ForsideBøgerL'exposition De Paris 188…quatrième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Troisième & quatrième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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>-*■ L’EXPOSITION DE PARIS lig. 3. — Transmetteurs téléphoniques disposés sur la scène de l’Opéra. LES KIOSQUES ESPAGNOLS DE DEGUSTATION L’Espagne occupe une des premières places parmi les pays qui ont pris une très large part à ['Exposition de 4889, et, — bien que n’ayant pas voulu concourir officiellement à cette so- lennité internationale, — les Cortès ont voté un crédit d’un demi-million pour les frais d’ins- tallation et le Ministère des Colonies a accordé des subventions dépassant 250,000 francs pour les trois pavillons de Cuba, de Puerto-Rico et des Philippines. Aussi l’Exposition espagnole occupe-t-elle 175 mètres carrés dans la galerie des Arts libéraux; 1,290 dans le Palais des Industries; deux salons aux Beaux-Arts; un pavillon pour le Comité, occupant 70 mètres carrés. Enfin, outre les pavillons des Colonies, qui ont 700 mètres, et celui des produits agri- coles alimentaires, dont les deux étages réunis offrent une surface dépassant 2,100 mètres, on compte une douzaine de kiosques pour la dé- gustation et la vente des vins, liqueurs, fruits et tabacs. Ces kiosques sont grou- pés au bout des galeries de l’Alimentation, — en amont du pont de l’Alma, sur les bords de la Seine, dont ils ne sont séparés que par le pavillon monu- mental de l’Exposition es- pagnole. Si, lorsqu’on parcourt la rue du Caire, on se croit transporté en plein Orient, lorsqu’on se trouve au milieu de ces petits pa- villons, coquets et pavoi- ses aux couleurs espa- gnoles et françaises, on est tenté de se croire transporté à Grenade ou à Séville. Une légère estrade s’é- lève à quelques pas du « palais des Vins», comme sur une place ou dans quelque carrefour. Aux quatre coins, des trophées de drapeaux. Soudain qua- tre Catalans, en bas gris, cu'otte et veste de velours sombre, large ceinture à la taille, foulard rayé de rouge autour du front, — l’escaladent et s’y installent : trois d’entre eux jouent de la ig 4- — Diagramme du croisement DES ONDULATIONS TELEPHONIQUES. cithare, de la guitare et de la mandoline; le quatrième, âgé d’une douzaine d’années, chante Fig. b. — Salle des auditions téléphoniques au Pavillon des Téléphones. des séguedilles et scande chaque phrase avec le triangle dont il est armé, pendant que ses com- pagnons l'accompagnent de fiévreuxpizzicati. El, quand elle a suffisamment entendu celte estudiantina en miniature, la foule des prome- neurs s égrène le long des kiosques, où se pré- lassent des Andalous, en veste de velours brun, en chapeau de feuLe à bords relevés, et de gra- cieuses Madrilènes, blondes et brunes, coiffées en haut bonnet phrygien et les cheveux tor- turés en accroche-cœur sur le front et sur les tempes, une écharpe blanche le dentelle étalée sur le cou et les épaules, la taille emprisonnée dans une robe Pompadour à raies bleu et rose pâle. Ici une plantureuse Castillanne « en corset de satin » comme la belle Espagnole d’A. de Musset, une large mantille sur Je chignon où est plantée une lose écarlate, va de son pavillon aux tables échelonnées dans ce petit village et distribue aux consommateurs altérés les verres d’ali- cante, do moscatel, dô xérès, de lagryma Çsic) de madeira, de malaga, de manzanilla et d’a- montillade. Plus loin, ce sont des bocks à l’orange, ou des « productos de la confiteria y pasteleria », etc. Et, partout, l’on entend des claquements de lan- gue, éloge discret de ces vins incomparables, dont la supériorité s’affirme par une exportation annuelle de 150 millions et vers les- quels béent chaque jour des milliers de bouches, au quai des Invalides. V.-F. M. LES GITANES Quand les Maures, chas- sés d’Espagne par Ferdi- nand le Catholique, aban- donnèrent Grenade, ils emportèrent avec eux, en signe de propriété, les clefs des maisons de la ville. Un l'lançais qui, il y a quel- que vingt-cinq ans, visita rétouan, a encore trouvé dans cette ville africaine des familles arabes où l’on conservait de génération en génération ces clefs des maisons de l’antique Carnatah qu’avait embel- lie Ibnul Ahinar, l’homme noir, et où Abuab- dilah et Mohammed III avaient construit l’Al- hambra.