ForsideBøgerL'exposition De Paris 188…quatrième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Troisième & quatrième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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L’EXPOSITION DE PARIS 67 sont escamotées, les moulures sont gros- sièrement poussées elles profils manquent de netteté et de franchise. La bonne confection, au surplus, ne pa- rait pas être la préoccupation dominante des producteurs belges. Ce qu’ils recher- chent avant tout, c’est de donnera très bon marché beaucoup d’apparence. Sous ce rapport, l’exposition de M. J. Abcrlé, de Bruxelles, est des plus curieuses. On y voit miß collection de sièges fort complète, copies exécutées d'après les plus beaux modèles de fabrication fran- çaise, offerts à dos prix invraisem- blables. Les meubles envoyés par M. Briots, de Bruxelles, quoique traités avec plus do goût, méritent aussi ce reproche de fabri- cation hâtive et ce sont également des contrefaçons de meubles connus. Après cela, il nous faudra encore citer une éta- gère-vitrine et un bureau de M. 1 eugels- Schippers, de Malines; une armoire à glace de Muitsaers Noez, de la mémo ville ; une vitrine en bois sculpté, exécutée dans ce qu’on appelle le « style liégeois » par M. J. A. Goyers, sculpteur à Lou- vain, et quand nous aurons accordé un coup d’œil aux superbes parquets par Louis de Waele, nous pourrons ensuite nous occuper do la section française. Car rien ne saurait plus nous retenir dans les sections étrangères. L’Italie, en effet, montre beaucoup do meubles en bois sculpté, mais d’un dessin lourd et sans grâce et d’une exécution pesante. Quant à l’Espagne, ses sièges avec incrustation d’ivoire rappellent notre époque roman- tique et manquent absolument d’actualité. (A suivre.') Henry Havabd. LES PAYS ÉTRANGERS A L’EXPOSITION produits de son sol, son industrie, son com- merce, les arts, l’instruction publique. En Danemark, l’instruction générale est aussi répandue dans les campagnes que dans les villes ; la propreté y est poussée jusqu’à l’élé- gance et la politesse jusqu’à la courtoisie. A juste..titre, le Danemark peut se glorifier de posséder l’une des plus vieilles académies de l’Europe, celle de la petite ville de Voro, en Seeland, qui date du xi° siècle. A Copenhague, l’Université a été fondée en 1480; l’Académie des Beaux-Arts, en 1754; l’École des sciences appliquées, en 1829; l’ÉcoIe vétérinaire et agricole, en 1836 ; le Conserva- toire de musique, en 1866. La Bibliothèque royale possède 50,000 volumes, celle de l’Uni- versité 270,000. Le pays possède, en outre, de très nombreux musées parmi lesquels il faut citer le Musée des antiques du Nord, le Musée chronologique des rois de Danemark au château de Rosembourg, le musée Thorwaldsen, la ma- gnifique Glyptothèque de Ny Carlsberg, due à la magnificence du grand brosseur Jacobsen, dans laquelle l’art français est richement représenté. L’instruction étant obligatoire pour tous les enfants, de 7 à 13 ans, il y a non seulement døs écoles primaires dans tout le pays, mais encore un grand nombre d’écoles libres pour 1 ensei- gnement secondaire. Les écoles d’adultes forment deux catégories: les Folkehøjskoler ou hautes écoles populaires, aunombre de 70dans les cam- pagnes, et qui sont fréquentées par les jeunes paysans des doux sexes ; les écoles techiiîcjues des villes, au nombre de 75, pour les jeunes appren- tis et les ouvriers. A Copenhague, l’École techni- que a comme branche d’enseignement l’appli- cation de l’art à l’industrie et, à Y École de dessin pour femmes, il en est de même pour les élèves. En outre, autour de la Société danoise de l'in- dustrie domestique se sont groupées un grand nombre d’associations disséminées dans tout le pays, et qui ont pour but l’utilisation, parmi les populations des campagnes, des heures de loisir. De son'côté, VAssociation danoise pour le tra- vail manuel à l'école a pour objet l’introduction, dans les écoles du pays, du travail manuel comme branche d’enseignement. Des établissements spéciaux ont été fondés pour l’instruction des personnes frappées d’in- capacités d’esprit ou de corps; tels sont VInstitut royal des sourds et muets, fondé en 1807 ; Vlnsti- tut royal des aveugles, fondé en 1881 ; YHospice des idiots, fondé en 1855. Tycho-Brahe, le grand astronome du xvi° siè- cle; Niels Sleensen, plus connu sous le nom de Nicolas Steno, le célèbre géologue; Ole Romer, qui découvrit la loi de la vitesse delà lumière; Ludvig Holberg, le Molière danois; Adam Øhlen- schlæger, le chantre patriote; Bertel Thorwald- sen, le célèbre statuaire; le naturaliste Orsted, le linguiste Rask, le philologue Madvig, l'anti- quaire Thomsen, l’archéologue Worsaae; le grand brasseur Jacobsen, qui fut le Mécène danois, nous représentent une partiedes grands hommes qui, par leurs travaux, ont illustré leur patrie Le Danemark actuel, avec les îles de Féroé, l’Islande, le Groenland et ses possessions dans les Antilles, occupe une superficie totale de 142,766 kilomètres carrés, avec une population de 2,096,469 habitants, dont 4,969,039 pour le Danemark proprement dit. Le quart de cette population réside dans les 75 villes et places de commerce du royaume, et decequart la moitié environ forme la population de Copenhague, c’est-à-dire 273,322. LE DANEMARK Qui ne se rappelle la lutte héroïque du peuple danois qui, en 1864, avec une population de 2,800,000 habitants fournissant une armée de 70,000 hommes, ne craignit pas de soutenir ses droits contre ses puissants voisins, les con- fédérés de l’Allemagne, ayant une population de 73,000,000 d’habitants et une armée d’un million de soldats? L’histoire des guerres du monde entier n’offre pas d’autre exemple d’une disproportion numé- rique aussi écrasante entre l’envahisseur et le défenseur, et, si l’armée danoise a dû céder au nombre, elle a trouvé dans ses soldats un sen- timent de l’honneur national, un esprit de dé- vouement et de discipline qui ont à jamais illustré son drapeau. La nation a pu, avec un légitime orgueil, décerner des honneurs à son armée accablée, mais non vaincue. Sorti mutilé de cette lutte inégale, le Dane- mark a reporté son activité nationale sur les Copenhague est la seule grande ville du Da- nemark. Les champs de blé, les pâturages, les prairies occupent une surface de 28,737 kilomètres car- rés; les bois couvrent 1,916 kilomètres carrés; les marais et les marécages, 1,149 kilomètres carrés; les landes, 4,598 kilomètres carrés; le reste, environ 1,918 kilomètres carrés, est cou- vert de sable mouvant, de champs pierreux, de haies, deroutes, de terrains bâtis ou à bâtir. Les fils télégraphiques ont un développement de 10,926 kilomètres; les chemins de fer ont une longueur totale de 1,960 kilomètres. Pour l’année 1887, le chiffre des exportations s'est élevé à 261 millions de francs ; celui de l’importation, à 348,500,000 francs. Soit un mouvement commercial de (»09,500,000 francs. La marine marchande compte 2,877 voiliers et 231 vapeurs. Les Caisses d’épargne du pays renferment un dépôt de 52-4,700,000 francs ré- partis en 700,000 comptes environ. La cérami- que,.l’orfèvrerie, les tissus de laine et de lin, la broderie à la main, les dentelles, les gants, les meubles, la pêche dont les produits sont évalués à 8 millions par an, la navigation, les boissons fermentées, sont les principales industries du pays; mais c’est l’agriculture qui en est la branche principale. Cependant, c’est l’élevage du bétail et le pro- duit des animaux qui ont pris le pas sur les céréales. Ainsi c’est l’exportation des chevaux, des bestiaux, des porcs, du beurre, du lard, des œufs, du fromage, qui constituent la part la plus contributive de l’agriculture. Quant aux céréales, il y a aujourd’hui un excédent d’importation, les céréales du pays étant en grande partie employées à la produc- tion de la bièiD et de l’eau-de-vie. Depuis 1874, la fabrication du sucre de bet- terave a pris une importance assez considérable; la production totale, en 1887, s’est élevée à 21,000,000 de kilogrammes de sucre. Tel est, à grands traits, le pays si sympa- thique à la France, qui figure parmi les nations représentées officiellement à l’Exposition Uni- verselle de Paris. La section danoise occupe, au Champ de Mars, à la Galerie des Machines et au quai d’Or- say, une superficie de 550 mètres carrés et compte 150 exposants. La section du Champ de Mars est située dans le Pavillon des Groupes divers, du côté de l’a- venue La Bourdonnais, entre la Grande-Bre- tagne, la Belgique et le restaurant russe. La façade est très heureusement décorée par des fleurs et des oiseaux peints par M. Möll- mann, et des photographies d’une bonne exécu- tion. La porte d’entrée, surmontée des armes royales et du drapeau national, est richement drapée par les belles portières doM. Boytler. A l’intérieur de la section, les panneaux du plafond nous présentent les principaux châ- teaux royaux du Danemark en style Renais- sance : Kronborg, Frédériksborg, Rosenborg et la Bourse de Copenhague, dus au pinceau de M. Lund Carl; les murs sont ornés de très belles copies des Gobelins imités, peintes par MM. Möllmann, Schroder, Bernh, Nielsen et Hansen. La décoration du plafond en toile stuc du ca- binet d’ameublement et tout l’ouvrage en stuc des portants, colonnes et cloisons de la section sont de M. Berg. La céramique, les meubles de luxe et 1 orfè- vrerie attireat tout d’abord l’attention des visi- ' leurs.