ForsideBøgerL'exposition De Paris 188…quatrième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Troisième & quatrième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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 IO o L’EXPOSITION DE PARIS H en. tre part, les colons anglais, écossais ou irlandais, qui avaient planté ces vignes, n’entendaient rien à l’art de faire du vin. Mais l’Exposition de Melbourne, en 1880, donna une nouvelle impulsion à la cul- ture de la vigne ; en peu de temps, le nombre d’acres de terrains plantés de vignes décupla, et, à l’heure actuelle, les vignobles de Victoria couvrent une éten- due de 12,000 acres, soit 4,800 hec- tares, et cette culture est d’un excellent rapport. On a calculé, en effet, que le vin pouvait revenir au vigneron à 0 fr. 15 c. le litre, et que son prix de vente, pris à la ferme même, était de 0 fr. 45 en moyenne pen- dant l’année qui suit la ven- dange. Or, comme on peut estimer à dix hectolitres le produit d’un acre de vigne (un acre vaut 0,4 hectares), on voit que le producteur peut réaliser un bénéfice de 300 francs par acre, ce qui constitue un fort joli re- venu. La différence d’exposition et de climat que l’on ren- contre dans les différents dis- tricts de Victoria, fait que l’on trouve une grande va- riété de vins. Les crus de Saint-Hubert, de Château-Tahbilk, forts en alcool et en couleur, rap- pellent nos vins du Rous- sillon; ceux d’Enm-Creek et de Stawel ont la couleur rubis de l’Ermitage. Les vignes près de Melbourne, dont le climat est assez froid, où les pluies sont as- sez fréquentes, donnent un produit analogue aux vi- gnobles bordelais, tandis que les rives du Murray, plus chaudes et plus sèches, produisent un vin alcoolisé, comme ceux d’Espagne et du Portugal. Ce développement des vignobles austra- liens menace directement la viticulture française. Déjà, l’Angleterre, qui frappe si durement nos vins de France, n’a éta- bli sur les vins australiens qu’un droit 'des plus minimes, et de jour en jour l’importation des vins de Victoria en An- gleterre prend une importance de plus en plus grande, au détriment du com- merce français. Le gouvernement local, très attentif à tout ce qui peut favoriser le développe- ment du jeune Etat, et qui a vu, non sans raison, les richesses en germe dans la culture de la vigne, vient d’établir un conseil de viticulture qui s’occupe de tout ce qui a trait aux intérêts vinicoles. 11 existe dans la section d’agriculture, et dans un petit pavillon situé dans les jardins du Trocadéro, des bars de dégus- tation, où l’on peut goûter des Chablis 1884, Ermitage 1884-, Bordeaux 1883, Sauterne, etc., qui ont été recueillis à nos antipodes. Les années les plus anciennes parmi les vins exposés ne remontent pas avant 1882. Encore l’année 1883 parait- elle être la plits cotée, d’après le. nombre de bouteilles qui portent cette date. A côté des produits vinicoles, nous trouvons une très belle collection des encore plus estimée ; la race mérinos s’y développe dans des conditions excel- lentes. L’avantage que possède Victoria sur les autres colonies australiennes dans la production de la laine mérinos, est peut-être dû à l’habileté des éleveurs; mais il faut ajouter que la beauté de la laine de Victoria tient également au cli- mat et aux pâturages du pays. Le climat ressemble, en effet, beaucoup à celui que supportent les mérinos espagnols qui passent l’été dans les sierras Montanas et l’hiver dans les plaines de l’Estramadure. Toutefois, Exposition australienne au quai d’Orsay. I I laines australiennes. Plus encore que l’or et la vigne, l’élevage du bétail a en- richi l’Australie et continuera à accroître sa prospérité. Les quelques moulons je- tés sur la plage australienne, en 1840, se sont multipliés au point qu’aujourd’hui on évalue à 650 millions le nombre des représentants de la race ovine qui pais- sent dans les prairies de l’Australie. En Nouvelle-Galles du Sud, principalement, l’élevage a pris des proportions tout à fait inconnues jusqu’ici. Il n’est pas rare de trouver des propriétaires qui possèdent jusqu’à trois cent mille tètes de moutons. Et en 1884, cette colonie exportait pour plus de 230 millions de laine. La laine de la province de Victoria est cette production de la laine ne paraît pas devoir suivre continuellement une pro- gression constante, au moins dans la colonie de Victoria, et même dans celle de New- South-Wales. L’agriculture, utilisant tous les procédés scientifiques actuels que la science met désormais à sa disposition : charrues à va- peur, machines agricoles, irrigations artificielles, tend à détrôner, ou tout au moins à repousser dans l'intérieur des terres l’élevage en grand des troupeaux. Cependant, une industrie née d’hier vient d’apporter une nouvelle activité à l’éle- vage des troupeaux. Pen- dant longtemps, on tuait le bœuf uniquement pour la peau. Quant à la chair, elle ne trouvait aucun débouché ; il on était de même des mou- tons. Lapopulation australienne ne suffisait pas, en effet, bien que la consommation de viande par tète d’habi- tant fût près du triple de celle d’un Européen, à con- sommer toute la viande comestible livrable; les con- viandes expédiées en Europe qu’un débouché médiocre. serves de n’avaient Mais, depuis quelques années, des com- pagnies puissantes ont entrepris de transporter, en Angleterre principale- ment, les viandes conservées par la réfri- gération. Cette tentative a parfaitement réussi et l’on peut voir dans l’Exposition de la République Argentine les procédés mis en usage pour maintenir des troncs d’animaux entiers à une température inférieure à zéro. Il est curieux de constater que, l’or excepté, tout ce qui fait la richesse de l’Australie actuellement : les troupeaux, la vigne, les céréales, ne sont pas des produits originaires du pays, mais ont