Monographie Des Palais Et Constructions Diverse De L'exposition Universelle De 1878
Bd.3

År: 1882

Forlag: Ducher & C

Sted: Paris

Sider: 64

UDK: 606.4 Mon

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L’EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878 19 Les installations intérieures des galeries des Beaux-Arts ont exigé divers Iravaux que I’Administration a pris å sa charge. C’est ainsi qu’elle a fait cxécuter les cloisons en bois qui divisaient entre eux les emplacements attribués aux diverses nations, les aménagements pour la suspension des tableaux, les velums, etc. Malgré tout le soin qu’on y a apporté, ces installations ont soulevé des critiques qui n’étaient pas toutes sans fondement, mais qui élaient dues surtout aux dispositions premieres du projet. Il a été reconnu, en effet, que la hauteur des murs, de 7m. 300 settlement, n’élait pas suffisante,, que la circulation dans les pavillons se faisait assez clillicileinent et que la lumiére, en raison de 1’orientation des galeries, n’élait pas distribuée d’une maniére assez uniforme. On doit ajouter qu’on n a pu faire disparaitre complétement 1’aspect monotone qu’offraient les murs extérieurs de ces galeries, malgré les saillies que faisaient les pavillons, el malgré les peintures décoratives et les plantations d’arbiistes auxquelles on a eu recours. 11 ne sera pas difficile d’éviter, ä l’avenir, tons ces inconvénients, en construisant pour l’exposition des Beaux-Arts des galeries placées tout a fait en dehors de l’édifice principal. On remarquera, en jetant les yeux sur le plan d’ensemble, qu’on avail menage, aux extréinilés des allées découverles du jardin intérieur, cle petits vestibules de 5 metres de largeur placés entre les galeries intérieures et accolés aux grands vestibules du Palais. Ils empéchaient que ceux-ci ne communiquassent direclement de ce coté avec l’air extérieur. Ces pelites salles, établies en appends et fermées par des cloisons vilrées, ne donnent lien, au point de vue de leur construction, å aucune observation speciale. PLANCHERS ET DALLAGES La extermination du Systeme qui convient le mieux pour couvrir le sol d’un édifice destine å une exposition est une question assez complexe et qui n’est pas sans dillicultés. On a ordinairement å faire un choix entre les planchers en bois et les dallages soit en ciment, soil en asphalte. Chacun de ces syslernes présente des avantages et des inconvénients tant au point de vue cle la dépense d’etablissement qu’ä celui de la durée; il ne sera peut-étre pas inutile d’en dire quelques mols. Il faut remarquer d’abord qu’on se Irouve dans une situation toute spéciale en raison de la grande étendue de l’édifice et cle l’usage auquel il est destiné. II est absolument indispensable, en effet, de con- server jusqua la veille de l’ouverlure de Fexposition, les voies de fer qui servent au transport des colis lourcls et encombrants, principalement dans les galeries des machines et justement dans l’emplacement méme des passages réservés pour la circulation. Beaucoup d’objets, (Tailleurs, en raison de leur valeur ou de leur fraicheur, ne peuvent étre apportés qu’au dernier moment. Enfin, sur le grand nombre des exposants, il y a toujours beaucoup de retardataires. On est clone oblige d’exécuter une parlie des Iravaux dont il s’agit, et sur une surface considerable, dans les derniéres heures qui précédent l’ouverture de l’exposition et au milieu d’une circulation énorme. Les planchers en bois permettent seuls de résoudre un Lei probléme, en raison de la facilité avec laquelle ils peuvent se poser. Ils conviennent partout et ont, en général, une clarée suffisante; mais ils se gondolent å la suite des arrosages fréquents que Von est obligé de faire pendant l’été; les joints s’ouvrent el laissenl passer la poussiere; aprés quelques mois d’usage leur aspect laisse å désirer. Le dallage en ciment est le syslerne le plus économique, mais il exige, pour sa confection, des maté- riaux de premiere qualité, des ouvriers expérimentés et un grand soin. 11 est parfaitement approprié pour les constructions monumentales. Ses inconvénients sont les suivants > s’il n’est pas fail dans les conditions indiquées ci-dessus, il se détériore rapidement, se fendille en lous sens et occasionne beaucoup de poussiere; sa reparation au milieu de ]a circulation de lånt de personnes est pour ainsi dire impossible.