ForsideBøgerL'exposition De Paris 188…quatrième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Troisième & quatrième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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192 L’EXPOSITIOxN DE PARIS à l'hôtel du gaz, le réglage approche plus ou moins de la perfection : c’est un point essentiel d’où dépend tout le succès de ces becs à, récupé- ration. Ils doivent brûler à très faible pression avec une dépense bien déterminée qui ne peut varier de 10 à 30 0/0 comme dans les becs à verre ordinaires, sans qu’il enrésulte un filage, une fumée qui engorge bien vite les orifices du récupérateur. On obtient ce réglage uniforme au moyen d’un bon rhéomètre spécial adapté à chaque appareil. Quelles que soient les qualités des becs à récupération, ils n’ont pu vivre dans l’industrie gazière sans trouver des détracteurs. On leur reproche leur aspect peu décoratif, ne s’har- monisant pas avec les appareils, lustres, bras, girandoles qui, depuis cinquante ans, personni- fient les appareils d’éclairage au gaz. Le même reproche, d’ailleurs, peut s’adresser aux appa- reils de lampes électriques à incandescence, dont la forme s’harmonisant avec la tulipe contenant le fil de platine est encore à trouver. On reproche aussi aux becs à récupération de coûter cher; comme prix d’achat, entretien, réparations, ils coûtent évidemment beaucoup plus que les becs à verre ordinaires ; mais, en tin de compte, c’est un système économique, puisque quelques concessionnaires de brevets de lampes à récupérateur offrent aux grands consommateurs de gaz tels que magasins, cafés, restaurants, et où il faut un éclairage de luxe, de se charger de la transformation du système d’éclairage et rentrent dans leurs frais par un partage de l'économie réalisée d’après un taux conventionnel et pendant un temps déterminé. Les compagnies de gaz ne se sont pas arrê- tées dans les progrès de l’éclairage public L’électricité en 1878 avait, à Paris, éclairé l’avenue de l’Opéra ; la Compagnie parisienne avait éclairé la rue du Quatre-Septembre. En 1889. l’électricité éclaire les grands boulevards, la rue Royale; la Compagnie parisienne éclaire l’avenue de l’Opéra, la rue de la Paix, avec des systèmes nouveaux dont nous parhne plus loin, et cela non sans succès. En effet, si nous pouvons reprocher aux lanternes à gaz d’être, par rapport à leur intensité, trop près du sol, de rester invariablement dans des formes très bien disposées pour des becs de 140 litres et très mal pour des becs de Ö50 litres, il n’en est pas moins vrai que, par l’aspect général de la lu- mière et par sa fixité, l’éclairage de ces deux grandes voies présente un ensemble très satis- faisant Nous pensons que les municipalités des grandes villes ne doivent pas hésiter à faire profiter leur éclairage de ces améliorations, non pas en augmentant le chiffre de la dépense annuelle, mais en empruntant aux becs intensifs le moyen d’obtenir, pour une même somme d’argent, un éclairage bien supérieur. (A suivre.) BEAUX-ARTS LA VEUVE DU MARIN Une mère, un enfant, une tombe : tout le drame de l’humanité. Mais, dans la grande famille des marins, il semble que ce drame ait un accent particulière- ment terrible. L’homme a été arraché de sa barque par une rafale et précipité dans le flot, qui l'a englouti ; en vain sa femme et son fils l’attendent, au coin de l’âtre, près de la soupe fumante : les heures s’écoulent, son pas ne résonne plus au dehors. D’abord la mère dit, pour tromper son inquiétude : « 11 se sera attardé ici ou là... » Puis elle va voir, prise d’angoisse, elle va regarder dans l’horizon. Rien...rien qu’un cadavre que roule la vague... La mort ne leur a pas même accordé le temps de l’adieu suprême. Dans les galeries du Champ de Mars, le ta- bleau de Renouf est un de ceux qui produisent la plus vive impression.