ForsideBøgerExposition Universelle In… De L'exposition, Vo.l 1

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sted: Bruxelles

Sider: 452

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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414 L’EXPOSITION DE BRUXELLES ordres et par les soins constants qu’il a toujours donnés à la classe ouvrière, il a su mériter cette réputation de philanthrope et d’humanitaire, il est non moins connu comme homme politique. Depuis près de vingt-cinq ans, en effet, le rôle qu’il a joué a été des plus prépondérant et l’on ne saurait nier qu’il ne fut un des plus zélés, un des plus actifs propagandistes du régime ré- publicain au Brésil. En 1883, nous le voyons collaborer au Diaro Popular, de Saint-Paul, où ses articles, réunis sous la rubrique de « Carte de Saint-Simâo », dénotent un esprit enthou- battit de toutes ses forces l’esclavage, dont il se montra adversaire acharné, 'prêtant de la sorte son concours le plus actif à l’élaboration de cette loi abolitionniste qui allait immortaliser le nom vénéré des Rio Branco, symbole des plus belles vertus civiques. Mais son tempérament d’homme d’études ne le poussait pas vers la politique militante. Il lui préféra bientôt un poste consulaire. C’est ainsi qu’il s’embarqua pour l’Europe, en 1876, en qualité de consul général du Brésil à 1.iver- pool. En effet, en 1893, à la mort du baron Aguiar de Andrade, qui soutenait à Washington les droits du Brésil dans la question des frontières avec l’Argentine, soumise à l’arbitrage du pré- sident Cleveland, ce fut le baron Rio Branco qui fut nommé pour le remplacer. Le savant mémoire, appuyé d’une irréfutable documentation historique, qu’il avait préparé et rédigé sur cette séculaire question des missions, embrouillée comme à souhait, constituait un dossier monumental qui amena logiquement, forcément la sentence arbitrale en faveur du siaste et vibrant. Toute son âme de démocrate républicain s’exhale de ces articles qui furent très remarqués et qui le placèrent, pour ainsi dire du premier coup, au rang des plus grands propagandistes de l’époque. C’est ensuite dans toutes les localités En Angleterre il put se consacrer entièrement à l’étude des questions qui, dès sa première autour de Saint-Paul qu’il fait une série de conférences, toutes très suivies et dans lesquelles il déchaîne partout le même enthousiasme. C’est le parti républicain en forma- tion ; il y a là Campos Salles, Prudente Moraes, Glycerio, Bernardino de Cam- pos, Buleur, noms illustres et qui sont ceux des artisans du futur régime. En 1889, ,au moment de la proclama- tion de la République, il fait partie de l’assemblée constituante comme repré- sentant du 7e district de Sâo-Paulo. Rodolpho de Miranda était avant cette époque le compagnon dévoué du regretté colonel Manuel Dias do Prado, le distin- gué chef du parti républicain de Saint- Simâo, et quand ce dernier, alors pré- sident de la chambre municipale de Saint-Simâo, proposa la première fois à Sâo-Paulo la motion de révision de la constitution de l’empire (qui fut approuvée par la Chambre), Miranda le seconda avec enthousiasme. Depuis, sauf pendant les trois années au cours desquelles il accomplit un voyage autour du monde, visitant suc- cessivement les grandes villes d’Europe, d’Asie et d’Afrique, il a toujours été député fédéral de Saint-Paul. Depuis de longues années déjà, sa grande compétence en la matière le dé- signait pour le portefeuille de l’agri- culture. * * * ■ José Maria da Silva Paranhos, baron do Rio Branco, ministre des relations extérieures du Brésil, est né à Rio-de- Janeiro le 20 avril 1845. Il est regrettable que nous disposions d’un cadre aussi restreint pour retracer la vie de cette gloire de la diplomatie brésilienne. 11 con- vient tout d’abord d’évoquer la noble figure de son père, le grand Silva Paranhos, vicomte do Rio Branco, qui, étant ministre de l’empire, fit pro- mulguer en septembre 1871 la loi humanitaire qui porta le premier coup à la honteuse insti- tution de l’esclavage au Brésil et marqua le premier jalon vers l’émancipation libératrice, accomplie quelques années plus tard. Le fils, après avoir terminé brillamment ses études dans les facultés de droit de Sâo-Paulo et de Recife, fut en 1869 nommé secrétaire de la commission chargée de négocier la paix avec le Paraguay et élu député de Matto-Grosso au parlement impérial. Là, aux côtés de son illustre père, comme aussi dans une grande série d’ar- ticles que publia le journal X Naçao, il com- M. Rio Branco, Ministre des affaires étrangères. Brésil. Et, le 5 février 1895, Rio Branco faisait reconnaître par le droit et incorporer dans le domaine national, un territoire de 30,622 kilomètres carrés. Cette première victoire fut suivie de plusieurs autres non moins remarquables. Ce fut lui qui, de 1898 à 1900, dé- fendit de nouveau les droits de son pays devant l’arbitre suisse dans la question deux fois séculaire de la frontière franco- brésilienne des Guyanes. Par une exposition des faits, aussi lumineuse et irréfutable que celle des missions, il obtint une sentence arbitrale cette fois encore entièrement favorable à la thèse qu’il défendait, et le Ier dé- cembre 1900 le Brésil entrait en posses- sion d’un nouveau territoire de 260,000 kilomètres carrés de superficie que la justice arbitrale lui avait reconnu. L’enthousiasme populaire de 1895 trouva une sanction ; le baron de Rio Branco fut proclamé par le Congrès national Benemerito, recevant une pen- sion annuelle et une dotation de 300 contos de reis. C’est après ces succès qu’il fut nommé ministre du Brésil à Berlin, d’ôù le pré- sident Rodrigues Alves l’appela à Rio en 1902 pour lui confier le portefeuille du ministère des affaires extérieures. A peine arrivé, il dut faire face aux événements, d’une gravité extrême, sur- venus à la frontière brésilienne, dans le territoire de l’Acre, peuplé de Brési- liens. La guerre civile venait d’éclater, suivie de la proclamation de l’indépen- dance de ce territoire, cédé à charte par la Bolivie à un syndicat çaoutchou- tier américain. L’homme d’Etat brési- lien s’interposa avec énergie et conclut le 17 novembre 1903 le remarquable traité de Pétropolis qui, moyennant une indemnité de deux millions de livres et d’insignifiantes compensations terri- toriales, incorpora définitivement l’Acre au Brésil. jeunesse, avaient toujours captivé son esprit et qui devaient dans la suite développer si grande- ment sa personnalité, jusqu’à en faire la vivante incarnation des revendications brésiliennes. Ce territoire de 191,000 kilomètres carrés est si riche en productions naturelles qu’en cinq années les droits de sortie sur le caoutchouc payèrent, et au delà, le montant de cette indemnité. Se passionnant pour la géographie de son pays, il parcourut les bibliothèques, fouilla les archives européennes, scruta les cartes ancien- nes, compulsa livres et manuscrits qui traitaient de la période coloniale au Brésil. Il acquit ainsi cette prodigieuse érudition qui devait bientôt rendre tant de services à sa patrie Ubique patriæ memor, telle fut sa belle devise. De Liverpool également il écrivit une Esquisse de l’histoire du Brésil et une Histoire militaire du Brésil ; il collabora à la grande encyclopédie française et surtout il prépara les deux succès diplomatiques qui devaient faire de lui l’idole du peuple brésilien tout entier. Ce nouveau triomphe fut comme le couron- nement de la réputation diplomatique du baron do Rio Branco, dont le nom est aujourd’hui l’égal de celui des plus grands hommes poli- tiques de l’Europe. Depuis lors, il s’est adonné corps et âme aux fatigants labeurs de sa haute fonction minis- térielle. Partout où il y a un intérêt brésilien à sauvegarder, à défendre, on le trouve attentif et vigilant, énergique s’il le faut. En peu d’années il a terminé à l’amiable toutes les autres questions de frontières encore litigieuses, en 1904 avec l’Equateur, en 1905 avec le Vénézuéla, en 1906 avec la Guyane hollandaise,