ForsideBøgerL'exposition De Paris 188…quatrième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Troisième & quatrième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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L’EXPOSITION DE PARIS 15 des taches peintes, les traces des fuites et des débordements qui se produisent inévitablement. Enfin il nous faut bien parler des cabinets d aisances, ou plutôt des water-plosets, puisque en l'lance il faut toujours emprunter à nus bons voisins les Anglais leurs expressions mêmes, quand nous pourrions en trouver d’aussi claires et <1 aussi précises dans notre belle langue fran- çaise. ‘ • 1 La question des vidanges, en effet, est une des plus compliquées qui ait préoccupé les hygié- nistes et l’on peut dire qu’elle intéresse tous les propriétaires et même tous les locataires. Qui n’a souffert, en effet, des odeurs émanées de ces endroits encombrants, niais impossibles à sup- primer ? Les cabinets d’aisances, et nous signalerons dès maintenant ceux que l’on rencontre aux divers étages de cette habitation, présentent tous des inconvénients; il existe cependant une cei Laine graduation et l’on constate les tentati- ves faites surtout dans le but d’intercepter les communications entre l’air ambiant et l’atmo- sphère méphitique de la fosse fixe, ou de l’é- gout. Pendant longtemps on n’a connu que l’an- tique pot de siègo ordinaire à orifice librement ouvert et d’où s’échappaient constamment les émanations de la fosse fixe; les appareils à bas- cule que l’on trouve au premier étage sont déjà une tentative de perfectionnement, mais bi^n faible, car, même en très bon état, leur 1<.i meture est loin de rester hermétique et ils se détériorent rapidement par suite d’oxydation. Les cuvettes du système Havard, que l’on trouve encore dans la plus grande partie des maisons parisiennes, comprennent un tirage àengrenage, avec ou sans effet d'eau. Quel quo soit le méca- nisme, l’occlusion cherchée n’est pas encore obtenue, au moins d’une façon permanente, puisque au moment de l’évacuation il s’établit encore une libre communication entre le tuyau de chute et l’air de l’habitation. Nous n avons pas parlé de l’eau nécessaire à 1 alimentation et aux besoins du ménage, c’cst pourtant encore une des grosses questions de I hygiène domestique. Or, dans la maison insa- lubre, on ne constate aucune canalisation, l’eau apportée dans des brocs est versée dans des fontaines en métal ou en grès, souvent difficiles à nettoyer, où elle s’échauffe et même, si les habitants sont négligents, prend mauvaise odeur. Mais, point plus grave encore, d’où vient cette eau? Dans une courette intérieure, étroite, sombre, mal pavée, nous trouvons une fontaine : une pompe placée à côté permet de puiser 1 eau dans un puits creusé dans le sous-sol, exactement en contiguité avec la fosse d’ai- sances dont on voit l’orifice mal clos dans un coin de la cour. Il y a là un danger redoutable, ignoré et méconnu jadis, et que les dernières recherches ont péremptoirement démontré. Les osses sont rarement étanches, les matières Quelles renferment, et avec elles les microbes Pat >ogènes, franchissent ses parois, s’infiltrent ans le sol et vont infester la nappe d’eau du Puits. L épidémie meurtrière de Pierrefonds, qui de T 1'C’anS Une seu'e famille six personnes e >l fievre typhoïde, n’avait pas d’autre cause, ’iu ,,*?C^1’^ons rapidement cette maison frappée sur (]°In ' *nsa'ut,i’ité, secouons en passant ,l passerelle nos vêtements qui ont pu se br d eP0US8ières arsenicales dans les cham- c1']. "'/,"111' ’es Papiers sont peints avec le vert de ciee e ou de Schweinfurt, et entrons dans la maison d en face, où l’hygiène règne en maî- tresse. peut résumer en deux lignes toute l’éco- nomie de cette construction : l’eau en abon- dance et l’inflexion siphoïde sur toutes les conduites : et en effet partout on rencontre le siphon, siphon dans les cabinets d’aisances, siphon sous la pierre à évier, enfin siphon au tuyau ' général d’évacuation communiquant avec l’égout public; tous ces siphons étant munis'de regt ils, culottes ou tés, avec ferme- ture autoclave, qui permettent de les nettoyer directement dans le cas où les chasses d’eau seraient insuffisantes pour opérer le dégorge- ment. Les appareils de chasse constituent, en effet, une partie essentielle de tout le système : les siphons, pour être toujours maintenus en état, doivent ètrç lavés fréquemment par un fort coui ant d’eau. Aussi chaque cabinet d’aisances est-il muni d’un système de -chasse; ces appa- reils, inventés par les Anglais, ont reçu en France une série de. perfectionnements qui en rendent l'usage excellent. Le principe sur lequel ils sont fondés est celui de la fontaine de Héron, ou fontaine intermittente que l’on voit dans tous les cours de physique. Un siphon installé au milieu de l’appareil s’amorce chaque fois que l’eau atteint un certain niveau et le réser- voir se vide ainsi complètement en amenant le désamorcement du siphon. Il suffit par consé- quent de régler le débit d’arrivée de l'eau, pour obtenir une série d’amorçages ou de chasses en nombre déterminé. Grâce à cet ingénieux procédé, on obtient avec une quantité d’eau même minime un lavage des conduites ou des égouts beaucoup plus complet qu’avec un filet d’eau continu. Mais ces appareils siphoïdes exigent, pour fonclionncr régulièrement, une petite modifi- cation qui consiste dans un tuyau de venti- lation, débouchant à l’extérieur de la maison et greffé à la partie inférieure de l’inflexion. Ce tuyau a un double but : assurer le dégagement des gaz qui pourraient se produire dans le siphon et en outre éviter le désamorçage, résultant d'un appel d’air fait par une chasse un peu vigoureuse dans une chute verticale. En dehors de la maison et dans la travée où sont exposés les divers modèles d’égouts est établi un appareil de démonstration qui montre l’utilité de ce tuyau de ventilation. Cet appareil, que les employés de la Ville font fonctionner à la demande des visiteurs, — et nous signalons ici l’empressement qu’ils mettent à donner tous les renseignements qui leur sont demandés, — con- siste en deux siphons actionnés par une même chasse; mais tandis que l’un d’eux est simple- ment branché sur la chute, l’autre est muni en outre du tube qui le met en communication avec l’atmosphère extérieure. Grâce à cette pré- caution, on constate qu’après une chasse ce dernier siphon conserve constant son niveau, tandis que dans le premier on voit ce niveau baisser et par suite le désamorcement se pro- duire. Quant à laquestion des eaux, elle est complè- tement résolue par l’établissement d’une double colonne montante, l’une portant l’eau de source destinée à l’alimentation, l’autre l’eau de rivière consacrée uniquement désormais au lavage. Les tuyaux de décharge des éviers sont munis de siphon ventilé et toutesles conduites, placées à l’extérieur pour être facilement visitées, sont formées par des conduites en plomb, en grès vernissé ou en fonte émaillée, le tout jointillé avec soin. L’hygiéniste anglais M. Edwin Chadwick a donné la formule du desideratum cherché : cir- culation partout, jamais de stagnation. C’est toujours pour obéir à ce principe fondamental que l’on trouve encore les civers systèmes de ventilateurs dans les chambres de la maison salubre, ventilateur par une simpla plaque de verre troué, intercalée dans une fenêtre et que l’on peut fermer au besoin par une seconde plaque de verre plein ; système double de ventilation, un ventilateur dit expi- rateur étant placé dans la partie supérieure de la pièce et rejetanten dehors les produits viciés et échauffés de la pièce, tandis que le venti- lateur aspirateur, situé au niveau du plancher, laisse entrer l'air frais de l’extérieur. Signalons en passant, avant de descendre dans le sous-sol, les cheminées dont le tirage se fait par un appel d’air extérieur, les becs de gaz munis d’unfumivore et d’un tuyau d’appel qui permet de déverser au dehors les produits de la combustion, alors que les becs ordinaires, en même temps qu’ils échauffent la pièce, y jettent de grandes quantités d'acide carbonique et d’oxyde de carbone; enfin, comme dernier système de perfectionnement, la lampe à incan- descence, au maniement si facile, au rayon- nement de calorique presque nul, mais dont l’emploi économique ne saurait être entrevu d’ici quelque temps pour les habitations parti- culières. Toutefois l.s progrès de l’électricité vont si vite, quelquefois par ù-cviips si brusques, qu’il serait téméraire de fixer une date même approximative de l’époque où elle éclairera toutes nos demeures. Pour sortir de la maison salubre, il faut né- cessairement passer par le sous-sol, où l’on trouve la communication entre le tuyau d’éva- cuation et l’égout public, et c’est ici que se dresse de nouveau l’importante question des vidanges. Dans l’habitation, la constante préoc- cupation de l’architecte a été l’interception ab- solue de la communication entre le réceptacle des immondices et l’air de l’habitation, mais il faut songer à se débarrasser des matières, vi- danges ou eaux ménagères. La fosse fixe dont on voit l’ouverture dans la cour de la maison insalubre est désormais condamnée par suite des infiltrations qui peuvent en résulter, mais ne le serait-elle pas à cc point de vue, que la néces sité reconnue d’une grande quantité d’eau pour le service des tuyaux de chute en rendrait l’emploi trop onéreux. Aussi a-t-on cherché à remédier à cet incon- vénientet l’un des palliatifs proposés a été l’ap- pareil diviseur dont plusieurs modèles sont ex- posés dans une des pièces du rez-de-chaussée de la maison insalubre. Quels que soient les avanta- ges de ce système, il a été relégué de ce côté; son usage présente eu effet de nombreux inconvé- nients. Si les réservoirs filtrants ne sont pas en- levés aussitôt pleins, une partie des matières se déverse dans la cuvette en maçonnerie qui le renferme, et, d’autre part, si pour parer à cet inconvénient on doit procéder à des évacuations fréquentes, cet appareil devient très peu écono- mique ; enfin, l'interception de ht conduite des li- quides avec l’égout au moyen du siphon ren- versé, connu sous le nom expressif de gueule de cochon, est très aléatoire. Dans la maison salubre, on a appliqué com- plètement et d’une façon absolue le tout à l’égout. Il ne nous appartient pas de prendre parti pour ou contre ce système : partisans et adversaires se sont escrimés depuis longtemps sur cette question si importante au point de vue de l’hygiène des grandes villes. Les tribunes pu- bliques, conseils municipaux, académies. Par- lement, ont retenti de tous les arguments ap- portés pour ou contre, mais il ne s’agit ici que