ForsideBøgerExposition Universelle In… De L'exposition, Vo.l 1

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sted: Bruxelles

Sider: 452

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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54 L’EXPOSITION DE BRUXELLES n’est pas nécessitée par les circonstances : elle est voulue, l’architecte ayant pensé avec beaucoup de raison qu’il était utile de ménager des repos à l'attention du visiteur. Entre les halls, le regard pourra donc se promener sur une vaste esplanade, large de 3oo mètres environ, et où, par-dessus les bouquets d’arbres, les pavillons des entreprises privées dresseront leurs coquettes installations, leurs tours, leurs clochers, leurs flèches, leurs coupoles, leurs dômes, leurs terrasses et leurs minarets. Pour peu qu’on ait quelque imagination, on peut très aisément se figurer dès à présent ce que sera ce spectacle en se promenant sur les travaux un plan à la main. Les travaux, en effet, avancent rapidement. Natu- rellement, on n’en est encore qu’aux terrassements qui, bien qu’on ait respecté les accidents de terrain, sont assez importants, car il a bien fallu niveler l’emplacement des halls; mais les jalonnements sont faits, les parcs vers le Dieweg, l’avenue du Pesage et l’avenue Victoria sont dessinés, et de nombreuses brigades de travailleurs s’emploient à donner à ce qui fut hier encore des champs de betteraves et de froments l’aspect riant d’un parc anglais parfaitement ordonné. On a décidé, en effet, de faire les plantations le plus tôt possible, de façon à ce que lors de l’ouver- ture les bosquets ne soient pas composés de bali- veaux ayant l’air de manches à balai, mais de véritables arbres. Grâce aux perfectionnements de l’horticulture moderne, cela sera possible en trois ans, On aura donc de vraies feuilles, de vrais arbustes, de vrais jardins, et ce ne sera pas là un des moindres succès de l’Exposition. Dès à présent, l’activité qui règne dans la vaste M. AUGUSTE BEERNAERT Député de Thielt — Ministre d’Etat Président de la Commission organisatrice de l’Exposition de 1910 M. ARMAND HUBERT Sénateur de Mons Ministre de l’Industrie et du Travail plaine offre un spectacle du plus vif intérêt : les innombrables flâneurs que compte Bruxelles en savent quelque chose, car ils animent déjà le quartier paisible du Solbosch. Le premier effet de l’Exposition a été d’y faire naître un nombre consi- dérable de guinguettes et de cabarets, car le flâneur appelle le cabaret. Depuis le début de décembre dernier les terrassiers sont à l’œuvre, les chemins de fer Decauville, pareils à de petits joujoux ingé- nieux, sillonnent la plaine en tous sens, les loco- motives circulent à grand fracas, les wagonnets roulent en longue file, répartissant, d’après les indications de nombreux contre-maîtres, les terres des formidables déblais qu’on y exécute, et bientôt, espère-t-on, on pourra commencer les fondations des grandes constructions. Comme on a pu le voir par les plans que ce journal a déjà publiés, la partie de l’Exposition située sur Bruxelles, c’est-à-dire celle qui, sur le plan, est au-dessous de l’avenue du Solbosch, communique par des ponts établis au-dessous de cette avenue avec la partie située sur Ixelles. La façade principale du palais a 5i8 mètres de long. Le recul n’étant que de 290 mètres, M. Acker, l’éminent architecte en chef de l’Exposition, a divisé en deux son motif architectural : le prin- cipal, dont la façade sera exécutée en staff, a 269 mètres de long; les trois pavillons du centre et des angles ont 26 mètres de hauteur; le reste du bâtiment, à droite et à gauche du motif principal, a une étendue de 258 mètres et 16 mètres de hau- teur. Un de ces pavillons latéraux s’ouvre sur l’entrée de l’Exposition ; on y mettra proba- blement des restaurants de luxe. Des deux façades des bâtiments sis sur Ixelles, l’une a 180 mètres de long, l’autre 170 mètres. Les travées sont de i5 mètres d’axe en axe; cha- cune d’elles comporte une grande baie vitrée de 10 mètres de large. La travée centrale a 25 mètres. Tout le long de ces deux façades court une ter- rasse de i5 mètres de large, bordée par une balustrade ornée de statues. Dans le voisinage s’élève une tour de 70 mètres, surmontée d’un phare, qui signalera l’Exposition à toute la ville. Cette tour, étant à la cote 106, est située au point culminant du terrain et de toute l’agglomération bruxelloise. Nous reviendrons ultérieurement sur le carac- tère architectural de ces palais, mais le nom seul de M. Acker est une garantie de leur caractère artistique, et sa surveillance s’appliquant à tout sauvera, on l’espère, l’ornementation en plâtre de l’Exposition de ces laideurs dues à la négligence qui ont abîmé tant de fois l’architecture des Expositions antérieures. Ce qui frappe dès maintenant ceux qui exami- nèrent les plans de ces travaux et l’emplacement de la future Exposition, c’est la grandeur de la conception et l’étendue des halls. On sait, dès à présent, que cette nouvelle World's Fair sera à la hauteur de la prospérité économique du pays et de la réputation que notre industrie, notre com- merce, nos arts, ont acquis à l’étranger. On est dès aujourd’hui certain que les participations des grandes nations n’auront pas le caractère d’une simple politesse. Elles seront sérieuses, abon- dantes, et il a fallu leur préparer une hospitalité large et généreuse. C’est l’idée maîtresse qui a présidé à la conception du plan des halls et au choix de l’emplacement de l’Exposition. L. Dumont-Wilden. M LE BARON HUBERT BAEYENS Gouverneur de la Société Générale Président du Conseil d’Administration de là Société anonyme de l’Exposition de Bruxelles 1910