L'exposition De Paris 1889
Troisième & quatrième volumes réunis

o GM L’EXPOSITION DE PARIS d’ivoire sur laquelle se trouve un dessin gravé au trait, représentant le mammouth avec ses défenses recourbées et sa longue trompe. < A la Madeleine comme aux Eyzies et à Lan gerie-Basse, on a trouvé des bâtons de com- mandement, ornés de dessins représentant des figures d’animaux et des scènes de chasse. Ces bâtons étaient sans doute des rapporte signes de distinctions honori- fiques. «Les troglodytes de ces trois dernières stations se servaient, dans leurs chasses, pour signe de ralliement, d’un sifflet fait d’une phalange de renne. Ils avaient des aiguilles en os et en bois de renne ; des coquil- lages perforés formaient leurs colliers et leurs bracelets. Ils avaient, pour instrument de pêche, le harpon, qui ne por- tait de barbelure que sur un côté. « Après ces grandes stations préhistoriques, signalons la grotte de Miremont, connue d’abord sous le nom de Trou de Granville. Elle est située à l’extrémité d’un ruisseau qui va se jeter dans la Vézère (rive droite), entre la Madeleine et Laugerie-Haute. C’est la plus belle grotte du département de la Dordogne et une des plus vastes de France. Elle se compose d’immenses salles et de grands couloirs qui offrent un développe- ment de 4,229 mètres; 7 à 8 heures suffisent à peine pour la parcourir. Un des couloirs, la Grande-Branche, a d,OG7 mètres. Il y a dans cette grotte un abîme insondable. On y a trouvé des coquilles fossiles, des silex, des ossements, des dents d’ours, etc. » Les tailleurs de silex L’atelier du tailleur de silex se à l’âge du mammouth, c’est- à-dire appartient comme le précédent à la grande période néolithique ou de la pierre taillée. C’est en étudiant les procédés actuels des sauva- ges que l’on a pu, par ana- logie, se rendre compte dé la manière dont . s’y prenaient les habitants primitifs de nos contrées pour tailler le silé:; et autres roches plus ou moins dures. S’agit-il de tailler une tète de flèche ? L’ouvrier préhisto- rique, comme l’Indien de la Californie, s’assied à terre, prend sur ses genoux une en- clume en pierre, casse en deux un cajllou par percussion, dé- tache un éclat qu’il tient sur l’enclume, entre le pouce et 1 index de la main gauche, tandis qu’il frappe une série de petits coups dont chacun dé- tache des fragments de plus en plus petits, jusqu a ce qu enfin l’arme ait la forme voulue; •1. On trouvera des détails très précis et très détaillés sur- l’industrie préhistorique dans le beau livre de M. Joly : L’Homme avant les métaux (Paris, librairie Alcan). C’est une source très utile au point de vue des premiers procédés du travail. au bout d’une heure, la tète de flèche est fabri- quée. M. Joly, tout en admettant que la pres- sion et la percussion ont pu être employées simultanément aux âges lithiques, croit que c’est surtout à l’aide du marteau ou du percu- teur que les premiers artisans façonnaient leurs grossiers instruments. groupe de l’âge "''I M- Exposition rétrospective du Travail. — Reconstitution d un de pierre. I ? « Ce qui est certain, c’est qu’en frappant un nucléus de silex pyramaque à l’aide d’un caillou, on obtient avec un peu d’adresse des éclats semblables à ceux qu’on rencontre dans le dilu- vium. Bien plus, au moyen d’un morceau de corne d’élan ou de bois dur adapté à un bâton, on a pu très aisément retailler ces éclats, comme les Indiens de l’Amérique du Nord re- taillent leurs pointes de flèches en silex. L’ins- trument dont les Esquimaux se servent aujour- d’hui pour tailler le silex a reçu le nom d’arrou- faker (outil à éclats pour les flèches). Il consiste Classe 3 Sculpture et gravure Grands prix. — Butti, Italie. Barrias, France. Cariés, France. Dalou,. France. Julien Dillens, Belgique. Ferrari, Italie. Ge- mito, Italie. A. Gilbert, Grande- Bretagne. Injalbert, France. Lanson, France. Sir Frederick Leighton, Grande -Bretagne. Constantin Meunier, Belgique. Mercié, France. Tony Noël, — Reconstitution d’un groupe de travailleurs 1'rance> 1 einte, Fiance. Roty, de l’âge du bronze. France. Sinding, Norvège. Tourgueneff, Russie. P.-G. van der Stappen, Belgique. Paul de Vigne, Belgique. en un manche de bois ou en ivoire fossile dans lequel est creusée une rainure où l’on introduit un andouillcr de bois de renne, qu’on assujettit au manche au moyen de lanières de cuir ou de tendons tressés, humides encore au moment où on les emploie, afin qu’en se desséchant ils se rétrécissent et fixent plus solidement l’andouil- ler. » (A suivre.') LES RÉCOMPENSES AUX EXPOSANTS LES GRANDS PRIX GROUPE I Peintures, Dessins, Œuvres d’Art. I F f- Gigoux, France. Classe 1 Grands prix. — Alma Ta- dema, Grande-Bretagne. Bergh, Suède. Bernier, France. Bol- dini, Italie. Joseph Chelmonski, Russie. Raphaël Collin, France. Cormon, France. Frantz Cour- tens, Belgique. Dagnan-Bou- veret, France. Élie Delaunay, France. Détaillé, France. Jules Dupré, France. Edelfeld, Grand- Duché de Finlande. F. Fla- meng, France. J. France. E. Hébert, J. Israels, Pays-Bas. L. Jime- nez, Espagne. Kroyer, Dane- r.iark. Jules Lefebvre, France. Lhermitte,France. Libermann. Allemagne. Melchers, États- Unis. H. Moore, Grande-Bre- tagne. Aimé Morot, France. Munkacsy, Autriche-Hongrie. Sargent,États-Unis. Alfred Sle- vens, Belgique. Uhde, A'1 magne. Émile Wauters, Lo- gique. Werenskiold, Norvège. Classe 2 (Pas de grands prix). Médailles d’or. — Arbey, États-Unis. José-Jimenez Aranda, Es- pagne. J. Aumônier, Grande-Bretagne. Bida, France. S.-J. Ten Gâte, Pays-Bas. Mm» Cazin France. Doucet, France. A. East, Grande- Bretagne. E.-J. Gregory, Grande-Bretagne. C. Keene, Grande-Bretagne. W. Langley, Grande-Bretagne. Maccari, Italie. A. Parsons Grande-Bretagne. Reinhart, États-Unis. Re- nouard, France, Simoni, Italie. Pierre Sokoloff, Russie. Hans Tegner, Danemark. Daniel Ur- rabieta Vierge, Espagne. Wal- lander, Suisse. W.-L. Wyllie, Grande-Bretagne. Classe 4 Dessins et modèles d’architecture. Grands prix. — Chipiez, France. T.-E. Col- cut, Grande-Bretagne. Daumet, France. For- migé, France. Ginain, France. Lheureux, France. Ministère du Commerce et de l’industrie, France. (A suivre.)