L'exposition De Paris 1889
Troisième & quatrième volumes réunis
År: 1889
Forlag: A La Librarie Illustree
Sted: Paris
Sider: 324
UDK: St.f. 061.4(100)Paris
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L’EXPOSITION DE PAKIS
Schaeffer, France. Mustel, France. Pleyel,
Wolff et Cie, France.
Classe 14. — Médecine et chirurgie.
Grands prix. — Barretta, France. Mariaud,
France. Claude Martin, France. Raoul Mathieu,
France. Tramond, France.
Classe 15. — Instruments de précision.
Grands prix. — Brunner frères, France. Car-
pentier, France. Col lot, France. Ducretet,
France. Gauthier, France. Kern, Suisse. Lau-
rent, France. Ministère de la Guerre (Service
géographique), France. Ministère de l’instruc-
tion publique (Bureau des longitudes), France.
Ministère de la Marine, France. Ministère des
Travaux publics (Service du nivellement géné-
ral), France. Naval Observatory Washington.
États-Unis. Nemetz, Autriche-Hongrie. Olland,
Pays-Bas. Richard frères, France. Ross and C°,
Grande-Bretagne. Rowland, Etats-Unis. Signal
Service de l’armée fédérale, États-Unis.
Classe IG. — Cartes et
appareils de géogra-
phie, cosmographie, etc.
Grands prix. — Bu-
reau topographique fédé-
ral, Suisse. Commission
géographique explora-
trice de la République
mexicaine,Mexique. Com-
mission géologique de la
Société helvétique des
sciences naturelles, Suis-
se. Corps of Engineers
(United States army)
États-Unis.
(A suivre.)
---oOÎ^Oo--
L’EXPOSITION
RÉTROSPECTIVE
DU TRAVAIL ’
L’industrie Chaldéennl
ET ASSYRIENNE. -- Les As-
syriens et les Chaldéens
étaient à la fois des
agriculteurs, des navigateurs et des fabricants
de mérite. Les étoffes qu’ils tissaient étaient
remarquables et célèbres dans le monde ancien
par l’éclat des teintures et par le fini des bro-
deries, qui représentaient des Heurs, des ani-
maux, des figures humaines ou symboliques.
Les lits étaient d’or et d’argent. « Nous ne
louerons pas le peintre, dit M. Eugène Müntz,
d’avoir imité la tiare, la calasiris, le candys et
les bêtes fantastiques de toute sorte que les
barbares brodent sur leurs étoffes, mais bien
pour ces fils d’or habilement mêlés au tissu et
disposés suivant des formes qu’ils ne sauraient
pins perdre. L’habileté des tapissiers babylo-
niens égalait la magnificence des compositions
qu’ils traduisaient sur le métier, la richesse des
matières qu’ils mettaient en œuvre. Pline n’hé-
site pas à revendiquer pour eux l'honneur d’a-
voir porté plus loin l’art de fondre les couleurs
dans le tissu, et il ajoute qu’ils ont dû à leur
supériorité d’avoir donné leur nom à ce genre
d’ouvrages. En effet, les mots de tapisseries
babyloniennes reviennent à chaque instant sous
la plume des poètes latins, qui n’ont pas assez
d’éloges pourles célébrer. Les amateurs de Rome
achetaient ces tentures au poids de l’or. »
d. Voir les n"‘ 54 à 57.
Les meubles sculptés, les chaises à tètes et à
pattes d’animaux, les manches de couteaux en
forme de quadrupèdes allongés ou accroupis,
les selles de cuir, les fourreaux d’épées, les ou-
vrages en cuir dénotent chez les artisans de
Ninive et de Babylone une habileté consommée.
Ils savaient aussi merveilleusement travailler
le verre, incruster les meubles, ciseler les vases,
émailler, couler le bronze. Les échantillons de
mobilier exposés dans la Galerie du Travail
prouvent surabondamment ce dont ces ouvriers
étaient capables.
Un art très cultivé chez les Assyro-Chaldéens,
c’est celui de la gravure en creux sur pierre
dure. « Elle était, dit Lenormant, principale-
ment appliquée à ces cylindres qui servaient de
cachets, et dont on prenait l’empreinte en les
roulant. Hérodote raconte que tous les Babylo-
niens avaient un sceau de ce genre. Ces pierres
cylindriques sont percées d’un trou longitudinal
qui permettait de les suspendre à un collier;
sur la circonférence on gravait en creux soit
TRosPECTivE du Travail. — Reconstitution d’un atelier de tisseuses
ile l’ancienne Égypte.
une inscription, soit une image religieuse. Les
plus grands de ces cylindres ont vingt milli-
mètres de diamètre sur une longueur de quatre
ou cinq centimètres. On les portait, comme le
font encore les Orientaux, pour leur cachet,
probablement dans un petit sac suspendu au
cou. Les pierres employées pour fabriquer ces
cylindres sont généralement l'hématite, le jaspe,
l’onyx, la calcédoine, le grenat, le cristal de
roche, ou même simplement le marbre. Les
sujets qui y sont figurés ont, pour la plupart,
un caractère religieux; ce sont des réunions de
symboles sacrés ou des images de divinités
adorées par un ou plusieurs personnages hu-
mains. Quelquefois aussi, on y voit des scènes
de chasse. Mais tou jours une idée religieuse est
attachée à ces « cylindres ». Lenormant ajoute
que les artisans de Ninive et de Babylone sont
inférieurs sur un point : la céramique. « Les
poteries et les statuettes de terre cuite que nous
ont livrées les fouilles mésopotamiennes sont
d’une grossièreté rudimentaire. La faute n’en
est peut-être pas tout entière aux artistes assy-
riens, et de même que ce sont des nécessités so-
ciales et climatériques qui ont fait développer la
sculpture en bas-relief au détriment de la sta-
tuaire, qui ont forcé de remplacer les plafonds
lambrissés par la voûte et la coupole, de même la
cause principale de l’infériorité de la céramique
assyro-chaldéenne doit être cherchée dans la
médiocrité de la matière première. L’argile de
la Mésopotamie, si propre à la fabrication des
briques, n’est pas d’un grain assez fin et d’une
cohésion assez parfaite pour qu’on puisse en
façonner les minces parois d’un vase élégant,
et surtout pour qu’on puisse y modeler, sans
1 émietter, tous les détails du visage et des vê-
tements. » La pâte argileuse était pétrie avec
de la paille : de là 1 impossibilité d’amincir les
parois.
L’architecte chaldéen qu’on nous montre à
l’œuvre, nous ramène au xxx« siècle avant
Jésus-Christ. Il est représenté les mains assem-
blées dans I attitude de 1 adoration, après son
travail terminé. La tablette d’argile crue qu’il
a sur les genoux porte un plan de fortification,
avec le poinçon de bois et la règle graduée qui
ont servi à le tracer.
Le costume est restitué au moyen d’un châle de
l’Inde, dont on n’a eu à
modifier ni la forme ni
les proportions. La tête
a été modelée d’après les
statues du Louvre et d’a-
près un type chaldéen
moderne.
Au fond, nous voyons
un modèle réduit de l’é-
chafaudage dressé pour
construire l’Apadanà ou
salle de réception du
Palais d’Artaxerxès, ré-
cemment mis au jour par
M. et Mme Dieulafoy, et
tout à côté un spécimen
des trônes roulants sur
lesquels les rois d’Assy-
rie visitaient leurs con-
structions, traînés à bras
par deux esclaves. Ce
spécimen a été restitué
d’après un bas-relief du
Palais de Khorsabad.
Le lin en Égypte. —
Les anciens Égyptiens
étaient à la fois agricul-
teurs, industriels et guer-
riers. De nombreux ouvriers étaient employés
au tissage et à la teinture de riches étoffes pour
lesquelles on se servait de coton, de laine et
surtout de lin. On a exhumé des mousselines
transparentes, des étoiles brochées et brodées
d’un très bel effet.
Les organisateurs de l’histoire du travail, en
reconstituant une scène de mœurs industrielles
sous le titre : Le lin en Égypte, ont voulu rap-
peler que cette plante fut une des premières
dont on Lira parti dans la vallée du Nil. Il
paraît, en effet, que les Égyptiens ont été les
premiers à semer le lin, dont Isis, selon la
Bible, leur aurait fait don. Ce qui est indubi-
table, c’est que, de mémoire d’homme, le lin
servait à Memphis et dans les plus anciennes
villes aux usages les plus variés. Les plus
pauvres des Egyptiens s’en servaient pour les
bandelettes des momies,qui sont bien réellement
formées, dans leur chaîne et dans leur trame,
de lin, et non de coton, comme on l’a longtemps
cru.
Au temps des empereurs romains, les manu-
factures de toiles de lin étaient si renommées
que l’on en exportait d’Égypte en quantités
considérables.
(A suivre.)