Monographie Des Palais Et Constructions Diverse De L'exposition Universelle De 1878
Bd.3

L’EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878. immédiatement que ces dispositions sont semblables å celles de la grande galene du palais et concues dans le meine Systeme. La simplicité et le bon aspect de cette ferme ont été généralement appréciés, et ce type imaginé par M. de Dion restera, dans l’art de la construction, comme un modele å suivre. Les calculs de résistance en ont été donnés dans le mémoire cité page 13. Chaque ferme est constituée par un treillis qui épouse, å 1 extérieur, la forme du batiment et qui présente, å l’intérieur, une figure déterminée en vue d’obte.nir la plus grande économie possible dans l’emploi de la matiére. Il est å remarquer qu’il n’entre clans sa composition que des corniéres et des fers plats, c’est-å-dire des éléments du type le moins dispendieux. A 1 exterieur, du coté du jardin, la membrure supé- rieure de la ferme se prolonge pour soutenir la partie de la toiture formant auvent. Les fermes reposaient, par leur base, sur des massifs en maconnerie auxquels elles etaient reliees au moyen de boulons qui y étaient encastrés. Chaque pignon était constitué par une ferme semblable aux autres et le vide était rempli par un rideau vitré qui descendait jusqu’å 4m,43 au-dessus du sol. On avait donné å la porte d’entrée de ces pignons, construite également en fer, un certain caractére monumental. Les fermes étaient reliées entre elles au moyen de pannes en bois, adoptees par raison d economic. Dans une construction plus durable, il serait facile de les remplacer par des pannes en fer. A la partie supérieure du comble se trouvait un lanterneau vitré qui occupait environ le quart de la surface couverte et qui servait å la fois pour l’éclairage et pour la ventilation du batiment. Les parois verticales étaient formées par des cloisons en bois, placées entre deux fermes consécutives et attachées å ces fermes. Du coté inlérieur de l’Exposition, on avait ménagé, å la partie supérieure de la cloison, un vitrage de 3 metres de hauteur, qui contribuait å éclairer les galeries. Les baies d’entrée avaient 4m,600 de hauteur sur 2‘”,800 de largeur. On y avait adapté un systéme de fermeture en fer dont le fonetionnement a été tres satisfaisant. La couverture était en ardoises de tole galvanisée, comme celle de la plus grande partie du palais, clouées sur un voligeagc jointif de 0m,01A depaisseur, reposant lui-méme sur un parquet de 0m,024 d’épaisseur, raboté å l’intérieur. Les passages reserves pour la circulation étaient reconverts d’un plancher en sapin de 0m,024 d’épaisseur. La plupart des peintures avaient été faites å i’huile bouillante pour conserver le ton des bois. Le relevé des dépenses des deux, galeries en question fait ressortir le prix du metre supeiliciel a 35 fi. 50. GALERIES DU QUAI DE BILLY Les ^cileries étublies sur le (juni de ßilly, pour 1 Exposition du Genie civil ct H une pørtie du materiel des Chemins de fer, se composaient de six båtiments semblables, de 45 metres de longueur et de 18m,25 de largeur; trois de ces båtiments étaient placés de chaque coté de 1’axe principal, dans le sens de la longueur du quai entre la riviere et la tranchée basse En raison de la forte pente que présentait le terrain affeeté å ces constructions, on avait été obligé de les etager, de chaque coté, å trois niveaus different», de maniére å obtenir, pour chacun d’eux, sans de trop grosses dépenses, un sol horizontal. Cette disposition cependant n’a pas laissé de donner lieu elle-méme å des sujétions assez genantes. On aurait pu adopter, pour ces hangars, un type semblable å celui des galeries des machines. On a préféré en choisir un autre, en vue de donner un peu de diversité å ces constructions et de presenter un autre modele dont 1’usage est assez répandu. Chacune des fermes des galeries en question se composait d’un systéme trapezoidal rigide dont les deux rampants et le coté supérieur étaient constitués par des poutres en treillis et le coté inférieur par un fer corniére