L'exposition De Paris 1889
Troisième & quatrième volumes réunis
År: 1889
Forlag: A La Librarie Illustree
Sted: Paris
Sider: 324
UDK: St.f. 061.4(100)Paris
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IO
L’EXPOSITION DE PARIS
reste, comme nous l’avons annoncé, à
parler des ateliers de construction des
navires de celle Compagnie.
Situé non loin de Nantes-Saint-Nazaire,
à l’embouchure de la Luire, ce grand
établissement a 712 mètres de quais sur
le côté est, tandis que le côté ouest est
baigné par la mer et le bassin à Ilot du
port de Saint-Nazaire.
Lorsque la Compagnie générale trans-
atlantique voulut s’affranchir de l’é-
tranger, pour ses constructions, et les
diriger elle-même, avec ses ingénieurs,
ses ouvriers et son industrie propre, elle
obtint la concession des terrains sur
lesquels elle a réuni ses chantiers.
Il lui aurait été difficile de rencontrer
et de choisir un emplacement plus favo-
rable. Les cales de construction, au
nombre de huit, donnent sur la Loire,
tandis que les formes de radoub et de
grandes réparations s’ouvrent sur le
grand bassin du port de Saint-Nazaire.
Des appareils de tous genres, d’une
grande puissance, permettent de pousser
avec rapidité, dans los chantiers de Pen-
hoët, les travaux les plus diffieiles.
Aucun autre établissement de ce genre
n’est mieux agencé, ni mieux approprié à
la construction (les grands paquebots. Sur
une superlicie de 21,832 mètres carrés,
sont, réunis des ateliers immenses de
tôlerie, des forges, el enfin des ateliers
secondaires de tapisserie, de coulure, de
menuiserie, de peinture, de ferblanterie
el d'étamage.
Peu de cliiinliers, même à l’étranger,
ont pu construire des navires d’un plus
fort tonnage, ou pius longs que les siens,
et aucun n’en a lancé d’une marche plus
régulière.
Le chantier et les ateliers de Pen-
hoët, dirigés par des ingénieurs du
plus grand mérite, ne se bornent pas à
construire des paquebots pour la Com-
pagnie; ils peuvent aussi entreprendre
des bâtiments de guerre, des yachts et
des navires de commerce.
Les ateliers du chantier de Penlioët se
distinguent de la façon suivante :
Ateliers principaux.
Atelier de la tôlerie;
— (l’ajustage et de montage;
de la grosse chaudronnerie;
Annexe de cet atelier;
Atelier à bois ;
Forges ;
Atelier de chaudroniierie ds cuivre.
Ateliers secondaires.
Atelier des embarcations;
— de mâlure et de voilerie ;
— de tapisserie et de couture;
— de peinture;
Atelier de zitigage et d’étamage;
— de ferblanterie ;
Bureaux divers;
Magasin général;
Hangars des ateliers à bois, etc. ;
— de la grosse chaudronnerie ;
— de l’étuve de zingage.
Un réseau de voi s ferrées, relié aux
lignes d’Orléans et de FOuesI, dessert
complètement les ateliers, les quais el
les contours des formes de radoub.
Tous les matériaux peuvent être
amenés à pied d’œuvre, ou déposés dans
les parcs de la Compagnie, de lu, façon
la plus rapide et la plus économique,
soit qu’ils arrivent par mer, soit qu’ils
aient pris la voie de terre.
L’établissement de construction navale
de Penlioët comprend une série de bâti-
ments et de hangars formant des ateliers
distincts, dont le tableau ci-dessus donne
la nomenclature, en les groupant suivant
leur importance.
Ne pouvant donner la description de
tous ces ateliers, nous nous bornerons à
décrire l’atelier principal que notre gra-
vure représente.
Un pont roulant, du poids de 15 lonnes,
dessert lalialle quilongelequai du bassin,
et deux pouls de 30 tonnes roulent dans
la nef centrale, à 12 mètres du sol, sur des
rails portés par des colonnes en fonte,
dont les socles sont des pile-3 de maçon-
nerie descendant jusqu’au roc.
On voit sur notre dessin, au milieu de ce
vaste atelier, la chaudière et la machine
à vapeur d’un paquebot du type de la
Champagne.
Pour permettre le montage complet
des grandes machines à vapeur et à cylin-
dres superposés, il a fallu, dans la partie
réservée au moulage, abaisser le plan
de pose; il est à 1 m,30 au-dessous du sol
de l’alelier, sur une longueur de 49 mè-
tres et une largeur de 9 mèlres.
Le petit ajustage possède des chemins
de fer aériens, sur lesquels les ouvriers
traînent les pièces de petites dimensions.
Deux machines à vapeur compound, de
cent chevaux, chacune, à condensation
par surface, mettent en mouvement les
pouls roulants, le ventilateur des forges
et les dynamos des lampes à tire destinées
à l’éclairage électrique, ainsi que toutes
les inachhies-oulils.
Indépendamment de l’éclairage élec-
trique, l’afelier est pourvu de l’éclairage
au gaz.
Les machines-outils sont groupées de
la façon suivante :
10 Le rez-de-chaussèe du petit ajustage
comprend : 20 tours à fileter, 4 (ours or-
dinaires, 2 tours-revo’vørs, pouvant pren-
dre des bancs de 90"lm, une machine à
percer ordinaire, une machine à percer
radiale, une machine à percer et à aléser
verlicalemenl, quatre raboteuses à plateau
mobile (petit et moyen modèles), quatre
étaux limeurs à uneel à deux têtes; trois
machines à buriner (moyen modèle), cinq
fraiseuses (petit et moyen modèles) el
quatre machines à percer,
2° La grande nef du montage possède
un important outillage de macliiues-outils
de grande puissance : une machine à
aléser les moyeux d’hélices; un gros tour
parallèle à fileter ; une machine à aléser
verticale; une grande raboteuse et buri-
neuse; une machine double apercer, de.
3° Legros ajustage est exécuté par de
nombreuxoulils : une meule de lapidaire,
trois gros tours, cinq petits tours, six
machines à percer radiales, une buti-
neuse, deux raboteuses, deux alésoirs
horizontaux.
Les raboteuses, grâce à une disposition
spéciale, peuvent scieries méiaux ou les
polir.
4° L’atelier du premier étage comprend
les machines les plus variées : machines
à percer, tours en l’air, élaux limeurs,
burineuses, fraiseuses, louis à fileter,
lapidaire, machine à affùler les mèches
américaines, deux meules en émeri, po-
lissoir, une batterie de meules en énieii,
tours pour écrous, etc., etc., une. ma-
chine à percer lioi'izonlalemi‘iil, quaire
machines à percer verticales, une poin-
çonneuse, deux machines verticales à
tarauder les écrous, cinq machines hori-
zontales à tarauder les boulons, une
meule verticale avec lapidaire, une ci-
saille, etc.
Nous ne saurions décrire ici les opéra-
tions, inuiliples, exécutées dans l’atelier |
d'ajustage eide montage. Bornons-nous
ii dire que le coul d’un paquebot du type
de la Champagne est d’environ sept
millions e( demi.
L’e.îeclifdu personnel (iiivi ierdn chan-
lier est d’environ 2,000 hommes, el il
pourrait être doublé au besoin.
L’établissement de Penlniël est placé
sous le contrôle supérieur de l'ingénieur
en chef de la Compagnie, AI. Daymard,
ingénieur de la marine. La direclion im-
médiate et sur place est confiée à Ai. An-
drade, assisté de M. Deiévaque. Tous les
deux sont également d’anciens ingénieurs
de la marine militaire.
Ce chantier, qui constitue une des plus
grandes usines de notre pays, peul riva-
liser par son outillage et son installation,
avec les plus beaux et les plus iiuporhinls
ateliers de conslructions navales de l’Eu-
rope.
La Compagnie transatlantique pos-
sède, à Marseille, comme au ihivrc, oes
ateliers de réparalions. Toutes les refoules