ForsideBøgerExposition Universelle In… De L'exposition, Vo.l 1

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sted: Bruxelles

Sider: 452

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES 413 Marchandises exportées. 1908. 1909. Livres sterling. Livres sterling. Janvier 3,947,975 6,142,303 Février 3,848,644 5.453,742 Mars 3,602,913 4,803,587 Avril 2,247,932 2,881,974 Mai 3,088,719 2,333,1 63 Juin 2,056,734 1.878,488 Juillet 2,649,372 4222,944 Août 4,058,092 5,755,375 Septembre 2.746,519 6,096,850 Octobre 6,017, 149 7,929,889 Novembre 4,804,078 8,347,234 Janv.à Novemb. 39,068,127 55.845,549 A côté de ces statistiques, qui démontrent pleinement l’extraordinaire essor d’un pays neuf qui, malgré cela, marche à grands pas, dispu- tant la place qui de droit lui appartient parmi les peuples de l’Amérique du Sud, nous pour- rions encore étudier une série de détails intéres- sants pour démontrer l’activité exceptionnelle et la ténacité que les Brésiliens ont déployées pour résoudre les plus importants problèmes de ce beau pays, les grands travaux de transforma- tion de Rio-de-Janeiro, aujourd’hui tout à fait assaini des maladies épidémiques et endémiques. La fièvre jaune, importée du golfe du Mexique il y a un peu plus d’un demi-siècle, a été victo- rieusement combattue et définitivement éliminée grâce aux grands travaux d’assainissement qui ont été faits sous la direction de l’éminent hygiéniste qu’est le docteur Oswaldo Cruz. Cela représente un effort colossal, couronné de la plus encourageante réussite. Nous pourrions également parler du dévelop- pement de l’agriculture au Brésil, de l’organi- sation tout à fait irréprochable de ses services de colonisation, des nombreux avantages offerts aux colons étrangers, qui y trouvent toutes les facilités pour l’acquisition de terrains fertiles, jouissant d’un climat tempéré, propre à l’accli- matation de toutes les races. Les occasions de le faire ne manqueront pas. Pour le moment, nous nous bornerons à ce rapide aperçu, esquissant l’ensemble des élé- ments qui se trouveront réunis au pavillon que le gouvernement brésilien est en train de faire bâtir au Solbosch. Nous sommes convaincu que cela contribuera beaucoup au rapprochement du Brésil et de la Belgique et à l’extension de leurs relations commerciales. On nous saura cependant gré de donner quel- ques notes biographiques sur les personnalités brésiliennes qui ont plus particulièrement assuré le succès de la participation de la grande répu- blique sud-américaine à notre world’s fair. * * * Par décret du 29 novembre dernier, le pré- sident, docteur Nilho Peçanha, vient d’appeler M. Rodolphe de Miranda, député fédéral de l’Etat de Sâo-Paulo, au poste de ministre de l’agriculture, en remplacement de M. Candido Rodrigues, démissionnaire. Le nouveau titulaire, profondément dévoué à la prospérité de son pays, à la grandeur duquel il a, sans contredit, beaucoup contribué, est par ailleurs un grand humanitaire, ami des petites classes sociales qu’il a toujours protégées et aux intérêts desquelles il s’est toujours consacré. Industriel, philanthrope, homme d’Etat, tels sont les trois aspects sous lesquels nous apparaît le ministre actuel de l’agriculture du Brésil. Né en 1863, à Bananal (Etat de Sâo-Paulo), le D' Rodolpho Nogueira da Rocha Miranda passa sa jeunesse à Rezende (province de Rio- de-Janeiro). De bonne heure, le jeune homme en qui son père, l’illustre baron de Bananal, avait reconnu une intelligence très vive et très -éveillée, fut poussé vers de fortes et solides études. Sous l’influence d’une éducation mo- derne très complète et très soignée, il acquit vite ces idées libérales et progressistes dont il ne devait plus se départir, et qui allaient être pour lui dans l’avenir une indéfectible ligne de con- duite. Ses études terminées, il s’embarqua pour l’Europe et vint, suivant la tradition, parfaire à Paris son bagage intellectuel. Il suivit surtout avec une grande assiduité les cours de la Sor- bonne et du Collège de France, cherchant ainsi dans la parole de maîtres célèbres le complé- ment nécessaire pour être définitivement classé parmi les esprits supérieurs de son temps. Au lieu de se laisser aller à une douce oisiveté qu’aurait presque autorisée l’immense fortune qu’il tenait de sa famille, il entra résolument dans les affaires, cherchant ainsi à donner un plus noble emploi aux nombreux capitaux qu’il avait à sa disposition. Tout en se mêlant à la politique, pour laquelle il se sentait une secrète attirance, il comprit qu’il servirait mieux son pays en développant l’agriculture, branche à laquelle il s’était adonné plus particulièrement, qu’il avait longuement pratiquée et dans laquelle il avait déjà des connaissances très étendues. La grande industrie bénéficiait en même temps de son empressement et de son activité. C’est ainsi qu’il acheta une propriété caféière dans le Municipe de San-Simâo et y commença sa carrière agricole et politique par la propagande républicaine. Après avoir acquis la grande fazenda Dumont, Carte économique du Brésil. qu’il passait peu après à une forte compagnie, dont il est resté depuis le plus actif et le plus habile directeur, il devenait gérant de plusieurs autres fazendas et établissements agricoles, qui, sous son intelligente et prudente administration, ne tardèrent pas à se développer et à pro- gresser. Nous devons une mention toute spéciale à l’un des principaux établissements qu’il a créés : la fabrique de tissus Y Arethusina (ainsi dénom- mée par hommage à Mme Arethusa Miranda) et qui a pris aujourd’hui un développement des plus considérables. Bâti sur la rive gauche du fleuve Piracicaba, dans la ville du même nom (Etat de Sâo-Paulo), cet établissement modèle est un des plus beaux qui se puisse imaginer dans le genre. Avec cette industrie, le Dr Miranda continue, pour ainsi dire, son rôle de patriote ; de cette façon il utilise le coton produit dans les Etats de Sâo-Paulo et de Pernambuco, où cette cul- ture a, depuis quelques années, pris un déve- loppement considérable. En dirigeant une fa- brique aussi importante dans le centre même de la production, le Dr Miranda exerce donc une sorte de protection agricole, car il est à sup- poser et à espérer que la culture du coton se développera d’autant plus que le produit sera plus facilement utilisé sur place. Peut-être lui sera-t-il alors possible d’envisager des horizons plus larges et plus vastes et de songer à l’ex- portation ! Enfin, pour compléter le cercle de ses affaires, le Dr Miranda a ouvert dans la ville de Santos une maison spéciale, pour le commerce des cafés, maison qui s’est développée rapide- ment, grâce à son habile direction et aux grands capitaux dont il dispose, et qui se charge de la vente du café produit par ses propriétés dans la zone de Sorocabana. Comme on vient de le voir, si, par le déve- loppement qu’il a donné à l’industrie et à l’agri- culture, le Dr Miranda a su mettre autour de son nom une sorte d’auréole, si, par le confort qu’il a assuré aux hommes travaillant sous ses