Hvorledes Mathematiken I Tiden Fra Platon Til Euklid Blev Rationel Videnskab
Forfatter: H.G. Zeuthen
År: 1917
Forlag: Bianco Lunos Bogtrykkeri
Sted: København
Sider: 181
UDK: 510
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Sur la réforme qu a subie
la mathématique de Platon å Euclide, et gråce å
laquelle elle est devenue science raisonnée.
Résumé par H. G. Zeuthen.
Chap. I. Sur l’étnde comparative de l’histoire des mathématiques.
La réforme qui va nous occuper demande une comparaison du savoir géométrique
antérieur, relevant en grande partie de l’intuition, avec la nouvelle géométrie raisonnée. Comme
c’est le cas pour toutes les comparaisons servant å illustrer les progrés scientifiques, celle
qui nous occupe ne devra pas se borner å faire paraitre les avantages des nouveaux points
de vue et l’extension du savoir qu’ils permettent, mais s’occuper aussi de l’étendue du savoir
acquis antérieurement et qui allait faire l’objet des nouvelles considérations, ainsi que de la
nature et de la valeur des moyens qui avaient déjå perniis de l’acquérir.
Chap. IL La mathématique science raisonnée.
Des conclusions logiques partant de suppositions plus ou moins fortuites ne suffisent
pas pour valoir å une science la qualification de raisonnée. Une science raisonnée doit former
un entier logique ou l’on rend compte tant des points de depart que des conclusions qui
conduisent å toutes les vérités particuliéres. Tel est l’idéal qu’Evclide a voulu réaliser dans
ses Éléments de la Géométrie. Les définitions disent ce que sont les notions; les postu-
lats affirment qu’il en existe qui ont certaines relations avec les autres notions définies.
A coté des notions communes aux différentes sciences, et dont Euclide énumére celles
qui servent å déflnir la grandeur des quantités et en particulier celle des quantités géomé-
triques, les dites hypotheses font les points de depart des conclusions servant å constituer la
théorie. Ce n’est que gråce å ces hypotheses et aux conclusions qu’on en tire successivement
qu’existent les figures géométriques; les dessins qui les représentent ne servent qu’å retenir
les figures idéales. Celles-ci sont done des symboles qui ne possédent que les propriétés
qu’on leur a attribuées expressément, et les vérités démontrées deviennent applicables å tout
domaine ou l’on a retrouvé les meines propriétés fundamentales. C’est ainsi que, dans la
géométrie ((Euclide, on a symbolisé une théorie générale des quantités, une algébre géomé-
trique. Malgré la difference des symboles, la géométrie (TEuclide est å eet égard le modele
des mathématiques modernes et d’autres sciences exactes.
Le but qu’il avait en vue pendant la composition de ses Elements, Euclide ne l’explique
pas; il faut le reconnaitre par ses efforts pour le réaliser. Mais le méme but idéal avait été
proposé par Platon, dont les éléves mathématiciens se mirent en devoir de l’atteindre. Les
Éléments ü’Euclide contiennent le résultat final de ces efforts.