L'exposition De Paris 1889
Troisième & quatrième volumes réunis
År: 1889
Forlag: A La Librarie Illustree
Sted: Paris
Sider: 324
UDK: St.f. 061.4(100)Paris
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L’EXPOSITION DE PARIS
O
des appartements, de ces instruments
d’uno utilité si grande. Je veux parler do
la maison Passerai, qui expose des pen-
dules dites religieuses, de formes variées,
et de M. Planchon, dont l’exposition,
comprise dans la section d’horlogerie, est
comme un abrégé de l’histoire de cette
industrie trop peu connue.
M. Planchon, en effet, est un curieux
qui, depuis vingt années, s’est mis à re-
chercher en France, en Angleterre et en
Allemagne, tous les spécimens anciens
qu’il pouvait rencontrer et à les copier
avec un soin et une exactitude qu’on ne
saurait trop louer. Bien mieux, il n’est
presque pas d’horloges du xv° ou du
xvie siècle, dont il lui ait été donné de
retrouver l’image, qu’il ne se soit efforcé
de reconstituer à grands frais. Cette an-
née, il a accompli dans ce genre un véri-
table tour do force.
Il existe, à Bruxelles, au Musée royal
de Belgique, un tableau, justement cé-
lèbre, de Jean Gossacrt, connu dans les
arts sous le nom de Joan de Maubeuge.
Ce tableau représente Jésus chez Simon
le Pharisien. Dans la partie gauche de
cette belle peinture, on remarque une
petite horlogo en bronze, suspendue au
plancher, dont la forme est si gracieuse
et F architecture si coquette, que je n’ai
pas hésité à la faire dessiner et repro-
duire dans mon Dictionnaire de T ameu-
blement (voir t. II, pl. 61) et à l’offrir
comme un des types les plus parfaits de
l’horlogerie du xvie siècle.
Eh bien ! M. Planchon a reconstitué de
toutes pièces ce petit chef-d’œuvre. 11 a
refait cotte jolie horloge en laiton, comme
elle était dans le principe, avec une arma-
ture de bois pour la défendre, comme
cela devait exister. C’est là un tour de
force dont il faut d’autant plus tenir
compte à l’artiste qui l’exécute, que l’es-
poir du lucre est forcément étranger à ce
genre d’opérations. Ces reconstitutions,
en effet, coûtent fort cher à ceux qui les
entreprennent, et il y aurait imprudence
pour eux à se flatter — alors même
qu’ils vendraient ces œuvres exception-
nelles — de rentrer jamais dans leurs
déboursés.
Hâtons-nous d’ajouter que ces tentatives
n’en sont que plus honorables. Comme
ces chefs-J œuvre dont nous parlons plus
haut, elles montrent que nos industriels
connaissent d’autres stimulants que les
bénéfices et que la satisfaction d'avoir créé
une belle œuvre passe chez eux avant le
plaisir d’encaisser une grosse somme d'ar-
gent. C’est ainsi que l’amour fécond do la
gloire arrive à ennoblir l’industrie.
Henry Havard.
LISTE OFFICIELLE
DES
MEMBRES DU JURY DES RÉCOMPENSES
a l’exposition universelle de 1889 1
CLASSE 17
Gachet, délégué de la Guyane au conseil supé-
rieur de l’Exposition permanente des Colonies.
CLASSE 20
Pelisson, négociant à Cognac.
CLASSE 21
Baron de Cambourg, membre de la commis-
sion d’organisation de l’Exposition coloniale,
vice-président de la Société des études coloniales
et maritimes.
CLASSE 29
François, résident de France au Tonkin,
ancien chef adjoint du cabinet du sous-secrétaire
d’État aux Colonies.
Louis Vignon, chef de cabinet du ministre
des Finances.
classe 30
Franck Puaux, délégué de Tahiti au Conseil
supérieur des Colonies.
classe 31
Chaper, ingénieur civil, membre du conseil
supérieur de l’Exposition permanente des Colo-
nies.
classe 33
Jacques Hébrard, sénateur, président de la
sous-commission d’organisation de l’Exposition
coloniale.
classe 38
Wuilequez, membre de la commission d’or-
ganisation de l’Exposition coloniale, officier
d’artillerie.
classe 41
Fuchs, ingénieur en chef des mines.
Higginson, industriel à Nouméa, diplôme
d’honneur à l’Exposition de Paris 1878.
CLASSE 42
Sarlat, député, membre de la commission
d’organisation de l’Exposition coloniale.
classe 43
Deproge, député, membre de la commission
d’organisation de l’Exposition coloniale.
CLASSE 44
Allègre, sénateur, membre de la commission
d’organisation de l’Exposition coloniale.
CLASSE 49
Pierre Alype, député, membre delà commis-
sion d’organisation de l’Exposition coloniale.
classe G4
Dislère, conseiller d’État, ancien directeur
des Colonies.
classe 65
Rueff, armateur, médaille d’or à. l’Exposition
de Bruxelles.
classe 67
De Lanessan, député, membre de la commis-
sion d’organisation de l’Exposition coloniale.
CLASSE 72
Gasconi, député, membre de la commission
d’organisation de l’Exposition coloniale.
Hurard, député, membre de la commission
d’organisation de l’Exposition coloniale.
4, Voir les n““ 82 à 61.
classe 73
Croizet, négociant à Cognac, médaille d’or à
l’Exposition de Paris 1878.
Milon, négociant à Fécamp.
Art. 6. — Sont nommés membres sup-
pléants du jury des récompenses (section
des Colonies françaises et Pays de Pro-
tectorat) :
CLASSE 8
Wickham, vice-président de la Société fran-
çaise de colonisation, trésorier de la Ligue
d’enseignement, médaille d’or à l’Exposition
d’Amsterdam.
CLASSE 28
Beleys, ancien industriel, ancien associé de la
maison Finaud, qui a obtenu une médaille d’or
à l’Exposition d’Anvers, et ancien membre du
jury de l’Exposition d’Amsterdam.
classe 34
Dacret, membre du conseil supérieur de
l’Exposition permanente des Colonies
classe 36
Aron, adjoint au maire du 1er arrondissement,
membre de la commission d’organisation de
l’Exposition coloniale.
classe 54
Paraf (Gustave), membre du jury des récom-
penses de l’Exposition d’Anvers 1885.
CLASSE 67
Brau de Saint-Pol-Lias, explorateur chargé
de missions officielles dans l’Inde anglaise,
la haute et la basse Birmanie, le Cambodge,
l’Annam, le Tonkin et la Malaisie.
CLASSE 73
De Faymoreau, délégué de Mayotte au Conseil
supérieur des Colonies.
Coulon (Charles), négociant, médaille d’or à
l’Exposition de Bruxelles 1878.
Art. 7. — Sont nommés membres titu-
laires du jury des récompenses (section de
la Tunisie):
CLASSE 6
Maze (Hippolyte), sénateur.
(.4 suivre.')
LE PAVILLON D’HYGIÈNE
L’Hygiène et l’Assistance publique sont
installées dans un pavillon, spécial situé à
l’Esplanade des Invalides.
Ce pavillon, qui a une allure assez im-
posante, grâce à ses dômes et ses trois
portiques avec colonnes de porphyre, est
élégamment peint à fresques, et, ce qui
lui donne aussi un aspect riant, il est en-
touré de fontaines en faïences multico-
lores, d’où jaillissent des eaux évidem-
ment purifiées et filtrées par les plus
récents procédés.
Al’intérieur, l’exposition est très variée.
L’État et les sociétés privées montrent,
avec une bienfaisante rivalité, les sacri-
fices immenses qui ont été faits, en ces
dernières années, pour assurer 1 hygiène