ForsideBøgerL'exposition De Paris 188…quatrième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Troisième & quatrième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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Side af 459 Forrige Næste
164 L’EXPOSITION DE PARIS roux, dans la magnificence de ses herbes, dans le luxe inouï de ses feuillages, dans F amoncellement noir et les menaçantes rondeurs de ses nuages, quelle abondance, quelle fougue et quelle verve ! Sous des mains et avec un sentiment tout modernes, c’est l’art ressuscité de la vieille Flandre, art décoratif entre tous, plantureux, coloré, plus large que nature et plus vivant que la vie. L’exubérance est moindre, le souci du portraitiste plus considérable dans les coins d'étable du Brabant où M. Jean Stobbaerts nous conduit. Ces œuvres précises et sérieuses sont des documents que consulteront avec intérêt nos petits- fils. Notre illustre Millet compte dans M. Verstraete un disciple qui n’est certes pas sans valeur : il serait pourtant à désirer que ses figures eussent plus de relief et qu’il peignit des fonds moins opaques. Les paysages deM. Vanderechl, d’où l’homme est absent, sont d’une bien autre vigueur, et sa Neige est un mor- ceau de peinture accompli. Les marinistes sont moins nombreux qu’on ne croirait. M. Alols, qui nous envoyait naguère au Salon de remarqua- bles vues de la Meuse, nous fait défaut, cette année. On ne rencontre en effet sous son nom qu’une vue panoramique des toits tin quartier des Invalides, avec le dôme doré qui s’y dresse ; il m’a été impossible de trouver —et je crois tou- jours absente des salles belges — une EXPOSITION RÉTROSPECTIVE DU TRAVAIL. RECONSTITUTION D’UN CAMPEMENT SAMOYEDE Rade d'Anvers inscrite au livret. Les peintres les plus intéressants de la mer, avecM. Mois, sont MM. Bouvier, Goethals et Musin. M. Bouvier se complaît aux notes argentées ; M. Musin, sous un ciel d’un jaune sale, peint les eaux boueuses de l’Escaut, mais on voudrait un peu plus de virtuosité dans ces toiles. Elle éclate., la virtuosité, elle sura- bonde dans la grande page quasi-histo- rique de M. Verhas, déjà vue dans un de nos Salons, la Revue des Écoles. Toutes ces fillettes qui défilent en plein air devant un vaste perron d’où leur roi les regarde passer en souriant, sont gracieuses et fraîches à ravir. On se plaira moins aux portraits où l’artiste nous montre, en des poses d’un romantisme vieilli, d’élé- gantes jeunes femmes prétentieusement adossées an brise-lames, sur les plages de Blankenberghe ou d’Ostende. Trois ou quatre toiles seulement repré- sentent la peinture militaire, et la repré- sentent honorablement : les artilleurs de M. Abry, les lanciers de M. Van Sever- douck. J’ai réservé la peinture historique pour la fin. Chez les Belges, plus encore que chez nous, elle est en décadence. Qu’il s’agisse du bourgmestre Van der Leyen, assassiné devant Louvain et ramené par ses concitoyens éplorés dans la ville, ou de Luther à la diète de Worms, même absence de vie, môme correction banale, même uniformité de tons, même froi- deur. MM. Hennebicq et Delpérée tien- nent-ils bien à ces sujets d’un autre âge? Gardent-ils encore l'illusion que ces vieux souvenirs nous émeuvent? L’indifférence du public leur répond. M. Van Ilove, lui aussi, fait erreur en cherchant à renouveler la précieuse fac- ture des maîtres du xve siècle. Ni sa tète d’étude, coiffée on haut bonnet moyen âge, ni ce triptyque où il réunit l’alchi-