ForsideBøgerL'exposition De Paris 188…quatrième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Troisième & quatrième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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u! L’EXPOSITION DE PAKIS potiches, vases, assiettes, bibelots de toute sorte, — produits de la fabrique de Caldas da Rainha (près de Lisbonne), — qui rappellent, par leurs fruits et leurs animaux en relief, le genre si populaire de Bernard Palissy; — des cordages et des instruments de pêche; des eaux minérales; des écailles de tortue et une magnifique collection de cornes, colossales ou minuscules, de ruminants de toute taille. Des bouquets d’oranges avec feuillage, piqués de loin en loin au plafond, donnent une note ori- ginale à cet étalage un peu confus. Au centre de la vaste salle, une large ouver- ture, — entourée d’une balustrade recouverte d’une toile azurée, sur laquelle ont été jetés des filets où sont accrochés quelques poissons na- turalisés, — permet d’apercevoir le premier étage ; une ouverture correspondante laisse voir aussi le rez-de-chaussée. Partout les tentures de soie bleuâtre se mêlent aux étoffes de foulard multicolores. Au premier étage, le conservateur du Musée des colonies de Lisbonne a accumulé des lames de prix et d’intéressantes collections apparte- nant à Ja Société de géographie, statuettes, armes et instruments de musique d’indigènes de Macao. A côté des chaussures, des éventails et des poteries antiques, se pressent, dans les vitrines, des chapeaux de la paille la plus grossière, et d’autres dont le tissu admirable rivalise en finesse avec « la paille d’Italie, » des étoffes bariolées et des spécimens de vannerie exotique. Une baie immense s’ouvre, du côté du Champ de Mars, sur une annexe, où d’innombrables bouteilles de vins blancs, de vins rouges, d’huiles d’olives, des pyramides de fûts variés, entourent deux bars de « dégustation » où des « Portugaises » cosmopolites distribuent, moyennant finances, des verres de Porto, de Carcavellos, de Colarès ou de muscat de Setubal. Un couloir étroit, avec balustrade surchargée de draperies aux couleurs éclatantes, forme au premier étage une galerie qu’ombrage une ton- nelle, couverte de vignes aux raisins appétis- sants. Au milieu de l’annexe, s’élève un kiosque élégant, au toit de tuiles vertes vernies et aux carreaux genre hispano-arabe. Çà et là, de gigantesques escargots rampent sur le plancher Vue de l’une des portes de l'Exposition métallurgique. des mouches ouvrent des ailes dont un aigle serait jaloux, des homards allongent des pinces semblables à des tenailles, — grandes pièces décoratives en faïence, dans lesquelles Al Hor- dallo Pinheiro a ressuscité la vieille céramique portugaise. V.-F. M. LA MÉTALLURGIE DU FER Tous les progrès accomplis durant ces dernières années dans les diverses bran- ches du génie civil : — dans la conslruc- lion des ponts comme dans la fabrication des engins de guerre, dans le matériel des chemins de fer comme dans la navi- gation, sont dus à la transformation radi- cale qu’a subie la métallurgie du fer, depuis la mémorable invention do Besse- mer en 1862. On sait que les trois éléments do cette industrie, la fonte, l’acier cl le fer, bien qu’absolument dissemblables par leurs qualités mécaniques, ne diffèrent entre eux que par la proportion de carbone qu’ils contiennent : tandis, en eilet, que le for n’en rocèlo plus de traces à l’analyse chimique, l’acier en contient depuis quel- ques millièmes jusqu’à 1 à 2 0/0, et la fonte de 2 à 5 0/0. Il suffit de ces diverses proportions pour donner au métal un aspect et dos proprié- tés tout à fait différentes. L’acier, en effet, a une résistance à la traction bien supé- rieure à colle du fer, mais moins de ducti- lité ; la fonte résiste mal à la traction, mais beaucoup mieux quoies deux autres à la compression. Ellcpeutenfin se mouler avec la plus grande facilité, tandis que le moulage de l’acier est extrêmement diffi- cile, et celui du fer impossible. Jusqu’à la découverte de Bessemer, los procédés métallurgiques étaient des plus simples. Ou obtenait lafonto parle traite- ment direct du minerai dans les hauts fourneaux. Celte fonte était soit refondue à nouveau dans un petit haut fourneau appelé cubilot, si l’on voulait avoir de la