ForsideBøgerExposition Universelle In… De L'exposition, Vo.l 1

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sted: Bruxelles

Sider: 452

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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442 L’EXPOSITION DE BRUXELLES indiqué par l’artiste, qui, dirait-on, a pris la scène sur le vif. Tout est d’ailleurs vivant sur cette toile, l’expression des traits du roi, et la scène dans laquelle le Roi est placé. Au second plan, on aperçoit l’état-major du souverain : le lieutenant-général Jungbluth sur son cheval « Marguerite », le commandant du Roy de Blicquy, le colonel de Moor ; plus loin encore s’estompe la silhouette d’un groupe d’of- ficiers. L’étendard des hussards de la Meuse, qui se déploie au-dessus de leurs têtes. La vallée de la Meuse, aux moutonnants contours, ferme la perspective de cette toile, qui a vraiment grande allure et qui joint à ses mérites intrin- sèques celui de reproduire pour la première fois et d’une façon aussi vivante, les traits carac- téristiques et la personnalité de notre roi. Mademoiselle Alice De Try Les services administratifs du comité exécutif de l’Exposition de Bruxelles sont, depuis les MADEMOISELLE ALICE DE TRY. premiers jours, dirigés par une femme. Parfaite- ment, Mlle Alice De Try, dont les traits pleins d’une douce gravité ornent cette page, est à la tête des 14 dactylographes, des 1 5 archivistes et de tout le personnel des bureaux. Fille d’un industriel, Mlle De Try est une self- made wornan dans toute l’acception du terme. Avec une énergie rare pour une femme, elle décida de conquérir, par son seul travail, une place dans la société. Son esprit d’ordre et d’or- ganisation, son activité incessante en ont fait depuis plusieurs années le meilleur auxiliaire des organisateurs de nos expositions. A l’Exposition de Milan elle fut la collaboratrice la plus active du commissaire-général, le Comte Adrien van der Burch. Elle était dans le bureau du commis- sariat belge à Bordeaux quand commença l’or- ganisation de l’Exposition de Bruxelles. Elle fut aussitôt appelée à donner son concours au comité exécutif. Et les membres de celui-ci, les directeurs - généraux spécialement, ne sauront assez dire combien son travail intelligent, son ordre parfait, sa diligence auront été précieux à l’Exposition. Nous saluons en elle un des meilleurs prota- gonistes de notre world’s fair et aussi un mer- veilleux exemple de féminisme agissant. Réception des correspondants des journaux étrangers. Le mardi 5 avril, les correspondants bruxel- lois des journaux allemands, américains, anglais, autrichiens, français, hollandais, russes, invités par le comité exécutif, ont visité les travaux de l’Exposition, en compagnie des membres du comité de la Presse, et à l’issue de cette excur- sion par les halls et les chantiers ont été retenus à déjeuner. Le baron Léon Janssen, président du comité exécutif, présidait cette réunion, ayant à ses côtés : M. Chapsal, commissaire-général de la France,.; M. Albert, commissaire-général de l’Allemagne ; don Nicolas de Escoriaza y Fabro, commissaire - général de l’Espagne ; le duc d’Ursel, commissaire - général belge; M. G. Vaxelaire, commissaire-général de la Turquie ; M. Max, bourgmestre ; MM. Georges Dupret, Lemonnier, Grimard, Francotte, Nerincx et Delannoy, membres du comité exécutif ; MM. Rotiers, président ; Edmond Patris, président adjoint ; Alfred Madoux, Aug. Thomas, Burton, vice-présidents ; Ooms, Cattier et Dumont, se- crétaires ; Hoste et Delandsheere, trésoriers du comité de la Presse ; M. Emile Rossel, directeur du Soir ; MM. Eugène Keym et comte Adrien van der Burch, directeurs généraux de l’Expo- sition ; M. Gody, commissaire-général adjoint ; M. Storms, secrétaire du commissariat belge ; l’architecte Acker ; les ingénieurs Masion et Hamaide ; MM. Francis Wiener et van den Bulcke, secrétaires du comité exécutif, etc., etc. A l’heure des toasts, le baron Janssen a pris la parole, disant notamment : « L’Exposition de Bruxelles sourit naturelle- ment et sans effort, parce qu’elle sait qu’elle sera prête à l’heure dite et que le jour marqué pour l’assaut sera pour elle un jour de récom- pense et de triomphe I » Que nous soyons prêts pour l’ouverture, personne n’y veut croire encore, car c’est là, en matière d’expositions, un paradoxe qui a fait sourire au moins deux générations d’exposants et de visiteurs. Mais il faudra bien que les plus sceptiques se rendent à l’évidence, et s’il man- que encore des merveilles le 23 avril, sur les quatre-vingts hectares que nous avons mis à la disposition des nations productrices, ce sera non point par notre faute, mais par le vieux préjugé des adhérents qui ne conçoivent une ouverture d’exposition qu’au milieu des madriers et des plâtras répandus ! » Nous revendiquons donc, à défaut d’autres mérites, l’originalité d’être exacts. L’exactitude était jusqu’ici la politesse des rois : nous souhai- tons qu’elle devienne la courtoisie des exposi- tions. A ce résultat, les membres du comité exécutif ont tous travaillé dans la mesure de leurs forces ; mais s’il est vrai, comme l’a dit un poète charmant, que certaines belles dames un peu guindées dans leurs atours ont toujours l’air d’avoir « deux mains gauches », la chance a voulu que l’Exposition de Bruxelles eût, au contraire, « deux mains droites », deux mains qui s’appellent Eugène Keym et comte Adrien van der Burch, et qui, à leur tour, se multiplient en une infinité de bras actifs et dévoués, sur les- quels je n’en finirais pas de mettre un état-civil ! » Je m’en voudrais, cependant, de ne pas vous livrer le nom de M. Acker, qui non seulement est l’auteur des halls dont vous admirerez l’élé- gance, la légèreté robuste et la triomphante façade principale, mais qui a su mener à bien pour le moment fatal, l’œuvre immense qui lui avait été confiée. » Enfin, Messieurs, je; 'dois ici un hommage de gratitude au commissariat général du gouverne- ment belge et aux honorables commissaires gé- néraux des sections étrangères, dont je suis heureux de saluer ici de très sympathiques et distingués représentants, qui, piqués d’émula- tion, ont fait l’impossible, eux aussi, afin que l’Exposition fût complète et pimpante le jour de l’ouverture officielle. » Mais ce n’est point tout, dans une œuvre comme la nôtre, que la main du bâtisseur. A quoi sert d’avoir fait son devoir devant le Monde, si le Monde n’en est instruit par la Renommée ? Or, la Renommée, messieurs Jes journalistes, c’est vous autres qui la faites I C’est vous, ce sont les vôtres, qui remuent les masses à distance comme le mystérieux courant électrique remue les ondes hertziennes. N’est-ce pas Victor Hugo qui a dit de la Presse qu’elle est « le clairon vivant qui sonne la diane des Peuples » ? » L’Exposition compte sur vous, Messieurs, non seulement pour claironner vous-mêmes la Diane, mais pour faire venir sous les murs éphémères de cette cité universelle et internationale, tous les clairons de la Presse étrangère, afin que leur éclat tonitruant en fasse trembler les char- pentes ! » Le comité de réception des journalistes étrangers, que vous projetez de former, est une des plus heureuses initiatives prises par la Presse à l’occasion de l’Exposition. Ce comité, auquel prendront part, à titre consultatif, les repré- sentants en Belgique des grands organes inter- nationaux, nous sera le gage de l’entente, sur notre sol, entre tous les professionnels de la Presse, à quelque nation qu’ils appartiennent ; il nous sera le garant aussi de la qualité, ou, si j’ose dire, de l’« authenticité » des journalistes étrangers qui viendront cet été visiter Bruxelles et son Exposition ; et votre organisme interna- tional nous donnera la certitude que tous ceux qui, par-delà nos frontières, ont l’honneur de porter une vraie plume de journaliste, trouve- ront dans notre capitale, avec un accueil confra- ternel, cette atmosphère de confiance et de soli- darité qui est un des meilleurs charmes de votre profession. » Ce qu’il faudra dire, Messieurs, à vos con- frères de l’étranger, c’est que l’Exposition de Bruxelles n’est ni une entreprise de lucre, ni non plus une œuvre d’égoïsme national. Si la Belgique offre l’hospitalité, cette année, à tous les produits du génie et du progrès mondial, c’est sans doute avec la fierté de montrer elle- même son effort d’ascension opiniâtre et mé- thodique ; mais c’est surtout dans le but élevé de resserrer les liens pacifiques qui unissent les nations laborieuses, d’éclairer les travailleurs de tous pays, en groupant sous leurs yeux les conquêtes de l’ingéniosité humaine, de favoriser l’échange des produits matériels et la compéné- tration morale du génie des races, de réunir enfin, dans une sorte de banquet idéal, des mil- lions d’hommes qu’une politique barbare armait jadis continuellement les uns contre les autres et auxquels la conception plus haute de la Conscience universelle met aujourd’hui l’outil à la main pour la grande œuvre commune de Civilisation ! » C’est à vous, Messieurs les membres du comité de la Presse, de nous aider à atteindre ce résultat, non seulement en propageant, par votre plume, la pensée maîtresse de l’Exposition de Bruxelles, mais en faisant partager à vos con- frères du monde entier la flamme d’idéal et d’enthousiasme qui plane ici, au-dessus de nos palais et de nos pavillons pavoisés aux couleurs de tous les {peuples civilisés 1