Hvorledes Mathematiken I Tiden Fra Platon Til Euklid Blev Rationel Videnskab
Forfatter: H.G. Zeuthen
År: 1917
Forlag: Bianco Lunos Bogtrykkeri
Sted: København
Sider: 181
UDK: 510
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plus générale, dont il ne fait pourtant aucun usage. Au contraire, dans les démonstrations
du livre X, auxquelles il faut renvoyer pour faire voir le véritable profit qu’EucLiDE savait
tirer de ces procédés, il ne les emploie que dans les simples formes qui seraient suffisam-
ment démontrées par II. 5 et 6.
Aussi dans les Data 84 et 85, ou Euclide réduit des problémes algébriques å des appli-
cations d’aires, il les generalise par l’emploi de parallélogrammes å un angle donné au lieu
de rectangles, generalisation géométrique qui n’a aucune valeur algébrique. Malgré la méme
généralisation, il faut voir, dans les Data 86, une représentation géométrique de la solution
algébrique des equations xy = a, y2 — inx2 = b ■ les équations aux p. 115 (313) sq. en expriment
une traduction presque immediate en langage mathématique moderne. On voit done qu’il
s agit ici de la solution algébrique d’un probléme déterminé du méme genre que ceux dont
Diophante nous a conservé des solutions numériques.
Chap. XIII. L’idéalité des figures géométriques.
L’idéalité que Platon attribue aux figures géométriques n’était pas chose nouvelle; ce
qui lut nouveau c’était de l’énoncer formellement. L’abstraction caractérisait, en efFet, les
premieres recherches, mais elle était alors une consequence du défaut de la faculté de diffé-
rencier. Les premieres connaissances géométriques dont s’emparait l’intuition n’étaient justes
que pour des figures idéales. L’analyse que les éléves de Platon y appliquaient devait done
conduire aussi a des éléments idéaux: points sans extension, lignes å une seule extension
etc., droites au sens exact, ne pouvant avoir, sans coincider, qu’un senl point en commun, etc.
Les definitions (FEuclide ont tout Fair d’étre les résultats d’une telle analyse, ordonnés dans
la suite seion les regies de la synthése. Ainsi on n’a pas besoin de rechercher des raisons
historiques de ce qu’on a pris pour deux series differentes des definitions des premieres notions
géométriques, å savoir d’un coté I, 1, 2, 5 et XI, 1, de l’autre I, 3, 6 et XI, 2. La derniére
serie, prise en ordre inverse, indique l’analyse qui conduit de la notion de l’espace, ou du
corps, a celle de la surface comme limite d’un corps etc. jusqu’au point comme limite d’une ligne;
mais comme il fallait commencer la synthése par ces derniers éléments on devait pousser
1 analyse assez loin pour en avoir des critéres immédiats. On n’a trouvé que les nombres de
leurs dimensions indiqués dans la premiere serie. C’est elle qui contient les veritables defini-
tions des dits éléments, tandis que les autres deviennent, par I’inversion que demande la
transition de l’analyse å la synthése, les definitions des differentes limites, la définition 2 par
exemple celle de la limite d’une ligne, et par consequent d’une ligne limitée.
Chap. XIV. La stéréométrie.
On a reproché å Euclide de ne pas distinguer dans l’espace entre congruence et symé-
tne, et on a méme eru que les savants grecs étaient restés ignorants d’une difference qui
joue un role si important dans l’architecture grecque. Une telle supposition n’est pas
admissible. Si Euclide n’a pas été amené å faire la dite distinction, c’est qu’ici, comme dans
la géométrie plane, il veut éviter tout ce qui depend de déplacements mécaniques et intuitifs;
en méme temps il préfére les énoncés généraux embrassant å la fois le plus possible. Du
reste, la méme distinction aurait du étre faite aussi dans la géométrie plane, dont les opera-
tions se font toujours dans le méme plan.
Gomme dans la géométrie plane, Euclide regarde comme egales les figures dont la
construction est univoque, abstraction faite de tout ce qui appartient au choix de la place,
y compris celui des deux cotés d’un plan tant qu’on n’a pas déjå fait ce dernier choix pour
un point de la figure å construire. Une telle égalité n’est pas moins caractéristique de deux
figures symétriques que de deux figures congruentes. La construction XI, 23 d’un coin trilatére
å cotés donnés (voir lig. 14, p. 128 (326)) et le renvoi en XI, 26 å cette construction comme preuve
de l’égalité de deux coins trilatéres å cotés donnés, montrent que tel a été pour Euclide le