L'exposition De Paris 1889
Troisième & quatrième volumes réunis
År: 1889
Forlag: A La Librarie Illustree
Sted: Paris
Sider: 324
UDK: St.f. 061.4(100)Paris
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L’EXPOSITION DE PARIS
LA SCIENCE A L’EXPOSITION
LES
PAQUEBOTS TRANSATLANTIQUES1
L’existence du passager, sur les paque-
bots transatlantiques, estexaclementcelle
des gens riches qu’aucun besoin n’in-
quiète, et qui n’ont autre chose à faire qu’à
se laisser aller au courant de la vie. La ca-
bine est étroite sans doute, mais elle est
aménagée avec un parfait confort, et elle
vaut toujours mieux qu’une chambre d’hô-
tel. Comme distraction des longues heu-
res du jour ou de la nuit, on a la prome-
nade sur le pont elles visites à la machine.
Veut-on être seul? on s’enferme. Lanuit,
veut-on de la lumière? on pousse un bou-
ton, et aussitôt une lampe électrique à in-
candescence vous apporte de la lumière ;
et il n’y a qu’à tirer à soi le même bouton,
pour retomber dans l’obscurité. A-t-on
besoin du sommelier, du maître d’hôtel,
de la femme de chambre? une sonnerie
électrique les appelle et ils accourent
aussitôt, car, en mer, aucune cccasion
d’absence illicite ne leur est offerte. Si
l’on veut prendre un bain d’eau douce ou
d’eau de mer, on a des cabines munies
de tous les accessoires désirables'. Tout
est prévu, jusqu’à un salon de coiffure,
où opèrent des artistes en cheveux.
Salon de conversation, salon de lec-
ture, salon de jeux, fumoir, bibliothèque,
cabinet du docteur, pharmacie, un trans-
Fig. 5. — Coupe transversale de « La Champagne » par la chambre des machines.
atlantique renferme tout. C’est une petite
ville, avec le luxe d’une grande, moins les
ennuis quotidiens de la vie.
La salle à manger est un élément de
première importance à bord d'un paque-
bot. Pour se distraire par la lecture, il
faut une certaine disposition d’esprit;
pour prendre plaisir au jeu, on doit
aimer le jeu, et encore ne faut-il pas per-
dre trop souvent, tandis qu’on mange
Ions les jours, deux fois au moins. On
dit même que quelques passagers, bien
qu’ayant largement profité des petits dé-
1. Voir le n° 67.
jeuners, des lunchs et des goûters régle-
mentaires, tiennent encore en réserve un
reste d’appétit, pour souper, le soir. L’air
de la mer est un si bon apéritif, et l'air
de la salle à manger ragaillardit si bien !
Ou y entre morose et renfrogné, ou en
sort vif et guilleret.
C’est dans la salle à manger que s’or-
ganisent toutes les fêles du bord, les
petits bals, les petits concerts, les petits
spectacles et les petits soupers, moyens
charmants de tuer le lemps et de rompre
la monotonie du parcours maritime.
Le régime du bord peut, d’ailleurs, sa-
tisfaire les estomacs les plus exigeants,
les plus difficiles. Le matin, dans sa ca-
bine, ou au réfectoire, le passager a droit
à un déjeuner léger : potage, thé, cho-
colat ou café; ce qui lui permet d’atlen-
dre le déjeuner principal, qui lui est servi
de dix heures à onze heures et demie,
selon qu’il a fait plus ou moins grasse
matinée. A une heure, lundi, et le soir,
à six heures, dîner.
Nous venons de décrire un paquebot
de la Compagnie transatlantique et de
donner une idée de la vie abord. H nous