ForsideBøgerL'exposition De Paris 188…quatrième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Troisième & quatrième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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104 les provinces du Sud, où les Allemands se livrent à l’élevage des bestiaux; les bois dont les forêts tropicales contiennent une réserve, pour ainsi dire, inépuisable; enfin, une foule de produits dont le com- merce est encore trop restreint pour qu’il soit utile de les énumérer et dont on trouvera, du reste, des échantillons au Champ de Mars. Telles sont, avec les mines dont l’exposition remplit la vitrine centrale du Palais, les principales sources des richesses actuellement exploitées au Brésil. Parallèlement au développe- ment de leur mise en œuvre, ont été accomplis depuis vingt-deux ans des progrès que M. de Santa-Anna Nery et ses collaborateurs font ressortir avec une fierté facile à comprendre. Le chiffre de la population a passé de 10 à 14 millions d’habitants, celui de l’immigration annuelle de 10,000 à 132,000 coions, celui du commerce extérieur de 600 à 1,250 millions. Les recettes budgétaires sont montées de 233 à 570 millions. On a construit près de 10,000 kilomètres de chemins de fer, représentant un capital de 1,560 millions j 9,000 autres kilomè- tres sont dès maintenant concédés. Les établissements de crédit et d’escompte se sont multipliés. Le papier-mon- naie, après avoir longtemps perdu au change, fait aujourd’hui prime sur For. A quoi serviraient les Expositions internatio- nales si ce n’est à une sorte de bilan de notre situation commerciale? C’est donc le cas de se demander dans quelle mesure la France participe au mouvement d’af- L’EXPOSITION DE PARIS faires par la prise de possession graduelle des immenses territoires brésiliens. La réponse n’est point flatteuse : dans une mesure de plus Boutique Gallo-Romaine. en plus restreinte. À mesure que croît le com- merce extérieur du Brésil, son commerce spé- cial avec la France diminue. Nous lui deman- dons une quantité de plus en plus grande de ses pi’oduits naturels, mais il nous demande une quantité de moins en moins grande de nos pro- duits manufacturés. De 76 millions en 1880, le montant de nos exportations est tombé à 59 en 1887. Les Anglais, les Allemands, les Italiens et les Portugais nous font une concurrence que nous ne savons pas soutenir. M. de Santa-Anna Nery attribue ce phénomène à une cause générale et à une cause particulière. Il expose la cause générale de la façon suivante : « Un peuple ne main- tient ses débouchés commerciaux dans les pays neufs et lointains que de deux manières : en leur fournissant des capi- taux ou en leur envoyant des bras. L’Italie, le Portugal et l’Allemagne nous donnent les bras dont nous avons besoin. L’Angleterre nous fournit les capitaux nécessaires à notre outillage. La France ne nous fournit ni bras ni capitaux. Bien plus! une circulaire ihi gouvernement du 16 Mai interdit l’im- migration pour le Brésil. » La cause particulière est l’énorme droit de douane dont le café est frappé à son entrée en France, 1 fr. 56 par kilogramme: ce qui double exactement le prix des cafés communs et en res- treint l’usage dans la population. Le grand produit d’échange du Brésil étant le café, M. de Santa-Anna Nery considère comme une conséquence logique que les échanges du Brésil diminuent avec un pays où. la consommation du café est ainsi entravée. Son raisonnement me paraît assez probant. Paul Boubde. Intérieur d’un Potier athénien.