L'exposition De Paris 1889
Troisième & quatrième volumes réunis
År: 1889
Forlag: A La Librarie Illustree
Sted: Paris
Sider: 324
UDK: St.f. 061.4(100)Paris
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L’EXPOSITION DE PARIS
O-
nom de M. Poilpot, est dignement complétée par
les dioramas, peints par notre collaborateur
M Holïbauer, qui, au rez-de-chaussée du pano-
rama, nous montrent l'installation luxueuse
d’un grand transatlantique, les principaux purts
de la Compagnie. Et l’Exposition maritime se
continue encore dans le pavillon de la Société
de sauvetage, et au delà du pont d’Iéna par
l’annexe de la classe 52 où sont exposées les
machines motrices des appareils de navigation.
Puis viennent les deux pavillons de l’industrie
du pétrole, les machines élévatoires, que sais-je?
la Seine prend là, de l'animation inusitée de ses
bords, l’aspect d’un bras de mer, chargé de
barques, de remorqueurs ; les quais où manœu-
vrent incessamment les grues énormes et les
machines les plus diverses, semblent desservir
un gigantesque dock maritime, et l’illusion est
encore complétée par les hurlements déchirants
d’une sirène, épouvantable instrument qui n’a
d’ailleurs l’autorisation de pousser son sinistre
cri qu’à certaines heures de la journée.
Des tickets ! des tickets! prenez vos tickets...
el les marchands vous entourent, s’accrochent
à votre voiture, sautønt sur le marchepied des
tapissières, tendant les petits
papiers bleuâtres marqués d’un
cachet rouge que tout le monde
connaît; c’est tout un petit
monde spécial et pittoresque
que ces commerçants au petit
pied, que ces boursiers de ha-
sard qu’a fait naître l’Exposi-
tion.
Parmi les palais aux formes
étranges, devant les villages ja-
vanais ou annamite, dans l’om-
bre des pieds colossaux de la
Tour Eiffel, partout, on aper-
çoit les petits kiosques aux
couleurs bariolées où s’offrent
aux visiteurs les objets les plus
variés : guides, tickets, sau-
cissons, fromages, brochures,
journaux, cigares, vins de Su-
resnes ou d’ailleurs, et surtout
des tours Eiffel en miniature...
Les gains ne sont pas à dé-
daigner . certains marchands
font, dit-on, par jour, des recettes
cent ein [uante francs qui donnent un bénéfice
de quinze à vingt pour cent; combien d’entre
eux voudraient que l’Exposition durât toujours;
et pourtant que de mal pour réaliser cette petite
somme! être dès huit heures aux portes les
plus fréquentées ; aller soûvent relancer le client
dans les avenues avoisinantes, aux bureaux des
lignes d’omnibus et aux stations du chemin de
fer Decauville; savoir distinguer le Parisien
impassible arrivant au guichet muni d’avance
de son ticket, de l’étranger novice qui se laisse
allumer et qui ignore la plupart du temps le
cours du ticket. Car ces peti ts papiers à vignettes
sont soumis à toutes les fluctuations des valeurs
cotées à la Bourse; on les a vus à un franc,
à 90, à 75, à G0, à 50, à 40 centimes; puis ils
remontaient quand l’affluence des visiteurs
devenait plus grande, pour redescendre quand
Je temps se mettait à )a pluie. Par une combi-
naison financière des plus ingénieuses, les bons
émis au nombre de 1,200,000 et au prix de
25 francs .. Mais que vais-je vous expliquer là
que vous ne sachiez déjà? N'avons-nous pas
tous un de ces bienheureux billets de loterie
qui, jusqu au premier novembre, valent chacun
500,000 francs... en expectative !
G. Lenôthe.
tickets se
brutes de
de
LA MÉTALLURGIE DU FER*
Les propriétés mécaniques de l’acier
..sont trop séduisantes pour qu’on n’ait pas
essayé nonseulement, commenous venons
de le dire, de substituer, partout où on le
pouvait économiquement, son emploi à
celui du fer, ihais encore de le couler
comme on coule la fonte, non pour obtenir
de grandes pièces, mais certains organes
de machine, sujets encore à travailler
mécaniquement. On s’est buté à une diffi-
culté considérable, provenant de la rapi-
dité de refroidissement du métal, surtout
en petite masse, dès que sa teneur en
carbone diminue assez pour que ses pro-
priétés deviennent bien celles de l’acier et
non plus celles de la fonte (on sait qu’il
est presque impossible, sauf au conver-
tisseur Bessemer, c’est-à-dire à une tem-
Mouligné.)
Au BORD
de l’eau : Les moulins a vent. — (Dessin de M.
pérature très élevée, d’obtenir le 1er en
fusion). Cette rapidité de refroidissement,
en emprisonnant dans le métal des bulles
d’air dont la tension n’était pas suffisante
pour percer la couche superficielle déjà
refroidie et par conséquent solidifiée,
était cause de soufflures dans la pièce;
soufflures qui, en réduisant la section
pleine, diminuent sa solidité.
C’est dans l’obtention de l’acier sans
soufflures que s’est exercée l’ingéniosité
de beaucoup d’usines métallurgiques dans
ces dernières années, et l’acier coulé peu
à peu, dans certains cas, a conquis ses
droits de cité. Est-ce à dire que le pro-
blème soit complètement résolu et qu ou
n’ait pas encore de ce côté beaucoup de
mécomptes? Non, à coup sur, mais enfin
certaines pièces do machines à vapeur et
de gros matériel, qui i’aliguentpliis particu-
lièrement dansle fonctionnement desappa-
reils. sont maintenant couramment laites
avec ce nouveau procédé, et voilàpourquoi
1. Voir le n0 62.
nous avons cru intéressant de le signaler.
Ces explications préliminaires données,
nous allons rapidement passer en revue
l’admirablo exposition de la classe 41, en
signalant les objets qui, plus particulière-
ment, viennent comme exemples aux prin-
cipes que nous avons indiqués sommaire-
ment plus haut.
Dans les expositions des quatre prin-
cipales sociétés du groupe de la Loire,
qui sont admirablement représentées au
Champ de MM. Marrel frères, les
Forges et Aciéries de la Marine, la So-
ciété des Forges et Aciéries de Firminy,
enfin la Société de Chàtillon-Commentry,
le lecteur trouvera groupés les produits
les plus remarquables de fonte, fer et
aciers employés actuellement dans l’in-
dustrie. C’est d’abord, chez MM. Marrel
frères, une plaque de blindage de 27,000
kiloscomplètement enfer, pourlo cuirassé
le Magenta, des séries de
tubes, corps et frottes de
canons en acier Martin Sié-
mens; puis des obus de
toutes sortes en acier ex-
tra-dur ; de l’acier chromé
(parce qu’on obtient ce dé-
gré de dureté particulier
en ajoutant un peu de
chrome à l’acier) ; enfin le
fac-similé d’un lingot d’a-
cier de 86,000 kilos, coulé
le 23 février 1889.
Les Forges et Aciéries
do la Marine exposent de
même des fac-similé de
lingots d’acier de 100,000
kilos pour tubes de canôns
de 35 centimètres destines
à la marine, de blindages en fer de toute
espèce ; de tourelles cuirassées dont elle
s’est fait une spécialité; d’un arbre coudé
en fer de 14,500 kilos, semblable à tous
ceux des grands paquebots de la Com-
pagnie transatlantique; des canonsetdes
obus de toutes sortes ; enfin une série
d’échantillons, indiquant nettement les
innombrables yariétés de fontes, fers et
aciers que cette puissante maison a créées
pour répondre aux exigences de l’indus-
trie ou du génie militaire.
Les Aciéries de Firminy ont été des
premières à propager l’emploi de l’acier
Martin, elles l’ont appliqué d’une façon
presque générale et la plupart des objets
exposés, tels que bandages, essieux, fils
d’acier, cordes à piano, etc., qui repré-
sentent l’ensemble d'une très importante
fabrication, sont fabriqués avec ce métal.
Le lecteur trouvera enfin à la Société
de Châtillon-Cominentry une exposition
très complète de pièces en acier moulé,
telles que boites à graisses pour locomo-