux opérations sont remises, sous pli ca-
cheté, au commissaire général du gouvernement
belge ou à son délégué, au plus tard dix jours
après l’ouverture des travaux du jury, faute de
quoi la liste des récompenses à décerner aux
exposants relevant de la classe sera dressée par
le jury de groupe.
Chaque liste est accompagnée d’un rapport
succinct sur les opérations du jury qui l’a
dressée.
(A suivre.)
LES PROGRÈS DE L’ÉLECTRICITÉ
II.— Utilisation dans les moyens de transport.
On se souvient que 1897, date de la précé-
dente exposition, a marqué le triomphe définitif
de la traction électrique en matière de tram-
ways. Depuis lors, les villes de quelque impor-
tance ont renoncé graduellement à la traction
chevaline, puis à la traction à vapeur, pour
adopter l’électricité.
Ayant eu l’occasion de nous rendre au Cinquan-
tenaire, dès 1897, en tramway électrique, nous
n’aurons que bien peu de choses à enregistrer,
les différents systèmes employés alors n’ayant
pas beaucoup changé. La traction par trolley
aérien, avec fil axial ou latéral, et surtout le
premier, a réuni toutes les préférences des tech-
niciens, séduits par le bon marché, la simplicité
et le fonctionnement régulier des lignes à
trolley. Par contre, les fervents de l’esthétique
des villes, qui tendent à devenir légion, sont
demeurés résolument hostiles à la pose de fils
aériens coupant les perspectives et tissant au-
dessus des carrefours les plus fréquentés de
vilaines toiles d’araignée doublées par la toile
plus ténue des fils de protection. Pour leur
complaire, on a employé dans les aristocratiques
quartiers et au croisement des grandes artères le
système à caniveau, déplorable à d’autres points
de vue. Plus onéreux, le caniveau est moins sûr
comme fonctionnement ; il cause de fréquentes
pannes et nécessite de nombreux éventrements
de la chaussée ; il est de plus anti-hygiénique
puisque c’est un petit égout à ciel ouvert :
aussi toutes les compagnies le considèrent-elles
en ennemi déclaré.
Le système de traction par plots, qui repré-
sente théoriquement la perfection, a été aban-
donné à cause des graves accidents qu’il a pro-
duits. On sait que les plots sont des pavés
spéciaux, placés de distance en distance au
milieu de la voie, et qui transmettent par un
frotteur spécial le courant à la voiture qui passe
sur eux. Malheureusement, il arrive que le cou-
rant ne soit pas supprimé après le passage du
tramway ; tant pis alors pour piétons et che-
vaux : un pied sur le plot, et c’est la mort fou-
droyante.
Les accumulateurs donneraient la meilleure
solution possible, si l’on pouvait arriver à con-
struire des éléments légers, résistant bien aux
trépidations. Jusqu’ici, les essais de traction par
accumulateurs n’ont pu donner de bons résultats
au point de vue économique, malgré le désir
qu’on ait de voir adopter ce mode de traction,
vraiment parfait, rendant chaque voiture indé-
pendante et permettant le trafic sur voie ordi-
naire. Mais il est encore loin, le temps où les
ingénieurs, les actionnaires et les artistes seront
mis d’accord par l’accumulateur.
Le célèbre Edison lui-même, et en même
temps que lui le Suédois W. Jungner sont
arrivés à construire, vers 1901, des accumula-
teurs dans lesquels la plaque négative plomb
spongieux est remplacée par du fer, tandis que
la plaque positive (peroxyde de plomb dans l’ac-
cumulateur ordinaire) est formée de superoxyde
Station électrique.
de nickel. L’usage n’a sans doute pas consacré
la supériorité des éléments au fer-nickel, un peu
moins lourds et d’un entretien plus facile que
les éléments classiques, car, automobilistes, avia-
teurs et constructeurs de tramways attendent
toujours la fameuse mise de l’électricité en bou-
teille, sans cesse annoncée, jamais réalisée.
*
* *
Si les tramways et mêrpe les chemins de fer
électriques ordinaires n’ont pas fait de progrès
sensationnels depuis une douzaine d’années, un
nouveau moyen de locomotion électrique est né,
sous forme d’un monorail, qui figurera du reste
au Solbosch. Nous voulons parler du monorail
gyroscopique.
On se souvient du monorail de Tervueren en
1897 ; comme tous les railways de ce nom, il
possédait en réalité non pas un mais cinq rails,
dont un seul porteur placé au sommet de cheva-
lets et sur lequel roulait le train, à califourchon,
son centre de gravité étant au-dessous de la
ligne des appuis, comme la vieille mécanique
nous l’apprend. L’originalité du système de M.
Scherl, c’est que le centre de gravité est bel et
bien au-dessus du rail, celui-ci reposant sur le
sol, tandis que le véhicule roule à la manière
d’un vélo, et serait en équilibre statique instable
sans la présence « à bord » d’un gyroscope
analogue au jouet scientifique connu. Les sous-
marins, on ne l’ignore pas, font un emploi
constant du gyroscope pour se maintenir dans
une direction constante ; l’inventeur du chemin
de fer gyroscopique maintient ses wagons en
équilibre par ce même procédé. Bien entendu,
la traction est électrique, ainsi que la force qui
entretient le mouvement du volant gyroscopique,
lequel, monté sur billes, garderait encore l’équi-
libre pendant un temps assez long, en cas de
panne de courant.
Ce mode de locomotion n’est pas seulement
curieux à cause de son ingéniosité et à cause
de l’utilisation d’un principe dynamique resté
jusqu’ici dans le domaine des laboratoires (les
vaisseaux gyroscopiques n’ont pas réussi à s’im-