ForsideBøgerL'exposition De Paris 188…quatrième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Troisième & quatrième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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180 L’EXPOSITION DE PARIS LE QUAI D’ORSAY Le grand serpent de mer. — Venise sans eau. — Les palais du quai d'Orsay. — Porte monumentale. — L’Espagne. — Souvenir à’Hernani. — Les sous-sols du palais de l’Alimentation. — Une découverte du maréchal de Richelieu. — La section champenoise. — Gambrinus ou Jean Primus. — Le pavillon des Cham- bres de commerce. — Le panorama des Transatlan- tiques. — En mer. — Les petits commerces de l’Exposition. — Les tickets. Aux jours heureux où la politique chômait quelquefois, — il y a de cela presque un demi- siècle, — un journal à court de nouvelles à sensation avait inventé un monstre marin, long de plusieurs lieues, que les navigateurs rencon- traient quand le besoin s’en faisait sentir. La copie venait-elle à manquer? Vite on rédigeait deux colonnes : le monstre était signalé en plein Atlantique, voguant vers les côtes de France... 11 faisait régulièrement son apparition à l’époque des réabonnements : les lecteurs attendaient avec anxiété la suite des prouesses de cet ani- mal étrange, qui se trouva n’être, en fin de compte, qu’un gigantesque canard. Qui n’a entendu parler du grand serpent de mer du Constitutionnel ? La nouvelle qui nous arrive aujourd’hui des bords de l’Adriatique paraît être de la môme famille : Venise, prise de la nostalgie des tramways et des omnibus, serait décidée à combler ses canaux; le quai des Escla- vons ressemblerait au boulevard Haussmann, et le canal Orfano, qui, dans les drames, a charrié tant de cadavres, prendrait l’aspect de la rue du Temple ; on serait à tout jamais privé de faire rimer gondole avec barcarolle, ce qui porterait un coup mortel à la poésie; pont des Soupirs et le Rialto serviraient de passerelles aux piétons pressés, désireux d’éviter les encom- i brements de voitures. Si notre Exposition devait durer toujours, le I mal ne serait pas bien grand, car, sur les bords de la Seine, s’est élevée une ville nouvelle, dont les constructions viennent mirer leurs façades Un ticket de l'Exposition. de tous styles dans l’eau de la rivière qui vaut bien celle des lagunes ; c’est une véritable Venise mouvementée et pittoresque que cette partie de l’Exposition du quai d’Orsay : sur le fleuve, passent incessamment de gros bateaux à proue dorée, à lanterneau monumental, quifontsonger au Minotaure et semblent conduire le doge aux I noces de 1 Adriatique j Jes façades des palais, que I eau reflète, semblent le grandissement d’une toile de Canaletto; VAlimentation vous a un faux air du palais ducal, et l'Espagne res- semble aux maisons peintes du Campo San Vitale; il n’est pas jusqu’à cet arc étrange et colossal qui sert d’entrée au pont de l’Alma et au travers duquel s'estompe la silhouette du dôme central, assez semblable à la coupole de Saint-Marc, qui ne rappelle la courbure élégante et l’arche hardiment cintrée du pont du Rialto. Et c’est un voyage charmant que la traversée en bateau à vapeur du pont de la Concorde à la passerelle de Passy : cette série ininterrompue de pavillons, de passerelles, d’édicules, de gale- ries, pavoisés de drapeaux de toutes couleurs, surmontés de dômes blancs, de minarets à tons vifs, de coupoles bronzées, ces I errasses où la foule circule sous les platanes et où semble régner sans cesse une sorte de joie sans pareille, tout cela forme un des aspects les plus carac- téristiques et les plus vivants de l’Exposition. Voici d’abord la porte étrange formée de deux pylônes stupéfiants et contournés, qui sert d’entrée principale au quai d’Orsay : ces deux colonnes, de style peut-être oriental, peut-être Scandinave, je n’oserais me prononcer, très élégantes dans leurvbizarrerie, hérissées de statues, d’excroissaffces, complétées par des minarets surmontés d une llèche qui domine une boule..., semblent être mises là pour vous dire : Préparez-vous à l’ahurissement ! Sur la berge, sont les expositions balnéothérapiques qu’on aurait dû plus grandement installer, les ciments, les matériaux de construction, et, — il faut bien un peu de tout, — les monuments funèbres. Les arbres du quai abritent quelques chalets Les abords de i. Exposition La passerelle du pont de l'Almai