ForsideBøgerExposition Universelle In… De L'exposition, Vo.l 1

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sted: Bruxelles

Sider: 452

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES 411 Dillens, Vanderstappen, Vinçotte, Paul de Vigne sont des noms qui s’imposent dans l'his- toire de la sculpture belge. Ils furent à la tête de ces artistes qui recherchèrent en même temps que la vérité de l’expression, l’harmonie de la De Ruddek. — Le nid. ligne, la ligne frémissante qui semble elle-même être une vie et une flamme. Après les noms, les œuvres. Citons, pour en évoquer la beauté à la mémoire, le Qiotto de Vinçotte, mélange de la grâce florentine et des élégances modernes ; ('Immortalité de De Vigne, cette symbolisation si délicate, cette jolie pensée légère et fine enclose dans du marbre ; le Combat de taureaux, ce groupe vivant et fouillé de Mignon ; le Sphinx, figure hiératique et pré- cieuse taillée dans l’ivoire ; le Silence de la tombe, cette conception profonde et si étrange- ment énigmatique. Puis un artiste vint qui domina tous ceux de sa génération, Constantin Meunier, dont un de ses biographes a dit qu’« il fut peintre à vingt- deux ans et sculpteur et peintre à cinquante ». 11 accentua encore la réforme accomplie par ses prédécesseurs. Il donna à la sculpture une for- mule nouvelle ; il élargit le cercle de son huma- nité. Par lui fut fixé dans la pierre l’effort du travail gigantesque ; ce que d’autres avaient peut-être jugé indigne de tenter le ciseau d’un statuaire devint pour lui le but d’un art superbe et fier. Il assouplit au rythme noble de la sculpture le labeur humain, saccadé et violent. Il en fit une apothéose sublime, et, pour la pre- mière fois, le visage hâlé du mineur prit dans le marbre l’aspect serein, la grâce très pure de la statuaire antique. Si l’art de Constantin Meunier s’universalise et s’il s’apparente aux plus belles productions de la statuaire de tous les temps, celui de Jef Lambeaux semble s’être localisé dans l’expression des opu- lences matérialistes de la race flamande. Les encore nous apparaissent comme des hymnes de volupté cadencés aux sons du sabot d’un paysan brughelien. La force, la puissance des passions originelles et primitives ressurgissent en des poèmes de marbre. Et dans cette période con- temporaine, les/ artistes abondent qui tentent de donner à la sculpture belge son originalité, de la différencie^ de l’art étranger par l’affirmation impérative de leur personnalité. C’est Egide Rombeaux, en qui s’allie si heureusement la grâce et la rude s? flamande (filles de Satan, du Musée moderne) ; Pierre Braecke, artiste V. Rousseau. — Les sœurs de l’illusion. audacieux et plein de saveur (Océanides, le Pardon, les Pêcheurs) ; De Vreese, flamand lui aussi, talent souple et élégant (Thaïs), mé- daillier habile ; Victor Rousseau, idéaliste à l’imagination à la fois opulente et subtile (les Sœurs de l’Illusion) ; Isidore De Rudder, si puissamment expressif (le Nid); Charles Samuel, artiste ému, Charlier, Jules Lagae, Dubois, de Haen, Herain, etc. Les artistes que nous avons cités sont les plus connus. Ce sont eux qui indiquent les ten- dances de la sculpture belge. Il y en a d’autres encore, méritants aussi, qui prouveraient l’activité de la statuaire. Il n’est pas d’exposition qui ne nous offre l’occasion d’apprécier leurs œuvres. De plus en plus nos monuments s’ornent de groupes ou de statues, et l’exposition de Bru- xelles, où l’art de la sculpture prendra une si large place, a stimulé de nouvelles ardeurs. Il est donc vrai de dire que la statuaire belge poursuit son développement normal et régulier. Si certains de nos artistes s’inspirent des pro- cédés français ou plutôt universels, d’autres ont conquis une originalité que nous serions tentés de dire locale. Ils ont donné à la sculpture le caractère de santé abondante et généreuse de la race flamande. En tels marbres de Lambeaux, de [Tombeaux ou de De Vreese, nous retrouvons les matérialités propres à notre peuple. Idéali- sée, subtilisée chez d’autres, la forme fut pour eux une puissance d’expression presque char- nelle, donc superbement vivante. Ils épaissirent les contours, ils amplifièrent la courbe des lignes ; ils leur communiquèrent au lieu d’une souplesse et d'une élégance une grasse opulence. Ce qu'ainsi ils perdirent peut-être en beauté sereine, ils le gagnèrent en pittoresque et en mouvement. 11 y eut parfois dans leur vision sculpturale un peu de celle du peintre et grâce à eux, la volupté matérialisée des Elandres chanta son hymne triomphal dans la splendeur du marbre. Arthur De Rudder. Passions humaines, le Baiser, tant d’autres