ForsideBøgerL'exposition De Paris 188…quatrième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Troisième & quatrième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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Side af 459 Forrige Næste
o o L’EXPOSITION DE PARTS bas-monde archéologique. Des orfèvres érudits se sont ingéniés à faire concur- rence aux maîtres allemands et italiens de la Renaissance, par des chefs-d’œuvre où ils ont restauré habilement des procédés techniques disparus et continué, avec éclat, la tradition des ciselures délicates et énergiques, des compositions pleines de fantaisie et de grâce. Quant aux xviic et xviiie siècles, Versailles, Fon- tainebleau, le Louvre, ont été tellement exploités que chaque œuvre importante de Gouthières, de Boulle, de Passement, de Gallien, etc., est tirée à presque autant d'exemplaires qu’un roman psy- chologique. Tous les genres ont été cul- tivés, sans préoccupation d’élimination des pièces les plus médiocres ; on a tout reproduit, copié et imité, le bon, le mau- vais et l’exécrable. Les brocanteurs célè- bres s’en font des rentes foncières, en les vendant comme des originaux indiscu- tables aux grands collectionneurs qui raffolent aveuglément de tout ce qui est vieux. Le premier Empire lui-même n’est point dédaigné, en dépit de ses formes sèches et anguleuses, de son symbolisme social et philosophique. Les pendules de porcelaine de Sèvres imposent également des imitations auda- cieuses, qui n’épargnent rien, le bon sens ni le bon goût ; les aiguilles des cadrans se promenant avec impertinence sur des paysages idylliques, sur des sujets d’his- toire et d’amour. Vous croyez peut-être que le romantisme Entrée de la Section de l’Horlogerie. a disparu? Il refleurit là avec outrance. N’y a-t-il pas toujours quelque part des âmes sensibles, que la poésie des troubadours émeut et dont la clientèle, pour cotte rai- son, n’est point à dédaigner ? Cent pièces paraissent dessinées par Tony Johannot et Nantcuil. Ce ne sont que donjons, tours à poivrière, ruines d’abbayes et de manoirs, galants chevaliers, au casque empenné, quiroucoulont devant les ponts- levis, hommes d’armes faisant des rondes derrière les créneaux des castels hérissés d’oriflammes, prisonnier de Chillon, etc. Vient ensuite l’allégorie industrielle. Plusieurs grandes maisons, qu’on dit pros- pères, ont créé là une branche spéciale de l’horlogerie. Locomobiles, pompes à vapeur, moulins, turbines, marteaux-pi- lons, steamers, voiliers, gouvernails de navires, hélices de bateaux, fonctionnent automatiquement, sous l’impulsion d’un mécanismeintéricur ; les aiguilles courent sur les flancs des chaudières, sur les cylin- dres de pistons, sur les roues et dans les mâtures. Des obus dernier modèle forment des cabinets de pendules, escortés de sabres-baïonnettes, de fusils Lebel, con- vertis en flambeaux do cheminées. On ne peut rien rêver de moins gai. ... Tristement ce globe qui balance Me fait compter les pas de la mort qui s’avance J’hésite à parler d’une autre catégorie d’objets, qu’on pourrait fort exactement dénommer la section des horreurs. On y voit, convertis en pendules et ou cartels, des fonds de casseroles et de poêles à frire, des bassinoires, des plats à barbe, des bains de pieds et des cuvettes; les boîtes s’accrochent à des cordes de puits, I. L’Anglais à Bordeaux, de Favart (Dictionnaire de l'A meuble nient et de la Décoration d’H. Havard).